Databac

Édouard Manet

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Édouard Manet Ce document contient 2142 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Beaux-arts.

« MANET 1832-1883 MANET convoque dans une ultime sommation l'héritage éternel des musées et libère en même temps les brusques nouveautés de la peinture moderne.

«Toute fraîcheur, avoue André Masson, toute audace aujourd'hui encore lui doit reconnaissance».

Jamais artiste, cependant, ne s'affirma moins révolutionnaire que ce parfait homme du monde, élégant et sociable, pénétré de tradition, qui n'aspirait qu'à la gloire officielle et aux honneurs du Salon.

Ce fut bien malgré lui qu'il déchaîna les plus violents scandales, consommant avec le public une rupture dont il fut aussi surpris que profondément affecté.

Il se sentait d'entière bonne foi, sûr de sa maîtrise et de son instinct, mais rien justement ne déconcerte mieux que la spontanéité: « C'est l'effet de la sinârité, déclare-t-il avec une exemplaire modestie, de donner aux œuvres un caractère qui les fait ressembler à une protestation, alors que le peintre n'a songé qu'à rendre son impression ...

Il a cherché simplement à être lui-même et non un autre ».

Il n'en fallait pas davantage pour briser l'académisme et renouveler la peinture.

Car ce n'est pas dans l'attitude extérieure, mais dans cette intime fidélité à soi-même que réside l'ori­ ginalité véritable, celle dont Manet jamais ne se départit, malgré les influences multiples qu'il ne cessa de traverser.

Et ni le romantisme qui le marqua dans sa jeunesse, ni le réalisme dont il subit l'emprise, ni l'impressionnisme auquel il se rallia, ne peuvent rendre compte de son irré­ ductible génie.

Celui-ci est d'essence technique.

«Un œil, une main», disait-il.

Manet inaugure la peinture absolue, sans autre secret que le miracle de peindre.

Par suite, sa biographie, con­ ventionnelle et banale, ne présente guère d'autre intérêt que d'ordonner chronologiquement l'histoire retentissante de ses tableaux.

Il n'y a pas à parler de contradiction, ni de mensonge.

J L est né rue Bonaparte, au cœur de Paris, le 23 janvier 1832, d'une famille de bourgeoisie ancienne et très aisée.

Après des études au collège Rollin, où il eut pour condisciple Antonin Proust, futur directeur des Beaux-Arts, il manifeste son désir d'être peintre, à la,grande conster­ nation de son père, homme de loi et de principes, qui n'accorde de choix qu'entre la marine ou le droit.

Il s'embarque alors, âgé de seize ans, pour Rio-de-Janeiro, en qualité de pilotin, comme l'avait été Baudelaire, comme le sera Gauguin.

Cette aventure ne laisse aucune trace d'exotisme dans son art, le plus parisien qui soit, au meilleur sens du mot, mais peut-être en garda-t-il long­ temps la nostalgie de la mer.

A son retour, dans l'été de r84g, sa vocation se précise et triomphe de la résistance familiale.

Il entre dans l'atelier du célèbre Couture, portraitiste parfois charmant et peintre d'histoire insipide, qu'il ne devait quitter qu'en 1856, malgré des heurts incessants.« Vous ne serez jamais que le Daumier de votre temps», tel fut à son départ l'arrêt rendu par le maître.

Manet lui doit beaucoup plus qu'il ne semble, en bien et en mauvais, la possession d'abord d'un.

métier solide, complété par des études au Louvre, des voyages en Allemagne et en 1 talie, où il copie Titien, Velasquez, Filippo Lippi.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles