De la natureChapitre V, vers 925-987Vivait alors parmi les champs
Publié le 23/05/2020
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« 1 / 2 De la nature Lucrèce Chapitre V, vers 925-987 Vivait alors parmi les champs une race d'humains plus dure, ainsi qu'il se devait, car créée par la dure terre ; des os plus grands et plus solides en formaient la charpente interne, et des tendons puissants liaient leurs chairs ; du chaud comme du froid guère ils ne redoutaient l'emprise, ni les changements de régime ou l'atteinte des maladies. Le soleil à travers le ciel tournait pendant de nombreux lustres, et eux vivaient toujours, vagabonds comme sont les bêtes. Point de robuste laboureur pour conduire l'araire courbe : nul ne savait fendre le sol d'un soc de fer, ni dans la terre planter de jeunes pousses, ni en montant en haut des arbres couper les vieux rameaux du tranchant de la serpe. Ce que donnaient le soleil et les pluies, ce que la terre spontanément créait, c'étaient présents comblant leurs c œurs. Le plus souvent, leur nourriture était le gland du chêne ; et ces fruits que tu vois l'hiver devenir pourpres, les arbouses, plus gros et plus nombreux les produisait la terre. Le monde était alors dans la fleur de sa nouveauté : aux pauvres mortels il offrait pâture abondante et grossière. Pour boire, ils entendaient l'appel des ruisseaux et des sources, tout comme aujourd'hui le torrent tombant du haut des monts lance un appel de sa voix claire aux bêtes assoiffées. Ils avaient enfin reconnu dans leurs courses errantes les demeures sylvestres des nymphes : ils en conservaient la mémoire, certains d'y voir jaillir une eau claire et rapide, 2 / 2. »
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