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Des coches: faire l'éloge du Nouveau Monde et à condamner la colonisation

Publié le 18/10/2021

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« Oral de français Le texte qu'on va expliquer est un extrait des Essais de Montaigne «Des coches» .

Au moment où il écrit, les découvertes et les explorations se multiplient.

Montaigne va consacrer aux Indiens d'Amérique deux chapitres de ses Essais «Des cannibales» et «Des coches».

Le passage étudié se situe au milieu du chapitre, après une longue digression sur les préférences de Montaigne en matière de moyen de transport et le faste des fêtes antiques.

Cela lui permet de relativiser l'orgueil de la société européenne qui se vante de ses progrès. On va se demander en quoi Montaigne, à travers la métaphore du «monde enfants», parvient-t-il à faire l'éloge du Nouveau Monde et à condamner la colonisation ? On verra qu'il a deux mouvements.

Dans un premier temps, du début jusqu'à «mère nourrice» on verra la métaphore du «monde enfants».

Puis dans un second temps, de «si nous concluons» jusqu'à «pertinence» on étudiera la contagion, l'ombre et la lumière. On va donc commencer par le premier mouvement.

L'extrait commence par une longue phrase , composée d'une parenthèse et d'une série de restrictions ("non moins", "toutefois") qui montre la précision de Montaigne dans sa description.

L'auteur va ensuite développer une comparaison entre "notre monde" et cet "autre" ligne 1, comparaison qui n'a pas pour but de déterminer une supériorité de l'un sur l'autre.

Dans la parenthèse, l'usage du mot "frères" en parlant de mondes encore inconnus vient d'ailleurs renforcer cette idée d'égalité contre une idée de hiérarchie.

L'autre intérêt de cette parenthèse est de rabaisser l'orgueil des européens en effet, ils ne savent pas tout comme le montre l'usage du verbe "ignorer", et sont comme tous les hommes, soumis aux mystères de la vie, incarnés par les "démons" et les "sibylles" ligne 2.

Puis, une tournure restrictive suivie d'une énumération d'adjectifs ("non moins grand, plein et membru") permet à Montaigne d'envisager une première égalité entre ces 2 mondes tout en introduisant la métaphore anatomique, ces civilisation sont comme des corps.

Mais l'adverbe "toutefois" permet d'introduire une première différence, renforcée par la répétition de l'intensif "si" ligne3 "si nouveau et si enfant".

Montaigne insiste là sur la jeunesse de ce monde.

Ensuite, il amplifie la métaphore filée de l'enfant et exprime de la sympathie pour ce monde neuf qui vit encore proche de la nature et des origines, ligne 3 "qu'on lui apprend encore son a,b,c".

De plus, il utilise une longue énumération de négations qui lui permet de souligner de manière hyperbolique le caractère d'ignorance et d'innocence de ce Nouveau Monde, ligne 4 "qu'il ne savait ni lettres, ni poids, ni mesure, ni vêtements, ni blé, ni vignes".

On retrouve alors l'idée déjà présente dans "Des cannibales" d'une civilisation proche de la nature, dépourvue des artifices et des vices de la civilisation européenne.

Cette idée est encore approfondie puisque Montaigne développe la métaphore de l'enfant "tout nu au giron, et ne vivait que des moyens de sa mère nourrice" ligne 5, on a l'image d'un état presque originel de l'humanité nourrie au sein de la Nature. On va maintenant passer au deuxième mouvement.

Le verbe au future "ne. »

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