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échevins

Publié le 06/12/2021

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échevins, simples auxiliaires d’un tribunal comtal puis magistrats municipaux qui ont exercé jusqu’à la Révolution française.

Du latin scabini, le terme d’échevin est dérivé du francique « skapin « qui signifie juge. Créés à l’époque carolingienne, les échevins succèdent aux rachimbourgs francs — assesseurs de justice élus puis désignés —, comme assistants judiciaires d’un comte. La réforme de Charlemagne en fait des fonctionnaires royaux ayant pour mission de rendre la justice. Ils sont nommés par les missi ou par les comtes, avec la participation du peuple, et exercent une charge viagère, mais révocable.

Puis, à partir du XIIe siècle, la fonction évolue : deviennent échevins les notables qui forment le conseil des villes. Tantôt appelés capitouls, jurés, pairs ou syndics, les échevins ont cependant pour tâche première de rendre justice, même s’ils deviennent parallèlement des administrateurs. Les échevins de Paris par exemple, assesseurs du prévôt des marchands, font très tôt office de conseillers municipaux. Au XVe siècle, la monarchie développe le tissu d’échevinages municipaux dans le royaume. Les ordonnances de Moulins et de Blois, au XVIe siècle, suppriment aux échevins leurs attributions pour la haute justice. Les échevinages conservent alors la juridiction de police et continuent à former un tribunal sous la présidence du maire ou du prévôt. Les prérogatives des échevins se réduisent progressivement, avec la création des juridictions consulaires et des lieutenants de police aux XVIe et XVIIe siècles. Au XVIIIe siècle, l’État se préoccupe de doter les villes du royaume d’une administration uniforme ; l’édit de Compiègne (août 1764), bien que ces dispositions restent peu appliquées, fixe à quatre le nombre des échevins des « bonnes villes «.

Le titre d’échevin ne survit pas à l’Ancien Régime et les dernières attributions des échevins deviennent la charge des maires et conseillers municipaux.