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ÉPITAPHE, substantif féminin.

Publié le 06/12/2021

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ÉPITAPHE, substantif féminin.  

A.—  Inscription mise sur un tombeau pour rappeler le souvenir d'une personne morte (soit par la simple mention de son nom, de ses dates, soit par un texte évoquant souvent de façon élogieuse sa personnalité ou les principales étapes de sa vie). Épitaphe latine; de belles épitaphes; déchiffrer, lire, graver une épitaphe. On y lisoit [sur ces tombeaux] pour toute épitaphe : « Guillaume » ou « Paul », né en telle année, mort en telle autre (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 344) : 

Ø C'était un gros type... peuh... pas bien intéressant. Il buvait et il battait sa femme.

—  Alors, pourquoi lui as-tu mis « bon père, bon époux » sur son épitaphe?

—  Parce que ça se met quand les gens sont mariés.

GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Maison de Claudine,  1922, page 89. 

—  Par métaphore.  [Suivi d'un complément désignant une chose abstraite]  Je dois rédiger l'épitaphe de mon bonheur (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL. Journal,  1866, page 322 ). Mon front où se lit l'épitaphe des libertés abattues (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz,  1902, page 322 ). 

—  Locution figurée. 

·    [Être] menteur comme une épitaphe. \" Se dit d'un homme exagéré dans ses éloges \" (Dictionnaire de l'Académie Française). 

·    Il fera l'épitaphe du genre humain. \" Se dit d'un homme robuste qui paraît destiné à vivre très longtemps \" (Dictionnaire de l'Académie Française, ibidem). 

Remarque : Locutions attestées dans la plupart des dictionnaires généraux sauf Dictionnaire de l'Académie Française 1932, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT), Grand Larousse de la Langue française. 

B.—  Par métonymie. 

1. Poème élogieux, élégiaque ou satirique, destiné en principe à servir d'inscription funéraire à la mémoire de quelqu'un. Composer, rédiger une épitaphe. On ferait un volume des pièces de vers, églogues, élégies, épitaphes, qui furent composées sur le trépas de l'illustre poète [Ronsard] (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Tableau historique et critique de la poésie et du théâtre français au XVIe.  siècle,  1828, page 304 ). [Il] récitait une épitaphe anticipée du nouvel académicien, où l'on disait que, s'il rimait mal, il buvait bien (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1893, page 403 ). 

2. ARCHITECTURE.  Tablette fixée sur le mur d'une église, sur un pilier, et portant une inscription funéraire. Épitaphe de marbre noir, de bronze, de cuivre (Grand dictionnaire universel du XIXe.  siècle (Pierre Larousse)). 

Remarque : On rencontre a) Dans certains dictionnaires le substantif masculin épitaphier.  Collection d'épitaphes.  Absent dans Dictionnaire de l'Académie Française b) Dans la documentation le néologisme épitaphique, adjectif. Les morts qui vous parlent leur langage épitaphique (HONORÉ DE BALZAC, Autre étude de femme, 1842, page 409). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 260. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 717, b) 388; XXe.  siècle : a) 204, b) 161. 

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