Émile BERNARD:PONT-AVEN.
Publié le 17/05/2020
                             
                        
Extrait du document
«
                                                                                                                            " Emile 	BERNARD 	
PON	T-	AVEN 	
Un 	portrait	, un 	paysage,  une 	nature 	morte : Émile 	Bernard 	ne  nous 
offre  pas moin s de  trois  tableaux  en un  dans  cette  œuvre  marquée 	
par 	
un 	« cloisonni sme 	» 	ty pique  de l'école  de Pont-Aven.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Émile 	Bernard  n'essaie  pas de mêler 	ces 	trois 	
grands  genres picturaux,  comme 	les 	impres
sionnistes  l'avaient 	
si bien fait auparavant.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Au 	
contraire, 	il isole  soigneusement  chaque 	élé	
ment 	en 	cernant 	les 	figures 	sans 	se 	préoccu
per  de 	
la 	perspective.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La 	mise 	en 	page 	non 	
plus 	n'a 	rien 	de conventionnel  : chaque  par
tie  du  tableau 
est 	présentée  partiellement,  de 	
même 	que 	la 	vache qui 	se 	trouve 	au 	centre.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
« Regardez 	les 	formes  très simplement  dans 
leur  constitution  géométrique.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mettez -y  des 
couleurs  plates 
en 	observant 	la 	dégradatio n 	
chromptique 	pour  faire naître 	l' harm onie », 	
disait 	Emile 	Bernard 	en 	1890.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
LE 	CO	NTEXTE 	
Émile 	Bernard 	ne 	se 	départira  jamais de 	son 	
attrait pour 	la 	Bretagne.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il fera 	même 	un 	der
nier  voyage 	
à Pont-Aven 	en 	1940, 	quelques 	
mois 	seulement 	avant 	sa 	mort.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il s'était 	rendu 	
la 	première 	fois  en Bretagne 	à 	pied 	en 	
1886, 	avec 	une 	petite 	somme 	d'argent  que 	
lui 	avait donnée 	son 	père.
                                                            
                                                                                
                                                                    A 	Cpncarneau, 	il 	
rencontra  par hasard 	le 	peintre 	Emile 	Schuffe	
necker,  qui 	lui 	parla 	de 	Pont	-Aven 	et  de  Gau
guin,  qui y travaillait.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Cette 	petite  cité du 	
La 	Bretagne, 	terre 	austère 	et my	stique	, 
s 'qccordait  parfai	tement 	ave	c re tem	pér	ament 	d'Emile 	Bernard.
                                                            
                                                                                
                                                                     les vitraux 	des 	chapelles 	l' inspireront 	fréquemment, 	comme 	dans 	cette 	Annonciat i	on 	de 	1890.
                                                            
                                                                        
                                                                    	
ÉmUe 	BE	RNARD 	1868-	194	1 	.Polit-A 	Nil 	
•  Ru8e 	sur 	tolle 	61 	cm 	91 	cm 	
• 	oaslpé 	•  Pelat 	en 	1190 	
•  :Albi, 
JIIUI& 	Toaloule-Laatree 	
• ElQIOiidons: 	Paris, 	1991; 	Glftl 	(J a pon ), 	199	3 	
Finistère-Sud  devait 	sa 	réputation 	à 	un 	écri
vain  américain  qui 	
avait 	publié quelques 
années  auparavan t 	
un 	livre intitulé 	Sorcière 
bretonne.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Emile 	Bernard 	se 	sentait 	en 	harmo	
nie  avec  ce pays  reculé 	où 	l'on 	ne 	~	riait 	pas 
encore 	
le 	français.
                                                            
                                                                                
                                                                    	«Je 	m'enivrais  d'encens, 	
écrit-il, 	d'orgue	, de 	prières	, de 	vitra	ux 	
anciens, 	de 	tap	isseries 	hiératiq	ues 	et 	je 
remontais  de plus 	
en 	plus 	les 	siècles,  m'iso
lant  de plus 	
en 	plus 	des 	miens.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Je 	redev i	ns 	
peu 	à 	peu 	un 	ho mme 	du 	Moyen 	Age; 	je 
n'aimais  plus que 	
la 	Bre tagne.
                                                            
                                                                                
                                                                    	» 	
L 'HOMME 
Émile 	Bernard,  âgé d'une  vingtaine  d'années 
seulement 	
à la 	fin 	du 	)("l}(e 	sièCie, 	eut 	la 	dlon	
ce  de  fréquenter 	les 	artistes 	les 	plus 	avancés 
de 	
son 	époque: 	Toulouse-Lautrec, 	qui  fera  de 	
lui 	un 	somptueux  portrait; 	Von 	Gogh, dont 	la 	
mort, 	en 	1890, 	le 	marquera  profondément; 	
et, 	bien 	sûr, 	Gauguin, avec qui 	les 	rapp	orts 	
seront  ,beaucoup 	plus 	difficil	es.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Malheureuse	
ment, 	Emile 	Bernard 	ne 	profitera  guère de 	sa 	
glorieuse 	jeunesse.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il sera 	vite oublié  de 	ses 	
contemporains,  et 	le 	public 	boudera 	ses 	
œuvres postérieures.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
LA 	COTE 	
Les toiles 	d'Émile 	Bernard 	peintes 
dans  les dernières  années 
du 	siècle sont 
très  recherchées.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Le 	Salon 	(1890)  a ainsi 
atteint  la somme  de 2,1  millions  de francs 	
(380  000 	dollars)  en 1994.
                                                            
                                                                                
                                                                    	La 	même  année, 
un  acheteur  a 	
pu 	acquérir 	un 	Village 
breton  au creux 	
du 	sillon 	pour 	40 000 	FF 	
(7 	300 	dollars)..
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Pont-Aven.
- Émile BERNARD:MADELEINE AU BOIS D'AMOUR.
- H. de TOULOUSE-LAUTREC:ÉMILE BERNARD.Émile Bernard ne doutait de rien, ne
- Émile BERNARD:BRETONNES SUR UN MUR.
- GAUGUIN, Paul (1848-1903)Peintre et sculpteur, petit-fils de Flora Tristan, il est le chef de file du groupe de peintres de Pont-Aven (La belle Angèle).
 
     
                