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Darfour.

Publié le 06/12/2021

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Darfour.
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PRÉSENTATION

Darfour, région montagneuse de l'ouest du Soudan, aux confins méridionaux du Sahara oriental.

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GÉOGRAPHIE ET ÉCONOMIE

Située à proximité de la frontière avec le Tchad, le Darfour est formé de plateaux d'une altitude moyenne de 700 m, dominés par des sommets volcaniques dont le plus
élevé est le djebel Marra. Reposant sur un socle de coulées basaltiques, ce massif culmine à 3 088 m et donne naissance à de nombreux cours d'eau qui disparaissent
toutefois dans les formations de savane arborée s'étendant à ses pieds.
Si le djebel Marra, qui reçoit jusqu'à 600 mm d'eau par an, est le point le plus arrosé du Soudan, le Darfour, à la limite de la zone sahélienne et de la savane, connaît une
désertification croissante. L'harmattan, vent saharien, apporte une sécheresse accrue en hiver et fait baisser les températures. Le manque d'eau explique la faiblesse du
peuplement, également liée aux conséquences de la traite des esclaves et des guerres mahdistes. Le pays des Four est essentiellement peuplé d'éleveurs nomades.
De l'uranium a été découvert dans le sud de la région mais l'activité minière demeure réduite. El-Facher (littéralement la « capitale «), capitale de la province, sur les
contreforts orientaux du Darfour, comptait, au milieu des années 1990, plus de 150 000 habitants.

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HISTOIRE

Point de passage traditionnel entre le lac Tchad et la vallée du Nil, le Darfour entretient des relations commerciales avec l'Égypte pharaonique et les royaumes de Méroé puis
de Dongola. L'origine du royaume, qui émerge à partir du

XIIIe

siècle, demeure mal connue ; selon la tradition orale, elle serait liée à l'immigration des Berbères dans cette

région. Partiellement islamisé sous l'influence du royaume tchadien du Bornou (voir empire de Kanem-Bornou), le Darfour s'affirme au

XVIIIe

siècle, dans la lutte que mène

ses sultans contre les royaumes voisins du Ouaddaï et du Kordofan, ce dernier étant finalement annexé.
À cette époque, des caravanes de plusieurs milliers de chameaux et de centaines d'esclaves parcourent la « route des quarante jours « qui relie le Darfour à Assiout, sur le
Nil. Le règne d'Abd er-Rahman, de 1785 à 1800, marque l'apogée du royaume, qui entretient des relations avec les Ottomans et avec Bonaparte, lequel, lors de la
campagne d'Égypte en 1799, écrit au sultan du Darfour pour lui demander de lui procurer deux à trois mille soldats pour son armée.
La prospérité du Darfour suscite la convoitise de l'Égypte, qui cherche à s'étendre vers le sud. En 1821, le Kordofan passe sous le contrôle des Égyptiens, mais le Darfour
résiste jusqu'en 1874, date à laquelle il est conquis par le marchand d'esclaves Zubayr, pour le compte du khedive (vice-roi égyptien). Après la révolte du Mahdi, de 1883 à
1898, la province est intégrée au condominium anglo-égyptien sur le Soudan, mais échappe largement au contrôle du pouvoir jusqu'en 1916, alors qu'un nouveau
soulèvement est réprimé et que le sultan de Darfour est assassiné par des agents anglais. Elle perd alors son autonomie et est incorporée au Soudan.
Région semi-désertique et isolée, située à la frontière avec le Tchad, le Darfour est, à partir de février 2003, le théâtre d'une rébellion qui dégénère en véritable catastrophe
humanitaire. Les affrontements entre les forces gouvernementales soudanaises et les rebelles -- le Mouvement de libération du Soudan (MLS) et le Mouvement pour la
justice et l'égalité (JEM) -- s'accompagnent en effet d'exactions perpétrées par des milices arabes pro-gouvernementales (assassinats, viols, enlèvements de civils,
destructions de villages). Soutenues par le gouvernement soudanais, ces exactions sont qualifiées par l'ONU de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Les
violences se poursuivent malgré un accord de cessez-le-feu signé en avril 2004. Menacé de sanctions par l'ONU, le gouvernement soudanais signe avec les rebelles, en
novembre 2004, deux protocoles d'accord aux termes desquels les parties au conflit s'engagent à cesser toute opération au Darfour et à garantir la sécurité des populations
locales. Selon l'ONU, cette « guerre oubliée « aurait fait, au début de l'année 2007, 400 000 morts et deux millions et demi de déplacés (réfugiés notamment au Tchad
voisin).

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