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ERWIN - Quatre dialogues sur le Beau et sur l'Art (résumé) de Karl Wilhelm Ferdinand Solger

Publié le 18/05/2020

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SOLGER Karl Wilhelm Ferdinand. Philosophe allemand. Né le 28 novembre 1780 à Schwedt; mort le 25 octobre 1819 à Berlin. Il étudia le droit et la philosophie à Halle et à léna où il suivit les cours de Schelling (1801). De 1803 à 1806, il fut attaché à la chambre des Domaines à Berlin où il se fit d’abord connaître par une traduction de l’Œdipe roi de Sophocle (1804). En 1809, il fut nommé professeur à Francfort-sur-l’Oder, puis à Breslau et en 1811, il fut rappelé à Berlin. Son Erwin. Quatre dialogues sur le Beau et sur l’Art, pose comme principe que l’art, la philosophie et la religion ont une même racine. Cet évangile esthétique fut la voie que suivirent les Romantiques jusqu’à Stifter et même au-delà. Solger enseigna aux côtés de Fichte et, après la mort prématurée de celui-ci, fut chargé de son cours jusque quelque temps après l’entrée en fonctions de Hegel. On lui doit aussi des Dialogues philosophiques. Ses Ecrits posthumes et Correspondance furent édités par Tieck et Raumer et furent bientôt suivis de ses Leçons sur l’esthétique.

« ERWIN - Quatre dialogues sur le Beau et sur l'Art [Eru·in.

Vier Gesprache über das 8chone und die Kunst].

Ouvrage d.e Karl \Vilhelm Ferdinand Solger (1780-1819), publié à Berlin en 1815, dans lequel l'auteur expose, sous forme de dialogues, ses idées sur l'esthétique.

Celles-ci seront reprises, mais d'une manière plus systé­ matique, dans ses Leçons sur l'Esthétique [ Vorle­ sun(Jen über Aesthetik], publiées par K.W.L.

Heyse, en 1829, et deux ans plus tard dans les Dialo']ues philosophiqnes (*).

Le premier dialogue contient une critique générale des théories esthétiques de l'époque qui nient toute autonomie au fait esthétique.

Celui-ci, en effet, était tantôt ramené au plaisir subjectif (Burke), tantôt à l'harmonie objective du sensible (Baumgarten), tantôt considéré comme un moyen de réaliser des fins éthiques (Fichte) ou comme un degré inférieur de la connaissance (idéalisme).

Parfois ces diverses théories étaient fusionnées sans être pour cela dépassées (Kant).

L'erreur de toutes ces doc­ trines consiste, d'après Solger, dans le fait qu'elles considèrent le Beau comme existant en soi et qu'elles en recherchent la justification sur le· plan du réel.

Mais le Beau est plutôt la loi idéale d'un procès par lequel ·l'idée (le divin présent dans le sujet), à travers l'activité du sujet lui-même, transfigure le monde en l'arrachant à son isolement, à sa dispersion, et en l'insérant dans la dialectique de l'absolu.

Le deuxième dialogue traite préeisément de cette activité esthétique qui, contrairement à l'activité poétique, n'a pas une fin hors d'elle-même, mais constitue sa propre fin.

Sa mission est d'aller vers le monde, vers la plus profonde réalité, non pour l'accepter ou pour s'y soumettre, mais pour la transfigurer idéalement.

Naturalisme et idéalisme expriment ainsi le procès dialectique de l'activité esthétique qui, dans son essence même, est force créatrice, acte libre de l'idée en nous.

Le troisième dialogue définit, dans le sens idéaliste, les moments de l'activité créatrice comme rapport entre le sujet, qui, dans sa liberté idéale constitue le génie, et la matière libre de toute détermination et de toute orga­ nisation extrinsèque, forme pure du particulier.

C'est de ce rapport ll.Ue naît le monde de l'art.

dans lequel l'idée s'est réalisée dans l'apparence et l'apparence dans l'idée.

Une telle réalisation offre, selon la formule de Goethe, deux aspects : elle est symbole en tant que l'idée apparaît comme réalité accomplie, elle est allégorie en tant que l'idée apparaît comme activité qui se réalise.

Cette distinction, pour Solger, permet de définir l'art antique ou classique, et l'art moderne ou romantique.

Dans l'art symbolique, le divin se présente squs forme de mythe et le monde, ou l'humain, sous forme de nature universelle définie.

Dans l'art allégorique, le divin est le terme de l'aspiration mystique, l'humain est le mouvement de l'aspiration individuelle.

Solger convient qu'il .Y a poésie dès que l'idée s'actualise dans l'esprit de l'artiste et que l'art est sa réalisation objective.

C'est ce qui lui permet de distinguer plusieurs arts.

Cette distinction, il croit pouvoir la justifier en partant précisément de l'activité esthétique elle-même.

Art et poésie ne font qu'un quand ils nous parviennent à travers le langage qui est spiritualité· objective, dans la poésie proprement dite, laquelle peut être épique, lyrique, drama­ tique si on la considère dans son double aspect : syrnboliq ue ou allégorique.

Dans les autres arts, cette médiation se réalisant dans un objet apparent, les distinctions deviennent plus claires.

Dans les arts figuratifs qui ne s'expriment que dans le moment de la forme accomplie, la sculpture représente le moment symbolique, la peinture le nJoment allégorique.

Dans l'archi­ tecture et dans la musique, qui sont résolution des rapports, ces relations sont d'ordre spatial ou temporel.

Dans le quatrième dialogue, Solger précise la nature et le moment de l'imagination, pure activité esthétique.

On peut distinguer trois temps : la sensibilité, qui constitue pour ainsi dire l'atnu1sphère subjective qui rend possible la transfiguration esthétique ; la fantaisie pro­ prement dite, qui est pouvoir de création signi­ ficatrice (allégorie) ou imaginatrice (symboles).

Entre les deux, l'intelligence artistique, principe d'harmonie et de clarté, caractérise l'art dans ses formes les plus parfaites, alors que la sensibi­ lité et la fantaisie prédominent, l'une aux époques de décadence, l'autre aux époques où l'art prend son essor.

La forme la plus élevée que l'art puisse emprunter et dans laquelle l'esprit· esthétique rejoint sa vérité, col"ncide avec ce moment où l'art apparaît comme idée qui se réalise et en même temps détruit sa propre réalisation.

C'est le point typiquement romantique de l'ironie, considérée par Solger comme étant le sens le plus profond du classi­ cisme artistique lui-même, de la réalité idéàle enfin atteinte.

C'est en effet par l'ironie que la réalité reconnaît qu'elle n'est rien en dehors de l'acte de l'idée, mais l'idée elle-même s'anéantit à son tour en suggérant sa divine liberté.

C'est pourquoi l'ironie se rattache à l'enthousiasme spirituel : elle est la certitude que le Beau, en tant que tel, doit périr, mais elle exprime éga­ bernent sa certitude dans l'éternité, présente dans cet éternel vivre, qui n'est que le fait de mourir.

L'esthétique de Solger est, parmi toutes les esthétiques idéalistes, la plus romantique : en effet, la crise romantique qui, pour Hegel, ne pouvait se résoudre que par la mort de l'art, est ici l'expression essentielle de l'art quand, ayant atteint son plus pur classicisme, il tente un suprême dépassement en prenant conscience de sa signification métaphysique.. »

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