Databac

ERIK LINDEGREN

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : ERIK LINDEGREN Ce document contient 588 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Biographie.


LINDEGREN Erik. Poète suédois. Né le 5 août 1910 à Luleâ, mort le 31 mai 1968 à Stockholm. Après son Baccalauréat obtenu en 1930, il publie en 1935 un premier recueil de poésie, élégant, ironique, dans le goût du temps, Jeunesse posthume. Suivent quelques années de lectures — philosophie, histoire des religions, littérature classique et moderne — et de traductions. En 1942, il publie à compte d ’auteur L'Homme sans voie qui devient le bréviaire de toute la nouvelle génération d’écrivains des années 40. Par cette œuvre explosive et par ses essais critiques dans divers journaux et revues, ainsi que par ses traductions — en particulier de poètes français — Lindegren est devenu le chef de file, avec Karl Vennberg, de la littérature nouvelle, position affermie avec Suites [1947], recueil aérien et musical qui influencera profondément la poésie plus « romantique » des années 50, tendance encore accentuée par les parentés entre son dernier recueil, plus las et plus amer, Sacre de l'hiver et l’œuvre du grand romantique Stagnelius. L’écrivain a entretenu avec les autres arts des rapports étroits, comme en témoigne la revue Prisma, qu’il dirigea de 1948 à 1950. C’est ainsi qu’on lui doit des poèmes sur les tableaux des surréalistes du « groupe de Halmstad » et qu’il a écrit, en collaboration avec des compositeurs et chorégraphes, des arguments de ballet. Il a transformé le roman de Hjalmar Bergman, Monsieur von Hancken et le poème de Martinson, Aniara, en livrets d’opéras et récrit les versions suédoises d’opéras comme Don Juan et Ballo di maschera. Enfin, il a traduit des auteurs fort divers, depuis Faulkner jusqu’à Saint-John Perse en passant par T. S. Eliot, Claudel, Nelly Sachs et Rilke.

« ERIK LINDEGREN né en 1910 ERIK LINDEGREN, qui est né à Lulea.

dans l'extrême Nord de la Suède, est sans doute le poète le plus important de la génération des « 40-talistes » et en même temps un des plus grands poètes scandinaves de ces derniers vingt ans.

Grâce à son sens intense de la situation de l'individu, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, et à son attachement à une culture classique européenne,· il est aussi parmi ceux dont l'œuvre reste le plus accessible, et le plus compréhensible, pour un lecteur non scandinave.

Sur sa vie, peu de chose à dire qui soit d'un intérêt général.

Des séjours tantôt dans le Nord, tantôt dans le Sud du pays, pour suivre le père ingénieur.

Le lycée dans une ville de province, où il demeurait chez sa tante.

A partir de 1931, Lindegren se fixa définitivement à Stockholm, ville qu'il ne devait plus quitter désormais, sauf pour quelques courts voyages (en 1937, la Finlande, et en 1949 le premier voyage à Paris).

Les recueils de poèmes publiés par Lindegren jusqu'à présent sont Jeunesse posthume ( 1935), œuvre de jeunesse à laquelle il n'attache pas beaucoup d'importance, mais dans laquelle s'annoncent plusieurs de ses thèmes principaux : l'Homme sans Voie (1942), Suites (1947) et le Sacre de l'Hiver (1954).

Le second et le quatrième ont été traduits en français, par Jean-Clarence Lambert.

Ce fut l'Homme sans Voie, publié sans éditeur et grâce à des moyens réunis par le poète lui­ même, qui le rendit célèbre.

Ce livre, de quarante sonnets, sans rimes ni mètre, mais tous divisés en sept paires de vers, et écrits dans un rythme rapide, parfois un par jour « en cadence avec les événements dans le monde », comme il dit lui-même, vint comme un choc et devint, graduelle­ ment, une des sources d'inspiration principales pour les jeunes poètes, non seulement en Suède mais aussi dans les autres pays scandinaves.

L'Homme sans Voie représente une « poésie du choix impossible »; c'est le désespoir, l'impuissance devant les événements, la critique, mais exaspérée, prophétique, des formes de pensée rigides.

Un des symboles les plus fréquents y est celui de l'œil, mais aveugle ou bandé.

C'est encore l'humour crispé, ou les imprécations, ou la simple succession d'images- réalistes -d'horreur.

C'est aussi une langue imagée d'une grande intensité.

Les deux livres que Lindegren publia ensuite sont moins éruptifs et plus consciemment musicaux.

Dans Suites s'affirment quelques symboles qui ont beaucoup d'importance dans son œuvre; l'espace, vol et pesanteur, mort et deuxième naissance.

On y trouve parfois une rhétorique romantique.

Shelley et Holderlin (avec Keats et, d'une façon peut-être plus technique, Mallarmé et les surréalistes), les poètes qui l'ont le plus influencé, y sont invoqués.

Avec le Sacre de l'Hiver, un nouveau thème se fait jour, celui de l'âge de la solitude; la maîtrise formelle se manifeste en une fusion de sarcasme et de magie sonore; enfin, on trouve dans cette œuvre une fermeté classique de poésie objective.

Le poète cède la place au poème et essaie en même temps de surmonter les données.

Telle a été, en très grandes lignes, l'évolution de Lindegren jusqu'à présent.

Mais signalons aussi son activité considérable de traducteur et de rédacteur (Eliot, Saint-John Perse, Spender; une anthologie de« 19 poètes français modernes »publiée dès 1948) et, ce qui est moins fréquent mais bien en accord avec la musicalité de son œuvre, de « librettiste » (textes suédois pour Verdi et Mozart, libretto d' Aniara de Martinson) qui semble l'avoir occupé surtout au cours des six dernières années.

UFFE HARDER Copenhague PHOTO LÜFTI OZKOK. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles