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Djibouti

Publié le 06/12/2021

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1 PRÉSENTATION

Djibouti, en arabe Jībūtī, pays d’Afrique orientale situé à l’entrée de la mer Rouge et appartenant à la Corne de l’Afrique. Sa capitale est la ville de Djibouti.

Djibouti est limité à l’est par le golfe d’Aden, au sud-est par la Somalie, au sud et à l’ouest par l’Éthiopie et au nord par l’Érythrée. Le pays est séparé de la péninsule Arabique par le détroit de Bab el-Mandeb, d’une largeur de 30 km.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1 Relief et hydrographie

La superficie de Djibouti est de 23 200 km². Le pays, d’une très grande aridité, se compose essentiellement de plateaux volcaniques. Il est traversé par la grande faille africaine, dans le prolongement du golfe de Tadjoura. Au nord de ce golfe se dressent des massifs montagneux, dont le Moussa Ali, qui culmine à 2 063 m d’altitude. Le lac Assal et le lac Abbé sont tous deux au-dessous du niveau de la mer.

2.2 Climat

Djibouti jouit d’un climat chaud, avec une saison plus fraîche d’octobre à avril. La température moyenne annuelle dans la capitale est de 30 °C. Les pluies sont rares et irrégulières.

2.3 Flore et faune

La végétation de Djibouti est désertique dans les plaines, et méditerranéenne dans les montagnes (forêt du Day). L’aridité générale se prête mal à la vie animale : on ne trouve dans le pays que quelques troupeaux de chameaux, de chèvres, de moutons et de bovins. En revanche, la mer offre une profusion de coquillages et d’éponges.

3 RESSOURCES NATURELLES

Le pays possède de petits gisements inexploités de cuivre, de gypse et de fer, mais il compte surtout d’importantes ressources géothermiques (eaux de 150 à 250 °C à proximité du lac Assal) qui connaissent à l’heure actuelle un début de développement.

4 POPULATION ET SOCIÉTÉ
4.1 Démographie

En 2008, la population djiboutienne était estimée à 506 221 habitants, soit une densité de 22 habitants au km². Djibouti, capitale et port très actif, est la seule grande ville du pays et abrite plus des deux tiers de la population nationale.

La faiblesse de l’espérance de vie moyenne (43,3 années) et une mortalité infantile dépassant 99 p. 1 000 illustrent les grandes difficultés économiques et sociales du pays.

La population se partage en deux communautés principales, et rivales, les Somalis (essentiellement du clan des Issas), qui représentent 60 p. 100 de la population et sont massivement implantés dans la capitale, et les Afars (35 p. 100), qui vivent dans le Nord et dans l’Ouest. Les 5 p. 100 restants sont constitués de Yéménites et d’Européens. À partir de 1991, et pendant près de dix ans, les tensions traditionnelles entre Afars et Issas ont pris la forme d’une guérilla menée par des rebelles afars et durement réprimée par le gouvernement de Djibouti.

4.2 Langues et religions

Djibouti compte quatre langues officielles : le français, l’arabe, l’afar et le somali (voir langues d’Afrique). La population est très majoritairement de confession musulmane — sunnite — (94 p. 100), avec une petite minorité chrétienne (6 p. 100).

4.3 Institutions et vie politique
4.3.1 Organisation des pouvoirs

Indépendante de la France depuis 1977, la république de Djibouti est régie par une Constitution adoptée par référendum en 1992. Cette Constitution instaure un régime présidentiel, avec un président élu au suffrage universel pour un mandat de six ans. Un Premier ministre, nommé par le président de la République, dirige le gouvernement, constitué d’un Conseil des ministres, responsable devant le président. Le pouvoir législatif est dévolu à un Parlement monocaméral, la Chambre des députés, composé de 65 membres élus au suffrage universel pour un mandat de cinq ans.

4.3.2 Partis politiques

Au régime de parti unique institué au lendemain de l’indépendance, la Constitution de 1992 substitue un système multipartite limité à quatre partis politiques et dominé par l’ancien parti unique, le Rassemblement populaire pour le progrès (RPP). Le multipartisme « intégral « est introduit en 2002 sur l’initiative du président Ismaël Omar Guelleh. Les premières élections multipartites de janvier 2003 voient s’affronter deux coalitions : l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), qui regroupe le RPP et plusieurs formations alliées au président Ismaël Omar Guelleh, et l’Union pour l’alternance démocratique (UAD), rassemblant des partis politiques d’opposition autour de l’ancien chef rebelle Ahmed Dini Ahmed (décédé en 2004). Avec 62 p. 100 des suffrages, l’UMP remporte la totalité des 65 sièges de l’Assemblée nationale.

4.3.3 Défense nationale

Les forces armées djiboutiennes rassemblent 9 850 hommes, dont 500 membres des Forces nationales de sécurité. La France conserve à Djibouti une importante base militaire (pendant la guerre du Golfe, Djibouti a servi de base arrière aux forces françaises en Arabie saoudite).

5 ÉCONOMIE

Avec une agriculture presque inexistante, peu de ressources naturelles et un secteur industriel réduit, Djibouti possède une économie basée essentiellement sur les services. Zone franche, le port de Djibouti est en effet le débouché des échanges régionaux (en particulier de l’Éthiopie voisine grâce à la ligne de chemin de fer qui le relie à Addis-Abeba) et un port de transbordement et de ravitaillement pour le commerce maritime international.

Outre l’activité portuaire, l’économie du pays dépend largement des revenus tirés de la présence de forces armées étrangères (françaises notamment) et de l’aide extérieure, en particulier pour le financement de ses projets de développement. Fortement endetté, Djibouti doit s’efforcer de remédier à son déficit public chronique pour bénéficier du soutien de ses bailleurs de fonds, tout en s’efforçant d’améliorer les conditions de vie de la population, notamment en matière d’éducation et de santé. Environ 50 p. 100 de la population djiboutienne est au chômage ou vit dans une extrême pauvreté.

Le principal partenaire commercial du pays est la France. L’unité monétaire est le franc de Djibouti, divisé en 100 centimes.

6 HISTOIRE
6.1 Une position stratégique

L’emplacement de Djibouti à l’extrémité orientale du continent africain attire les marchands d’aromates arabes dès l’Antiquité, et le détroit de Bab el-Mandeb devient rapidement un point de passage très fréquenté entre l’Arabie et l’Afrique. C’est également la situation géographique de Djibouti qui suscite l’intérêt des commerçants français : anticipant l’ouverture du canal de Suez et souhaitant contrebalancer la présence anglaise à Aden au sud-Yémen, la France, par un traité avec les chefs locaux, établit une colonie à Obock. Nommé gouverneur de Djibouti en 1884, le Français Léonce Lagarde fait de la ville de Djibouti un port moderne, où s’implantent des Somalis. Le territoire devient alors une colonie, la Côte française des Somalis (1896), puis un territoire d’outre-mer (1946).

6.2 L’indépendance

À deux reprises, par les référendums de 1958 et 1967, Djibouti choisit de maintenir ses relations avec la France, malgré l’agitation des nationalistes somalis, et est rebaptisé Territoire français des Afars et des Issas. Pourtant, les mouvements indépendantistes se multiplient. La Somalie, en 1975, revendique la ville de Djibouti et les territoires habités par les Somalis, accélérant ainsi le processus d’indépendance, qui est proclamée le 27 juin 1977. Hassan Gouled Aptidon, premier président de la République et réélu en mai 1993, est épaulé par une importante présence militaire française.

À partir de 1991, le Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (FRUD) entreprend un conflit armé contre le pouvoir, et, en dépit de l’accord de paix signé en 1994 avec une faction des belligérants, les problèmes persistent : les combats laissent le pays criblé de dettes et sous la menace d’une grande instabilité politique. Après la démission du président Hassan Gouled Aptidon, âgé de 83 ans, l’élection présidentielle du 9 avril 1999 concrétise la victoire de son candidat et ancien chef de cabinet, Ismaël Omar Guelleh, qui remporte 74 p. 100 des suffrages.

6.3 Accord de paix et multipartisme

Un important changement intervient à la tête de l’État en février 2001, avec la démission de Barkat Gourad Hamadou, Premier ministre depuis 1978. Il est remplacé par Dileita Mohamed Dileita. Entamées plus d’un an auparavant, les négociations entre le gouvernement et les rebelles du FRUD aboutissent en mai 2001 à un accord de paix définitif. L’ancien Premier ministre et leader du FRUD, Ahmed Dini Ahmed, revient à Djibouti après neuf années d’exil et devient le chef de file de l’opposition. Conformément aux termes de cet accord, le multipartisme intégral est introduit en 2002 — il était jusque-là limité à quatre partis. Les premières élections réellement multipartites, organisées en janvier 2003 par le président Ismaël Omar Guelleh, consacrent cependant la victoire de l’alliance au pouvoir, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), qui, avec 62 p. 100 des suffrages, remporte la totalité des 65 sièges de l’Assemblée nationale. L’opposition, regroupée au sein de l’Union pour l’alternance démocratique (UAD) et conduite par Ahmed Dini Ahmed, dénonce les fraudes.

Le pouvoir d’Ismaël Omar Guelleh est conforté par d’importants succès sur le plan international, en raison de la position stratégique qu’acquiert Djibouti dans la lutte contre le terrorisme. En 2003, une force américaine de plus de 1 500 soldats vient s’installer à Djibouti, s’ajoutant aux 2 800 hommes des Forces françaises de Djibouti (FFDJ). Ismaël Omar Guelleh est réélu en avril 2005 à l’issue d’un scrutin boycotté par l’opposition.

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