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DÉFLEURIR, verbe.

Publié le 06/12/2021

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DÉFLEURIR, verbe.  

[À propos de plantes et par métonymie des saisons]  Faire perdre ses fleurs après la floraison. « Il y a des gens qui disent des choses qui corrompraient un singe et feraient défleurir un lys sur sa tige » (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1886, page 537 ). Je n'ai jamais cueilli que la fleur d'aubépine aux printemps finissants qui voulaient défleurir (GUILLAUME APOLLINAIRE, Alcools,  1913, page 89 ). 

—  Par métaphore.  [À propos d'une chose abstraite]  Faire perdre de sa candeur, ou de sa fraîcheur première. J'ai pu contribuer à préserver votre coeur du contact qui l'eût défleuri (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée,  1836, page 262 ). Quand je lisais Athalie, il me prenait une peine profonde de cette chute prédite de Joas; à partir de cet endroit, la pièce, pour moi, était gâtée et comme défleurie (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 5, 1859, page 505 ). 

—  Emploi pronominal à valeur subjective. L'idylle devait se défleurir en son commencement (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Chambre d'hôtel,  1940, page 12) : 

Ø ... quiconque a ressenti les vives impressions de la jeunesse, pour voir presque aussitôt ce premier charme se défleurir et la fraîcheur s'en aller au souffle de l'expérience, puis la vie se faire aride en même temps que turbulente et passionnée, jusqu'à ce qu'enfin cette aridité ne soit plus que de l'ennui, celui-là, en lisant ces mémoires [de Mme.  de Staël] , s'y reconnaît et dit à chaque page : C'est vrai.

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits littéraires, tome 3, 1844-64, page 452. 

Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin défleurissement au sens \" fait de défleurir \". J'ai déjà (...) connu cette sensation, mais (...) sans que le moindre désenchantement, défleurissement ait entamé les autres modes d'activité créatrice (Charles du Bos, Journal, 1924, page 172). 

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