Dom Juan

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Tout d’abord, la philosophie de l’amour libertin est évidente tout au long de la scène 2 de l’acte 1 parce que le héros, Don Juan, refuse le concept de la fidélité.

En effet, face à son valet Sganarelle, le héros se lance dans un discours où il se moque de l’engagement et de la fidélité. Don Juan explique qu’il est incapable de rester constant en amour et que, pour lui, il n’y aura jamais assez de femmes pour le combler. Par là, Don Juan vante habilement les mérites de l’inconstance, un terme qui correspond bien à la philosophie des libertins.  

Ainsi, Don Juan commence sa tirade en employant des phrases interrogatives : «Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n'ait plus d’yeux pour personne ?« De toute évidence, ces phrases interrogatives suggèrent un effet d’indignation mêlé de sarcasme de la part de Don Juan. Ces questions font ressortir le caractère méprisant du héros face à la fidélité. En effet, Don Juan joue sans cesse le jeu de l’amour éternel en toute liberté, le temps d’une aventure.

Plus loin, on notera la présence d’une hyperbole au moment où Don Juan évoque le fait qu’il désire charmer le plus de femmes possible : «Quoi qu’il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je voie d’aimable, et dès qu’un beau visage me le demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous«. Ici, l’hyperbole (si j’en avais dix mille, je les donnerais tous) amplifie le désir du héros. Pour ce dernier, le plus important est de changer de partenaire dès qu’il en a la chance. Son obsession de l’amour ne semble motivée que par le nombre de ses conquêtes.

Bref, on constate que le refus de la fidélité et les vertus de l’inconstance sont pour Don Juan des dogmes sacrés. Son discours témoigne bel et bien de la philosophie des libertins, c’est-à-dire : recherche de la jouissance personnelle et satisfaction des désirs.