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DEFOE

Publié le 18/05/2020

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--------------------~ DEFOE vers 1660 -1131 JE suis entré en relations avec Daniel Defoe, une récente nuit, dans mon domicile d' Archet dont l'aspect est celui d'une souricière adroitement adaptée à de telles circonstances.

Autour de ma demeure, à l'heure où les chouettes, les hiboux, les effraies chantent modes­ tement leurs petits succès sur un air universellement connu, la route est peuplée de passants, quel­ quefois anonymes.

Le plus souvent ce sont des personnages historiques qui vont et viennent entre deux crépuscules, sans grande utilité pratique.

La plupart d'entre eux parlent à voix haute mais pour leur seul entendement.

Drôles de voix dans la nuit.

On s'habitue très bien à leur présence fugitive.

Une nuit, cependant que j'achevais péniblement ma besogne quotidienne, qui est de me mêler de ce qui ne me concerne pas directement, on heurta le marteau de ma porte.

Après avoir hésité un peu à cause de la lecture des journaux du jour, j'ouvris et j'aperçus, sous la lumière blême d'une lune rigolante, un homme vêtu d'un grand manteau d'utilité nocturne.

Le visage de ce passant était assez beau.

Il était coiffé d'une chevelure en cascade, une perruque probable­ ment, qui l'apparentait à Louis XIV.

Ce n'était pas lui.

L'inconnu se présenta sans hésiter.

« - Vous ne me reconnaissez pas, dit-il.

Je suis Daniel Defoe.

Il n'y a aucune imposture dans cette visite nocturne, comme vous pouvez vous en rendre compte en ouvrant votre Grand Larousse, lettre D, à la page 727, tome II.

» Je fis entrer Daniel Defoe dans mon domicile, car j'ai toujours éprouvé une curieuse sympathie pour ses romans et pour ses infortunes.

« - Je suis, dit-il, le fils d'un marchand de chandelles qui devint propriétaire d'une boucherie à Londres.

Mon père voulait me destiner à l'état ecclésiastique et je rompis avec le collège pour entrer comme petit commis dans la boutique d'une sorte de shipchandler-marchand de vins.

Le métier me plut au point que je m'établis afin de pratiquer le même commerce, quand, devenu homme, j'épousai Marie Tuffley une demoiselle assez bien pourvue d'attraits et d'argent.

C'était, si ma mémoire est bonne, le 1er janvier 1684.

Il est inutile d'écrire un livre ou de ratiociner sur l'art de dilapider sa fortune en moins de dix ans.

Vous savez qu'au moment même où la gêne, que dis-je, la misère menace de vous saisir à la gorge, les préjugés disparaissent et que l'honnêteté, telle que la morale sociale l'imagine pour les besoins de la cause, s'affaiblit jusqu'à la mortification complète.

Il me fallut éviter la prison en prenant la fuite.

Il serait fastidieux de vous énumérer mes angoisses durant cette période.

Les circonstances me conduisirent à Bristol d'où je pus revenir à Londres sans craindre d'être agrippé par les constables.

» Daniel Defoe sortit d'une poche intérieure de sa houppelande une pipe en terre blanche et la bourra machinalement en usant de mon tabac mis frais dans un pot d'aspect très élisabéthain.

« - Vous avez beaucoup voyagé? » Il sursauta.

« - Moi?Quediableallez-vouschercherlà!j'aifaillimerendredeBristol à Cadix ...

Mais ce projet demeura dans les limites de la conversation.

J'ai surtout vécu à Londres, puis à Edimbourg 198 DEFOE Gravure par Van der Gucht, d'après].

Taverner.

Cabinet des Estampes, Bibliothèque Nationale, Paris.

Photo Rigal.. »

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