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érotisme.

Publié le 08/12/2021

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érotisme. n.m. ART : caractère érotique, représentation de l'amour sensuel dans une
oeuvre d'art. Pour certains, c'est dans l'érotisme que l'art trouve son origine.

Les représentations érotiques dans les beaux-arts.
Les artistes ont toujours cherché à montrer ce que les conventions, la pudeur ou la morale
dérobaient à la vue. Plusieurs oeuvres représentent les organes sexuels (Courbet, l'Origine
du monde), mais, dans cette exposition littérale, elles délaissent le jeu entre ce qui est voilé
et dévoilé et qui constitue le ressort de l'érotisme ; la statuaire antique, avec ses draperies
mouillées, avait découvert qu'il ne suffisait pas de montrer, mais qu'il fallait aussi laisser
deviner ce qui était interdit. L'épisode biblique de Suzanne et les Vieillards, souvent traité
par la peinture (Tintoret), met en scène le corps désirable de la jeune femme mais aussi les
voyeurs, fascinés et conscients de la transgression qu'ils commettent. L'érotisme ne
procède pas tant de l'objet représenté que des relations tissées entre les personnages et
avec le spectateur. Il se distingue ainsi de la pornographie.
La représentation de la sexualité suit les formes sensibles du temps. Ainsi, à l'érotisme
raffiné de l'école de Fontainebleau succéda la baroque Extase de sainte Thérèse (sculpture
du Bernin) rompant avec la rigueur morale qui faisait disparaître le corps des femmes sous
les vertugadins. Le XVIIIe siècle français loua le bonheur du plaisir (Boucher, Fragonard...),
alors que la Maja desnuda de Goya révélait sa nudité provocante. Au XIXe siècle, les nus de
Courbet comme l'Olympia de Manet tranchaient avec les figures édulcorées de l'art
pompier (Bouguereau). Le XX e siècle est riche en représentations érotiques, des toiles
lumineuses de Bonnard aux gravures violentes de Picasso, des mystères de Delvaux aux
cruautés de Bacon.
Ce thème a également été abordé par d'autres époques et d'autres civilisations.
L'Antiquité a laissé des chefs-d'oeuvre de l'art érotique : l'amour homosexuel fut
abondamment représenté dans la céramique grecque ; les tombes étrusques
comportaient de nombreuses allusions érotiques, et la villa des Mystères, à Pompéi, reste
un des sommets de cet art. La Chine et le Japon possèdent une iconographie érotique
aussi riche que celle de l'Occident. L'Inde expose dans la pierre de ses sanctuaires
(sculptures de Khajur?ho par exemple) une philosophie de l'amour qui déconcerta
longtemps les Occidentaux. Dans les pays de l'isl?m, l'art figuratif n'est guère développé,
mais l'art érotique n'est pas absent ; l'Iran notamment en possède quelques exemples
remarquables.
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Les corrélats
maniérisme - L'expansion maniériste en Europe
Les livres
Rodin - Le Baiser (1886), page 4415, volume 8

L'érotisme en littérature.
Il prend sa source dans la plus haute antiquité d'Orient et d'Occident : le Cantique des
cantiques, les Mille et Une Nuits, le K?ma-s?tra... Il est à l'honneur chez Ovide, Boccace,
l'Arétin, Louise Labé, Brantôme, Crébillon fils, Casanova, Restif de La Bretonne, Laclos,
voire Baudelaire et Musset. Un nom se détache, longtemps maudit, celui du marquis de
Sade, qui a élevé l'érotisme au plan d'une quête spirituelle, liée à un processus de
subversion totale. Plus près de nous, on citera Pierre Louÿs, David Herbert Lawrence,
Henry Miller, Jean Genet, André Pieyre de Mandiargues, Georges Bataille, ce dernier
définissant l'érotisme comme « l'affirmation de la vie jusque dans la mort «. Sans oublier
deux romans sulfureux, caractéristiques des deux versants - noir et rose - de la littérature
érotique : Histoire d'O et Emmanuelle, l'un et l'autre amplement exploités par le cinéma.
Longtemps proscrit comme « forme maladive de l'amour «, cible privilégiée de la
censure, contraint de se chercher une expression « sous le manteau «, l'érotisme a acquis
finalement droit de cité, au point d'être considéré comme une valeur (par André Malraux).
La presse, le cinéma, la télévision, la publicité, la mode, les techniques de pointe de la
communication affichent désormais au grand jour ce qui relevait hier encore des circuits
spécialisés. Qu'on le déplore ou qu'on s'en félicite, l'éros est devenu une fonction
officiellement reconnue, un facteur clé de l'économie moderne.
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Les corrélats
roman - La pluralité des romans

L'érotisme au cinéma.
Depuis le début de son histoire, le cinéma a joué avec les tabous, les conformismes, les
interdits implicites ou explicites, au prix des suggestions les plus hardies, d'un arsenal
complexe de métaphores, de codifications sujettes à transgressions permanentes, en
attendant de pouvoir s'ébattre à loisir dans un dévergondage sans frein. Cela a commencé
dès 1896, avec la projection (en gros plan) d'un premier Baiser (The Kiss)
cinématographique tourné aux États-Unis. Puis sont venus les Coucher de la mariée et
autres Bain de la mondaine, que l'on peut regarder comme des ancêtres du porno
« soft «. Par la suite, des auteurs tels qu'Erich von Stroheim (Folies de femmes, 1922),
Frank Borzage (la Femme au corbeau, 1928), Georg Wilhelm Pabst (Loulou, 1929), Josef
von Sternberg (l'Ange bleu, 1930), Gustav Machaty (Extase, 1933, où pour la première
fois une nudité complète était parcimonieusement dévoilée à l'écran), et surtout Luis
Buñuel (l'Âge d'or, 1930), prouvèrent que l'érotisme pouvait être un ferment d'inspiration
pour les cinéastes. Soumis aux rigueurs de la censure, les Américains déployèrent à partir
des années trente des trésors d'ingéniosité, dans l'ellipse et le sous-entendu, avec Lady
Lou, le Banni, Duel au soleil, Gilda, la Furie du désir, Baby Doll. De leur côté, l'Italie eut Riz
amer, la Suède Elle n'a dansé qu'un seul été, le Mexique La Red. En France, dans les
années soixante, la Nouvelle Vague alla assez loin dans l'audace avec Et Dieu créa la
femme ou les Amants.
À partir de 1970, le relâchement de la censure, en Europe et aux États-Unis, entraîna
une vague d'érotisme tous azimuts, avec son corollaire inévitable : la dérive
pornographique. Les films classés « X « se sont multipliés, envahissant le marché des
vidéocassettes. Il semble que ce phénomène soit en voie de stabilisation. Certes, on
continuera longtemps à mimer l'acte d'amour sur l'écran en faisant appel à toutes les
variantes qu'offre l'imagination humaine.
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Les corrélats
Arétin (Pietro Bacci Aretino, dit en français l')
Bataille Georges
Boccace (Giovanni Boccaccio, dit en français)
Boucher François
censure
Courbet Jean Désiré Gustave
Delvaux Paul
Kama-sutra
Labé (Louise Perrin, née Charly, dite Louise)
Laclos (Pierre Ambroise François Choderlos de)
Louÿs (Pierre Louis, dit Pierre)
maniérisme - L'expansion maniériste en Europe
Mille et Une Nuits (les)
Molinier Pierre
morale
nu
Ovide
pornographie
Restif de La Bretonne (Nicolas Edme Rétif, dit)
roman - La pluralité des romans
Sade (Donatien Alphonse François, marquis de)
Schiele Egon
sexualité
Les livres
Tintoret - Suzanne au bain (vers 1550), page 5199, volume 10

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