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ENTIER, -IÈRE, adjectif et substantif masculin.

Publié le 06/12/2021

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ENTIER, -IÈRE, adjectif et substantif masculin.  

I.—  Adjectif. 

A.—  [En parlant d'un tout décomposable en parties; toujours postposé] 

1. [En parlant d'une chose]  Dont aucune partie n'est retranchée ou supprimée. 

a) [En parlant d'une chose concrète]  Pain entier. Il avait tout bu la vache!... et puis tout bouffé les restants... (...) Un camembert presque entier! (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 557 ). 

—  Spécialement. 

·    BOTANIQUE.   [En parlant d'une feuille, d'un pétale]  Dont le limbe n'est pas échancré, ni denté. Les feuilles du lilas sont entières. Pétale entier (Dictionnaire de l'Académie Française). 

·    MATHÉMATIQUES.  Nombre entier, et par ellipse un entier. Nombre sans partie décimale. Le seul objet naturel de la pensée mathématique, c'est le nombre entier. C'est le monde extérieur qui nous a imposé le continu (HENRI POINCARÉ, La Valeur de la science, 1905, page 149 ). On a pu édifier une théorie des entiers algébriques en étendant à ces nombres un grand nombre des propriétés des entiers ordinaires (Les Grands courants de la pensée mathématique. 1948, page 83 ). 

·    Lait entier. Lait non écrémé. Le petit-lait passé au centrifuge s'écrème aussi bien que le lait entier (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie,  1895, page 380 ). 

—  Par extension.  [En parlant d'un contenant]  Dont aucune partie ne reste inutilisée, qui est chargée, rempli au maximum. M. Homais (...) donna pour cadeaux tous produits de son établissement, à savoir : six boîtes de jujubes, un bocal entier de racahout (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 1, 1857, page 103 ). La vieille forêt (...) jetée bas en vingt semaines, écrasée, broyée, débitée par trains entiers jour et nuit (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine,  1943, page 1412 ). 

b) [En parlant d'une chose abstraite] 

—   [En parlant d'une chose évaluable en argent]  Fortune entière, billet entier de la Loterie Nationale, payer place entière. Il était né d'un père cantonnier, et d'une mère servante. Il avait obtenu une bourse entière d'internat (MARCEL ARLAND, L'Ordre,  1929, page 123 ). Vous ferez donner au seigneur Malatesta un congé de trois mois, avec solde entière (HENRI DE MONTHERLANT, Malatesta,  1946, III, 6, page 508 ). 

—   [En parlant d'une chose non évaluable] 

·    [En parlant d'une question, d'une situation qui demande une solution]  Qui reste complètement telle quelle, qui n'a pas trouvé le moindre commencement de réponse, de solution. Le problème reste entier : 

Ø 1. Depuis Adam et Ève (...), la question homme-femme reste entière et pendante entre les sexes. Si nous pouvons la régler une fois pour toutes aujourd'hui, ce sera tout bénéfice pour l'humanité!

JEAN GIRAUDOUX, L'Apollon de Bellac,  1942, 8, page 85. 

·    À la forme négative.  [Dans le langage du barreau, des affaires]  Qui n'est plus complètement tel quel. \" Les choses ne sont pas entières, L'état des choses a changé, les circonstances ne sont plus les mêmes \" (Dictionnaire de l'Académie Française). 

2. [En parlant d'un animé]  Qui n'est pas privé d'une de ses composantes, qui n'est pas mutilé. 

a) Rare.  [En parlant d'une personne] :

Ø 2. La jambe de bois est noire; 

La guerre est un dur sentier; 

Quant à ce qu'on nomme gloire, 

La gloire, c'est d'être entier. 

VICTOR HUGO, Les Chansons des rues et des bois,  1865, page 239. 

b) En particulier.  [En parlant d'un animal]  Qui n'est pas châtré. Un petit cheval entier, maigre et ardent (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Le Meunier d'Angibault,  1845, page 30 ). L'animal châtré présente une croissance exagérée des os des membres (...) et son hypophyse est plus volumineuse que celle d'un animal entier (DOCTEUR PAGNIEZ. Nouveau traité de médecine, tome 8, 1925, page 78 ). 

3. [En parlant d'une collectivité] 

a) [En parlant d'une collectivité de personne]  Dont tous les membres sans exception sont concernés, participent à une action. Assemblée, famille, génération, population (tout) entière; le genre humain (tout) entier. Les six équipes demeurées entières se déboîtaient l'une après l'autre. Les ouvriers vaincus quittaient le feu (PIERRE HAMP, Vin de Champagne,  1909, page 101) : 

Ø 3. L'histoire a parlé (...) de vastes pays pris d'un seul coup comme par une main, De grandes, d'étonnantes victoires, d'armées tout entières cueillies sans combat comme des jetons!

PAUL CLAUDEL, Tête d'or,  1890, page 130. 

—  Par hyperbole. Je ne nie pas ma faute, je la crierai au monde entier (ALBERT CAMUS, L'État de siège,  1948, page 256) : 

Ø 4. Aujourd'hui notre porte est ouverte à la terre entière. On dirait qu'en vous demandant de me recevoir, j'ai obtenu pour tout l'univers la même faveur que pour moi. 

BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Adolphe,  1816, page 33. 

b) [En parlant d'une collectivité de choses]  Qui possède tous les éléments qui le constituent. Il fallait demander au libraire de Clermont la suite entière des comédies de Labiche (PAUL BOURGET, Le Disciple,  1899, page 145) : 

Ø 5.... songeant que Mlle.  Génolain ne retrouverait sans doute pas de bouton assorti et qu'il faudrait remplacer la douzaine entière, il jura de nouveau.

HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?  1934, page 20. 

B.—  [En parlant d'une chose ayant un développement; toujours postposé]  Considéré dans la totalité de son développement, de son extension. 

1. [En parlant d'une chose ayant une extension spatiale]  Espace occupé tout entier. Il portait sa barbe entière, et leur semblait effrayant (GUSTAVE FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, tome 1, , 1880, page 39) : 

Ø 6. Dès le fossé, les champs montaient d'un mouvement insensible, étalaient une pente douce, couverte tout entière de seigle qui levait.

MAURICE GENEVOIX, Raboliot,  1925, page 286. 

—  Par hyperbole. Je ne connais rien de sa vie passée (...) il [Gobseck] a peut-être traversé le monde entier en pratiquant des diamants ou des hommes (HONORÉ DE BALZAC, Gobseck,  1830, page 420 ). 

—   [En parlant d'une personne considérée du point de vue de son corps]  Un frisson me secoua tout entier (PAUL BOURGET, Le Disciple,  1889, page 195 ). Dès qu'elle danse, elle danse tout entière, de ses cheveux libres, à ses durs talons nus (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Paysages et portraits,  1954, page 150 ). 

—  Par extension.  Complet, qui occupe la totalité disponible d'un espace. Ce bateau (...) avec un revêtement entier d'émail à l'extérieur et, à l'intérieur, de plaques de marbre vert et de marbre rouge (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1895, page 866 ). Des épaules et des bras recouverts d'un vêtement d'une blancheur entière (VALÉRY LARBAUD, Enfantines,  1918, page 113 ). 

2. [En parlant d'une chose ayant une extension temporelle]  Qui est poussé jusqu'au terme de ses possibilités. 

a) [En parlant d'une action] :

Ø 7. M. de Guermantes (...) avait l'habitude de tenir à l'accomplissement entier des formalités dont il avait décidé d'honorer quelqu'un, et il s'occupait peu que les malles fussent faites ou le cercueil prêt.

MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2,  1921, page 337. 

b) [En parlant d'une durée]  Une journée, une semaine entière; passer des jours entiers à faire quelque chose. Savoir marcher, savoir respirer au théâtre : ce sont des acquisitions qu'il faut des années entières d'études pour posséder (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1886, page 610) : 

Ø 8.... une existence tout entière absorbée par les devoirs d'une sédulosité de sacristain aux pieds de ce Dieu avec lui aussi abandonné que lui-même.

PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la Croix,  1938, page 144. 

c) [En parlant d'une manifestation de l'activité humaine; l'idée d'extension spatiale ou temporelle se dégage ou se constate au bout du procès exprimé par le verbe]  Lire des chapitres entiers, réciter des pages entières; lettre écrite tout entière de la main de quelqu'un. La géologie, la chimie organique, l'histoire, des branches entières de la zoologie et de la physique, sont des productions contemporaines (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Philosophie de l'Art, tome 1, 1865, page 106 ). Le génie de Venise respire tout entier dans ce splendide chef-d'oeuvre [les Noces de Cana] (THÉOPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre,  1872, page 40) : 

Ø 9.... le temple et la tragédie sont parvenus, durant des siècles, à nous représenter, par une sorte de mensonge, la civilisation grecque entière comme une maîtrise continue et complète de l'esprit sur les passions.

ÉLIE FAURE, L'Esprit des formes,  1927, page 108. 

C.—  [En parlant d'une personne ou d'une manifestation, d'un comportement d'une personne susceptible de différents degrés] 

1. [En parlant d'une manifestation, d'un comportement d'une personne susceptible de différents degrés; souvent antéposé]  Qui ne subit aucune diminution, altération ou restriction. Avoir une pleine et entière confiance en quelqu'un, optimisme entier. La seule jouissance dont ils aient une idée (...) est le repos, ou plutôt l'inactivité la plus entière (MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 3, 1801, page 115 ). L'intimité, une intimité entière et sans réserve, s'était faite entre les dîneurs du jeudi (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly,  1860, page 178) : 

Ø 10.... attribuer immédiatement à plusieurs dizaines de milliers de Français musulmans leurs droits entiers de citoyens, sans admettre que l'exercice de ces droits puisse être empêché, ni limité, par des objections fondées sur le statut personnel.

CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre,  1956, page 549. 

SYNTAXE : Entier dévouement, entière certitude, dépendance, franchise, satisfaction, soumission; être à l'entière disposition de quelqu'un, avoir ses entières facultés; foi, liberté, possession, responsabilité entière; livrer sa pensée (tout) entière. 

2. Par extension.  [En parlant d'une personne considérée du point de vue de son activité; toujours postposé et précédé de tout]  Dont l'activité est tournée sans restriction vers quelque chose. Le travail demande un homme tout entier; être tout entier à sa tâche; se donner, se consacrer tout entier à quelque chose. La pratique d'un art demande un homme tout entier; c'est un devoir de s'y consacrer pour celui qui en est véritablement épris (EUGÈNE DELACROIX, Journal,  1860, page 253 ). La cuisinière, occupée depuis l'aube à se battre avec ses casseroles, tout entière au dîner que ses maîtres donnaient le soir (ÉMILE ZOLA, Germinal,  1885, page 1428 ). 

·    Locution. Mourir tout entier. Mourir sans laisser de trace de son activité. Socrate a survécu aux persécutions d'une populace aveugle, et Cicéron n'est pas mort tout entier sous les proscriptions de l'infâme Octave (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, De l'Esprit de conquête et de l'usurpation,  1813, page 259) : 

Ø 11. Après l'écroulement de notre civilisation, de deux choses l'une : ou elle [l'humanité] périra tout entière comme les civilisations antiques, ou elle s'adaptera à un monde décentralisé.

SIMONE WEIL, La Pesanteur et la grâce,  1943, page 177. 

—   [En parlant du siège de l'activité intellectuelle, affective, spirituelle]  Âme tout entière tournée vers quelque chose Grand'mère, l'esprit tout entier tendu vers l'avenir, avait tout prévu (VALÉRY LARBAUD,  A. O. Barnabooth,  1913, page 243 ). 

—  En particulier.  [En parlant d'une personne considérée du point de vue de sa pensée, de son activité intellectuelle, morale, spirituelle]  Sans restriction quant à sa pensée, sa personnalité. Je ne vous connaissais pas encore tout entier. Vous venez de me causer à la fois de la joie et de la peine (HONORÉ DE BALZAC, Gobseck,  1830, page 421 ). L'espèce de divination qui lui faisait comprendre un homme tout entier au premier regard et à la seule inspection de son étoile (ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 326) : 

Ø 12. Cette pièce [L'Ennemi] est le fruit de l'expérience d'une grande partie de ma vie et j'y suis tout entier, mais cela est vrai de tout ce que j'écris.

JULIEN GREEN, Journal,  1950-54, page 210. 

—  Péjoratif.  [En parlant d'une personne ou d'une manifestation, d'un comportement ou du caractère d'une personne; toujours postposé]  Qui, contre ce qu'on est en droit d'attendre ou de souhaiter, reste totalement inébranlable, qui sur aucun point n'admet des nuances ou des compromis. Être entier dans ses jugements, caractère entier, opinions entières. Homme âpre et entier et qui ne veut rien céder (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 13, 1851-62, page 187 ). Ses haines entières et non assouplies, et (...) son intransigeance enfantine (ANDRÉ GIDE, Journal,  1929, page 933) : 

Ø 13. Les convictions de Luc étaient si entières que même lorsqu'on les partageait on était tenté de l'inquiéter un tout petit peu :...

SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins,  1954, page 128. 

II.—  Substantif masculin. 

A.—  En, dans son entier. Sans qu'aucune partie soit retranchée, dans la totalité de son développement, de son extension. 

1. [Le possessif désigne une chose] 

a) [Une chose ayant une extension spatiale]  Ce temple est encore en son entier (Dictionnaire de l'Académie Française) : 

Ø 14. À Blois, les grands biens, qui valaient par l'ensemble, Cheverny, Chaumont, Chambord, n'ont pas été divisés, mais vendus dans leur entier à des spéculateurs qui y ont établi quelques fabriques :...

JULES MICHELET, Journal,  1831, page 101. 

b) [Une manifestation de l'activité humaine]  Une lettre politique que je vous ai adressée et qui paraîtra en son entier dans votre recueil ou autrement (ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale.  1831, page 198) : 

Ø 15.... l'expression dans l'espace, la seule réelle en fait, permet aux moyens magiques de l'art et de la parole de s'exercer organiquement et dans leur entier, comme des exorcismes renouvelés.

ANTONIN ARTAUD, Le Théâtre et son double,  1938, page 106. 

2. [Le possessif désigne une personne considérée du point de vue de sa pensée, de son activité intellectuelle, morale, spirituelle]  Je comprends parfaitement ton désir de me connaître dans mon entier (ÉMILE ZOLA, Correspondance,  1902, page 40 ). 

B.—  Locution. En entier. Dans la totalité de son développement, de son extension. 

1. [En entier, se rapporte à une chose] 

a) [À une chose ayant une extension spatiale]  Une fois l'ébauche amenée à ce point, (...) faire autant que possible chaque morceau, en s'abstenant d'avancer le tableau en entier (EUGÈNE DELACROIX, Journal,  1847, page 197) : 

Ø 16. Mme.  de Coantré avait eu la religion de la maladie. Un petit meuble secrétaire était consacré en entier aux ordonnances, que l'on gardait toutes,...

HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires,  1934, page 888. 

b) [À une manifestation de l'activité humaine]  J'ai à vous remercier du « Roman des ouvrières » que j'ai, derechef, non pas lu en entier mais repassé (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1867, page 338) : 

Ø 17. Les mots, nous les utilisons, nous faisons d'eux les instruments d'actes utiles. Nous n'aurions rien d'humain si le langage en nous devait être en entier servile.

GEORGES BATAILLE, L'Expérience intérieure,  1943, page 208. 

2. [En entier se rapporte à une personne considérée du point de vue de sa pensée, de son activité intellectuelle, morale, spirituelle]  Dans le christianisme cela peut ne pas compter d'avilir la supplication, d'enliser l'homme en entier dans la honte ( GEORGES BATAILLE, L'Expérience intérieure,  1943 page 73) : 

Ø 18. Il se ramassa en entier dans cette effusion finale : « Je ne sais pas s'il existe en Europe une ville où il y ait plus de cafés qu'à Barcelone ».

HENRI DE MONTHERLANT, La Petite Infante de Castille,  1929, page 626. 

Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif féminin entièreté.  Fait de rester totalement sans changement, sans adaptation. La fonction propre de la pensée dans l'ensemble du comportement est précisément de briser l'entièreté stupide de l'instinct et la stéréotypie du réflexe par des conduites de plus en plus articulées (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 630). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 14 958. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 25 330, b) 19 314; XXe.  siècle : a) 20 758, b) 19 165. 

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