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DÉFERRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 06/12/2021

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DÉFERRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.  

I.—  Participe passé de déferrer* 

II.—  Adjectif. 

A.—  [En parlant d'un inanimé concret, d'un animal ou d'une personne]  Qui a perdu ses ferrements ou auquel on les a ôtés. Un cheval déferré qui boitait (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 4, 1859, page 153 ). 

—  Par métaphore.  [En parlant d'une personne]  Décontenancé, surpris. Le comte de Vergnes, un peu surpris et même secrètement déferré (OCTAVE FEUILLET, Histoire de Sibylle,  1863, page 277 ). 

B.—  [En parlant d'un minerai]  Qui a subi l'opération du déferrage. La matte déferrée (LÉON GUILLET, Traité de métallurgie générale,  1923, page 427 ). 

 Fréquence absolue littéraire : 12 

 

Forme dérivée du verbe \"déferrer\"

 déferrer

DÉFERRER, verbe transitif.  

Ôter les ferrements appliqués sur quelque chose (pour l'assembler ou la décorer) sur un animal (pour protéger ses sabots) ou sur une personne (pour limiter ses mouvements). Antonymes : ferrer, mettre aux fers. Déferrer une porte, une roue (Dictionnaire de l'Académie française.  1835-1932).  Déferrer un cheval des quatre pieds (Dictionnaire de l'Académie française.  1798-1878).  On joue à « déferrer l'âne » (PIERRE-LOUIS MENON, ROGER LECOTTÉ, Au Village de France, 1, 1954, page 27) : 

Ø 1. J'ai vu le banc de pierre où le condamné était ferré et scellé pendant la messe, déferré seulement pour l'élévation, pour qu'on le mît à genoux.

JULES MICHELET, Journal,  1844, page 561. 

·    Emploi pronominal à sens passif. Sa monture se déferrait du pied droit (ALFRED DE MUSSET, Le Temps,  1831, page 84 ). 

—  Par métaphore, familier.  Décontenancer quelqu'un. Synonymes : déconcerter, démonter. Si on l'interrompait, il [Barrès] avait la réponse prompte et ne se laissait pas déferrer (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Mes années chez Barrès,  1928, page 141) : 

Ø 2.... la jeunesse nous intimide parce que nous lui prêtons du secret. C'est la force de son silence. Nous le meublons de notre poche. Elle n'est pas longue à s'en rendre compte et à jouer de cette arme. Son silence devient systématique. Elle s'exerce à déferrer. 

JEAN COCTEAU, La Difficulté d'être,  1947, page 189. 

Remarque : On rencontre dans la documentation chez Cocteau, Foyer artistes, 1947, page 214 : un équipage déferré par la crainte et la manoeuvre des voiles. Il semble que dans cet emploi il y ait une réminiscence du syntagme vieilli déferrer un navire (confer Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4. 


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