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Publié le 21/06/2025

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« intro Dans Discours de la méthode (1637), René Descartes engage un processus radical de doute pour atteindre une vérité certaine, en remettant en question les sens, la raison et même les pensées.

La question centrale qui se pose est : Existe-t-il une vérité certaine lorsque les sens et la raison sont remis en question ? Dans un premier temps, Descartes présente sa méthode du doute radical, où il doute de tout ce qui peut être mis en doute.

Puis, dans un second temps, il explore le doute des pensées et des rêves, en considérant que même nos pensées peuvent être illusoires.

Enfin, dans un troisième temps, il découvre la certitude de son existence I.

La méthode du doute radical 1.

Hésitation à partager ses réflexions Dès les premières lignes, Descartes manifeste une certaine prudence, voire un malaise, à l'idée de dévoiler ses premières méditations philosophiques.

Il admet que ses réflexions sont « si métaphysiques et si peu communes » qu'elles pourraient ne pas séduire tous les lecteurs (ligne 1).

Cette hésitation témoigne de la nature profondément personnelle et ambitieuse de son projet.

Cependant, il se sent « en quelque façon contraint d’en parler » (ligne 3), car c'est la seule manière de permettre aux autres d'évaluer la solidité des fondements sur lesquels il bâtit sa pensée. Cette introduction met en lumière à la fois l'originalité de son entreprise et la nécessité de la partager malgré ses réserves. 2. Nécessité de remettre en question les croyances Descartes fait une distinction entre la conduite de la vie quotidienne et la quête de la vérité.

Il reconnaît qu’« il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu’on sait fort incertaines » pour agir (ligne 4), ce qui reflète un certain pragmatisme dans les affaires courantes.

Toutefois, dans le cadre de sa réflexion philosophique, il aspire à adopter une méthode radicalement opposée : « rejeter, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute » (ligne 6).

En procédant ainsi, Descartes établit le principe fondamental de son entreprise : refuser toute opinion non absolument certaine, même si cela l'amène à douter de presque tout.

C'est le début de ce qu'il appellera plus tard le doute méthodique. 3. Critique des sens et des raisonnements Pour appliquer cette méthode, Descartes commence par remettre en question les sources habituelles de la connaissance : les sens et la raison.

Il observe que « nos sens nous trompent quelquefois » (ligne 7), ce qui suffit, selon lui, pour en douter totalement.

Si nos sens peuvent nous induire en erreur, même rarement, ils ne peuvent pas servir de fondement sûr à la vérité.

Il ajoute que même dans des disciplines comme la géométrie, que l’on considère rigoureuses, « des hommes se méprennent en raisonnant » (ligne 8).

Conscient de sa propre faillibilité, il conclut qu'il doit également rejeter « comme fausses toutes les raisons » qu'il avait jusqu'alors considérées comme des démonstrations (ligne 9). Cette remise en question totale prépare le terrain pour une reconstruction complète du savoir. II.

Doute des pensées et des rêves 1. Exploration de l’illusion des pensées Descartes poursuit son enquête critique en s'interrogeant sur la nature même de nos pensées.

Il remarque que « toutes les mêmes pensées que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir, quand nous dormons » (ligne 10).

Cette observation remet en cause la distinction entre veille et rêve.

Puisque nous faisons l'expérience de songes qui semblent réels pendant notre sommeil, rien ne garantit que ce que nous percevons à l'état de veille soit plus fiable.

Il devient alors impossible de se fier à ses pensées ou à ses perceptions, car elles peuvent toutes être illusoires. 2. Résolution de douter de tout Fort de ce constat, Descartes va jusqu’au bout de son doute : il décide de «.... »

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