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Dryden, John.

Publié le 06/12/2021

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Dryden, John.
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PRÉSENTATION

Dryden, John (1631-1700), poète, auteur dramatique et critique anglais, chef de file de la littérature de son pays à l'époque de la Restauration (1660-1789).

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L'ÉCRIVAIN ET LE POUVOIR

Né à Aldwinkle (Northamptonshire), John Dryden est issu d'une famille puritaine. Il se rend à Londres vers 1657, où il devient l'assistant du chambellan d'Oliver Cromwell. En 1659, il compose à la mémoire de ce dernier son premier poème
d'importance, Stances héroïques (Heroic Stanzas), ce qui ne l'empêche pas de se rallier, dès la Restauration, à Charles II, dont il célèbre le retour dans Astræa Redux (1660) et À Sa Majesté, un panégyrique sur son couronnement (To His Sacred
Majesty, Panegyric on the Coronation, 1661). En 1663, il prend pour épouse lady Elizabeth Howard, la soeur de son protecteur, sir Robert Howard, lui-même auteur dramatique attaché à la cour. Cette relation avec le pouvoir le conduira, en 1669,
jusqu'au poste d'historiographe du roi. Écrivain célébré (il accède au statut de poète-lauréat en 1668), Dryden se convertit au catholicisme à l'avènement de Jacques II en 1685. Mais il ne renie pas sa foi nouvelle lorsque la seconde Révolution
d'Angleterre (1688-1689) entraîne le couronnement de Guillaume d'Orange, roi protestant, et qu'il se voit déchu de tous ses titres.

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UN THÉÂTRE CLASSIQUE

Dryden s'affirme comme le plus grand auteur dramatique de son temps, signant une trentaine de pièces couvrant les différents genres. Il débute par la comédie avec le Galant furieux (The Wild Gallant, 1663), qui illustre l'esprit hédoniste d'une
époque désirant se défaire du puritanisme cromwellien. Suivront des tragi-comédies -- les Femmes rivales (The Rival Ladies, 1664), la Reine vierge (Secret Love, or the Maiden Queen, 1667) -- et des comédies grivoises, parfois traitées sur le mode
de la farce -- Amour d'un soir (An Evening's Love, 1668), Femmes à la mode (Ladies à la Mode, 1668), Mariage à la mode (Marriage à la Mode, 1672). Dryden aborde également la tragédie avec Tout pour l'amour (All for Love, 1677), pièce en vers
non rimés, démarquage d'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare. C'est d'ailleurs en réaction au théâtre élisabéthain qu'il vante le classicisme français et disserte sur les genres, les mètres et la fameuse règle des trois unités (temps, lieu, action) dans
son Essai sur la poésie dramatique (Essay Of Dramatick Poesie, 1668). Le modèle cornélien l'influence également dans ses drames héroïques : l'Empereur indien ou la Conquête du Mexique par les Espagnols (The Indian Emperour, or the Conquest of
Mexico by the Spanish, 1665), la Conquête de Grenade (The Conquest of Granada by the Spaniards, 1670), Aureng-Zeb (Aureng-Zebe, 1675). On doit enfin à Dryden d'avoir collaboré avec le compositeur Henry Purcell, pour lequel il a rédigé les textes
dramatiques de certains de ses semi-opéras (ou pseudo-opéras) : The Indian Queen (coécrit avec Sir Robert Howard, 1664, créé en 1695) et King Arthur (1691).

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LA SATIRE ET LA POÉSIE DE CIRCONSTANCE

L'oeuvre poétique de Dryden se nourrit de la polémique politique et religieuse et tend, de ce fait, au didactisme comme à la satire. Ainsi, son poème Annus Mirabilis (1667) relate la victoire navale de l'Angleterre sur les Hollandais en juillet 1666 et
glorifie l'autorité royale.
En 1681, il compose sa première et sa plus célèbre satire politique, Absalon et Achitophel (Absalom and Achitophel), où il fait référence à des épisodes bibliques et ridiculise les whigs qui tentent d'imposer le duc de Monmouth à la place du duc d'York
(le futur roi Jacques II) en tant que successeur de Charles II. Parmi ses autres grandes satires en vers, composées aux alentours de 1682, citons la Médaille (The Medall), écrite en collaboration avec Nahum Tate, et Mac Flecknoe, où Dryden poursuit
sa querelle avec son rival Thomas Shadwell, qui se prétend héritier de Ben Jonson.
Il traite par ailleurs des questions religieuses dans son poème Religio laici (1682), qui interroge les mystères de la foi et ses critères de rationalisation. En 1687, il compose une allégorie en vers, la Biche et la Panthère (The Hind and the Panther). Ce
poème, véritable pamphlet contre l'anglicanisme, organise, en usant d'un bestiaire symbolique, un débat entre le protestantisme et le catholicisme. Vers la fin de sa vie, Dryden en vient néanmoins à délaisser les questions d'actualité. Il traduit Perse,
cinq satires de Juvénal (1693), toute l'oeuvre de Virgile (1697) et d'importants passages d'Ovide. Enfin, reprenant des contes de Chaucer et de Boccace, il compose un recueil de Fables anciennes et modernes (Fables Ancient and Modern, 1699).
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