Dom Juan (MOLIÈRE) Acte V, scène 5 et 6

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Il refuse les contraintes sociales, religieuses...

Pièce baroque (aucune règle; 48h/ 5 lieux...), plusieurs registres.

Acte 4 défie le commandeur, avertissement du père, ensuite du spectre (Dieu) et cela devient trop tard.

--> Fin Acte 4, Dom Juan a lancé un défi à la statue du commandeur en acceptant d'aller diner avec elle. Dès ce moment, Dom Juan fait signe de

condamné en sursis. Les scènes 5 et 6 mettent en scène le dernier combat de Dom Juan envers Dieu  Dom Juan est un impénitent  C'est le représentant concret de la puissance divine. Il est l'être de pierre contre l'être de chair.  La statue incarne l'obstacle divin à la volonté de puissance de Dom Juan. Il veut agir (l.15/ double impératif) mais la statue s'y oppose

(l.16/ impératif). Dom Juan accepte le défi de la mort en donnant la main à la statue, symbole de la parole que l'on accepte. Dans la religion

catholique la punition a une signification religieuse, elle est un châtiment pour le coupable ou un accès d'éternité pour le vertueux mais

Dom Juan refuse refuse cette idée de destin et donc de mort et de punition au sens religieux (point à traiter dans le tragique).  A l'entêtement de Dom Juan, s'oppose la peur et la lâcheté de Sganarelle (interjection l.6 "Ah", l.8 "Au ciel", l.12 ...)

Il est crédule (l.12/ 13 "rendez-vous à tant...") mais aussi cupide le traduisent les exclamations "Mes gages" l.25, 33.

La dernière réplique ressemble à une oraison funèbre dans laquelle Sganarelle résume les fautes majeures de Dom Juan. Avec les accumulations,

il passe en revu toutes les victimes de celui-ci et fait ainsi mieux ressentir sa solitude et l'injustice qui le frappe (l.26, 27, 30).

Cependant, la quintuple répétition de "Mes gages" achève la pièce sur un éclat de rire après l'affrontement grandiose qui opposait Dom Juan et la

statue, encadré des plaintes inconvenantes et bouffonnes d'un valet cupide.  Dom Juan acquiert cette relation mythique avec la relation qu'il a avec le ciel. Il refuse la mort châtiment, la culpabilité chrétienne, il refuse

donc de se soumettre à toute(s) loi(s) restreignant la liberté individuelle (qu'elle soit social...). Ce dénouement tragi-comique donne une portée

limité à la morale de la pièce, d'ailleurs celle-ci fut longtemps supprimé par Molière.