Encyclopédie littéraire: forme/fond

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Encyclopédie littéraire: forme/fond. Ce document contient 326 mots soit pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Ressources gratuites.

Termes empruntés à l'analyse traditionnelle des textes, dans laquelle on étudie d'une part les idées, d'autre part l'expression.

Commentaire

Cette approche des textes est très controversée depuis les travaux du structuralisme, qui ont démontré que le sens d'un texte ne réside pas uniquement dans les idées, mais que la forme également est signification. A la fausse distinction forme/fond a été substituée celle de « signe « : dans un texte, tout est signe, donc tout est sens. Désormais donc, l'unité de mesure permettant d'analyser un texte est celle du signe, que l'on abordera par l'étude des signifiants (matérialité du texte) et des signifiés (représentations mentales accompagnant chaque signifiant). On notera toutefois que les sujets du baccalauréat utilisent, par commodité, la terminologie classique, tout en incitant les étudiants à la prudence. Ex. : « Sans dissocier la forme et le fond, vous ferez un commentaire composé de ce texte. «

Citations

Une idée n'a jamais qu'une forme, qui lui est propre, qui est sa forme excellente, sa forme complète, sa forme essentielle, sa forme préférée par elle, et qui jaillit toujours en bloc avec elle du cerveau de l'homme de génie. Ainsi, chez les grands poètes, rien de plus inséparable, rien de plus adhérent, rien de plus consubstantiel que l'idée et l'expression de l'idée. Tuez la forme, presque toujours vous tuez l'idée. (Victor Hugo, Littérature et philosophie mêlées.)

La forme est la chair même de la pensée, comme la pensée en est l'âme, la vie. (Gustave Flaubert, Correspondance, « lettre à Louise Colet «, 27 mars 1853.)

[Au sujet de l'accusation de formalisme adressée au nouveau roman.] Qu'entendent-ils par formalisme ? La chose est claire : ce serait un souci trop marqué pour la forme — et, dans le cas précis de la technique romanesque — aux dépens de l'histoire et de sa signification. Ce vieux bateau crevé — l'opposition scolaire de la forme et du fond — n'a donc pas encore fait naufrage ? (Alain Robbe-Grillet, Pour un nouveau roman, « Sur quelques notions périmées «.)