Erwin Schrödinger (1887-1961)

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SCHRÖDINGER Envin. Physicien autrichien de renommée mondiale, philosophe, prix Nobel en 1933 avec Dirac. Né et mort à Vienne : 12 août 1887- 4 janvier 1961 .Brillant élève, Schrödinger est à l’Université de 1906 à 1910. Mobilisé comme officier d’artillerie, il entre après la guerre dans l’enseignement supérieur à Iéna. Il est ensuite le successeur de Max von Laue et d’Einstein à Zurich et, en 1927, celui de Planck à Berlin. Fuyant le nazisme, il s’exile en Angleterre (1933-1936) mais, après un bref retour en Autriche, il accepte en 1938 la direction d’un Institut de recherche à Dublin, où il demeure jusqu’en 1956. Il regagne alors Vienne, après vingt ans d’exil. La production scientifique la plus féconde de Schrödinger se situe dans les années vingt, moment exceptionnel dans l’histoire de la physique. Alors qu’on considérait à la fin du XIXe siècle le monde physique comme presque décrypté, l’hypothèse des quanta de Planck ouvre une ère de profond bouleversement. La théorie de la relativité restreinte développée par Einstein exerce en outre une pression sur l’ensemble des concepts de la dynamique classique. Le modèle atomique de Bohr (1912) confirme à la fois la fécondité du concept de quanta de Planck et l’incapacité de la physique classique à rendre compte de l’évolution des particules atomiques. L’apport spécifique de Schrödinger est connu sous le nom d’« équation de Schrödinger », dont l’inconnue est la fonction d’onde "Phi" qui décrit complètement une particule ou un système de particules quantiques. La signification de la fonction d’onde a fait l’objet de nombreux débats, l’interprétation la plus représentative étant celle de Born (1927) qui l’assimile à la probabilité de présence de la particule en un point donné. Cette interprétation probabiliste, jointe au « principe d’incertitude » d’Heisenberg, a ouvert à son tour une discussion sur la signification de la description quantique : formalisme mathématique ou réalité ultime du monde ? Schrödinger a tenté de répondre à cette question dans divers ouvrages comme : L’Indéterminisme en physique [1932], Qu’est-ce-que la vie ? (1944), L’Esprit et la Matière [1958], sa pensée directrice étant que « la forme remplace aujourd’hui la substance comme concept fondamental ». Les ouvrages de Schrödinger, uniques en leur temps par la synthèse qu’ils présentaient, constituent sans doute une des tentatives les plus poussées de comprendre, d’expliquer, de discuter des problèmes comme le déterminisme ou la perception à partir des concepts de la physique moderne.