évolution de la perception des causes de la Première Guerre mondiale en Europe de 1914 à 1939

« Sujet de dissertation : l'évolution de la perception des causes de la Première Guerre mondiale en Europe de 1914 à 1939 Introduction " L'histoire n'est pas une Cour de Cassation, mais un pauvre petit juge d'instruction, perpétuellement occupé à réviser ses dossiers et recommencer ses enquêtes" ecrivait l'historien Jules Isaac en rejetant apres son examen d'historien en 1933 l'idée française prévalant jusque là de responsabilité unilatérale de l'Allemagne dans le déclenchement de la grande déflagration qu'avait pu être la Première Guerre Mondiale.

Mais bien avant 1933, des août 1914, donc dès le déclenchement du conflit les perceptions des causes de la Première Guerre mondiale sont tout de suite soumises à controverses.

Ces controverses dès 1914 impliquent les dirigeants politiques, les militaires, les diplomates, l'opinion publique et les historiens.

Ces controverses entre 1914 et 1939 marquent ainsi la caractéristique essentielle de l'évolution de la perception de la Première Guerre mondiale.

Elles ne sont pas closes pour autant en 1939 tant ces controverses sont encore présentes.

Hitler contre le point de vue français et les anglais accuse fallacieusement les juifs d'être responsables déclenchement du second conflit mondial comme du premier.

Les principaux belligérants européens de la Guerre de 14, concernés par la question ici, vont mobiliser aussi leur propagande afin de valider leur thèse tout au long de la période 1914/1939.

Mais les recherches historiques comme l'atteste la citation de Jules Isaac contribue aussi à modifier les perceptions de l'entrée en guerre. Problématique = Aussi en quoi l'évolution de la perception des causes de la Première Guerre Mondiale en Europe de 1914 à 1939 est surtout le reflet de controverses ? Dans cet optique, nous verrons dans une première partie d'abord comment chaque belligérant européen rejette la faute sur l'autre puis comment les conditions de paix incriminent injustement l'Allemagne sur le déclenchement du conflit.

Enfin, comment malgré ces parti pris et controverses, un début de regard objectif sur ce question a pu s'observer. Le travail des historiens est très difficile durant le conflit.

Les historiens sont soldats.

Ils sont marqués par le conflit et n'ont pas accès aux sources.

Ils ne peuvent pas travailler. C'est là propagande qui s'exprime pour donner une vision en ce qui concerne la responsabilité du déclenchement du conflit.

La propagande aussi est intense pour en rejeter la responsabilité sur l'adversaire.

Une affiche patriotique française de 1917 affirme que les allemands veulent au nom du pangermanisme poursuivre une conquête de toute l'Europe. Les français voient dans ce conflit aussi un prolongement de la guerre de 1870 voulue par la Prusse.

L'Allemagne "avale" en 1917 les départements français occupés, comme l'Alsace et la Lorraine en 1870.

La France agressée reprend aussi un combat pour sa survie. Transition = Dans l'immédiat après guerre, ce rejet de la responsabilité sur l'autre pour le déclenchement du conflit ne cesse pas.

Et à ce titre, Les conditions de paix sont perçues comme très injustes par l'Allemagne. Le Traité de Versailles du 28 juin perçu comme un "diktat" par les allemands leur imposent de reconnaître qu'ils sont seuls responsables du conflit.

Les allemands mobilisent déjà des historiens en mai 1919 pour objecter que le conflit est davantage du à la Russie et à ses projets panslavistes.

Les tensions entre les sociétés européennes en deuil ne cessent pas. La responsabilité allemande conditionne les dédommagements du conflit à sa seule charge.. »