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Danemark

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Danemark, en danois, Danmark, pays du nord-ouest de l’Europe, situé en Scandinavie. Sa capitale est Copenhague.

Le Danemark est bordé au nord par le Skagerrak, un détroit entre la mer du Nord et la Norvège, à l’est par le Kattegat et l’Øresund, au sud par la mer Baltique, le détroit de Fehmarn et l’Allemagne, à l’ouest par la mer du Nord. Le Danemark possède deux territoires dans l’Atlantique Nord : les îles Féroé et le Groenland. Ces terres, qui sont devenues possession danoise à la fin du xive siècle, bénéficient d’un statut d’autonomie, respectivement depuis 1948 et 1979.

2MILIEU NATUREL
2.1Relief et hydrographie

Le Danemark proprement dit a une superficie de 43 094 km². Le territoire se compose du Jutland (70 % de la superficie du pays), une péninsule s’étendant sur environ 338 km du nord au sud, et de plus de 500 îles dans la mer du Nord et la mer Baltique. Les îles principales sont situées entre le Jutland et la Suède. Sjælland est la plus grande d’entre elles, suivie de la Fionie, de Lolland, de Falster, de Langeland et de Møn. Dans la mer Baltique, à environ 130 km à l’est de Sjælland, se trouve l’île de Bornholm.

Le pays est l’un des plus plats du monde. L’altitude moyenne dépasse à peine 30 m au-dessus du niveau de la mer. Ce sont les glaciations du quaternaire qui ont donné au territoire danois son caractère particulier. Presque tout le pays est couvert d’un manteau morainique irrégulier, constitué d’argiles, de sables, de graviers et de pierres. Partout l’érosion glaciaire et postglaciaire a laissé des traces, la ligne d’arrêt des glaces, qui court de la mer du Nord à Viborg puis redescend plein sud vers Tringlev à la frontière avec l’Allemagne, sépare les landes du Jutland occidental, dont la végétation d’origine, la bruyère, a cédé la place a des plantations de pins sylvestres, de sapins et à des cultures diverses. Le point culminant du pays est situé à Yding Skovhøj (173 m), dans le centre-est du Jutland.

L’ouest du Danemark est une région plate constituée de sable et de gravier déposés par la fonte des glaciers ; la côte est bordée de dunes. L’est, légèrement plus élevé, est une zone de plaines fertiles et de collines ; la côte est très profondément entaillée par une série de fjords. Le Limfjorden, le fjord le plus septentrional, traverse la péninsule d’est en ouest sur 180 km, du Kattegat jusqu’à la mer du Nord, par le canal Thyborøn.

Le réseau hydrographique est faiblement développé en raison de la fragmentation du relief. Le plus important des fleuves est le Guden, dans le Jutland (160 km). Les lacs, pour la plupart d’origine glaciaire, couvrent environ 435 km² de superficie et sont surtout disséminés sur la façade scandinave du pays et dans les îles.

2.2Climat

Le Danemark jouit d’un climat maritime tempéré, avec des étés doux et des hivers pluvieux qui peuvent être rigoureux. La température moyenne est de 16 °C en été et de 0 °C en hiver. Les changements de direction du vent peuvent causer de grandes variations de température d’un jour à l’autre. Les précipitations annuelles moyennes sont de 830 mm, dont 10 % sous forme de neige.

2.3Végétation et faune

La forêt couvre près de 12 % du territoire ; les conifères, les hêtres, les chênes et les frênes sont prédominants. On trouve également plusieurs variétés de fougères et de mousses. Le Danemark compte des mammifères comme le chevreuil, le cerf, le renard, l’écureuil et le lièvre. Plus de 300 espèces d’oiseaux y ont été répertoriées, ainsi qu’une abondante faune aquatique (morues, sprats, harengs).

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Caractéristiques démographiques

Le Danemark comptait 5 484 723 habitants en 2008, soit une densité de 129,4 habitants au km². La population du Groenland est d’environ 56 326 habitants et celle des îles Féroé de 47 770 habitants. La population du Danemark, hormis une minorité germanophone dans le sud du Jutland (à peine 20 000 personnes), est extrêmement homogène.

Avec une moyenne de 1,74 enfant par femme, le Danemark possède un taux de fécondité parmi les plus élevés d’Europe. La part des moins de 15 ans dans la population totale est estimée à 18,4 % et celle des individus âgés de 60 ans et plus, en augmentation, à 22,6 % (2008). L’espérance de vie est de 75,8 ans pour les hommes et de 80,6 ans pour les femmes.

3.2Divisions administratives et villes principales

Sur le plan administratif, le pays est divisé en 5 régions : Jutland-du-Nord (Nordjylland), Jutland-Central (Midtjylland), Danemark-du-Sud (Syddanmark), Hovedstaden et Sjælland. Environ 86 % des Danois vivent en zone urbaine, et près d’un quart dans la capitale et sa banlieue.

Avec son agglomération, Copenhague, située sur l’île de Sjælland, comptait environ 1 066 223 habitants en 2003. Les autres grandes villes sont Århus (279 759 habitants), port et ville industrielle importante du Jutland, Odense (183 564 habitants), port de l’île de Fionie, et Ålborg (121 100 habitants), port du nord du Jutland.

3.3Langues et religions

La langue officielle du pays est le danois, langue appartenant à la branche scandinave orientale du groupe germanique des langues indo-européennes.

Le luthéranisme est la religion d’État du Danemark ; 85 % des Danois appartiennent à l’Église évangélique luthérienne et paient un impôt d’Église à l’État. Tout citoyen qui en fait la demande peut quitter l’Église nationale. La liberté de culte est ainsi assurée pour tous, à l’exception du roi, qui doit obligatoirement être de confession luthérienne.

3.4Éducation

L’organisation de l’éducation danoise remonte à la fin du xie siècle avec la création des écoles épiscopales. Tout au long de la période moderne, le système éducatif danois est géré avec la participation de l’Église, l’instruction religieuse étant obligatoire dans toutes les écoles d’État. C’est en 1739, sous l’influence de l’écrivain Ludvig Holberg, que le danois remplace le latin comme langue d’enseignement.

L’école est gratuite et obligatoire pour tous les enfants de 7 à 16 ans. L’enseignement primaire s’achève à l’âge de 13 ans. Les enfants intègrent ensuite le cycle secondaire de premier niveau, puis les trois quarts d’entre eux poursuivent des études secondaires de second niveau pour préparer, en deux ou trois ans, l’accès à l’université ou pour suivre une formation professionnelle. Les enseignements sortant du cadre scolaire strict sont nombreux (sport, musique, cuisine, écologie…) tandis que le système de notation est très souple, voire inexistant dans les premières années de classe.

L’université de Copenhague a été fondée en 1479. Outre celle de Copenhague, les principales universités se trouvent à Århus (1928), Ålborg (1974), Odense (1964). Citons également l’école d’architecture d’Århus (1965), l’école des affaires de Copenhague (1917), le Conservatoire royal danois de musique (1867) et l’Académie royale des beaux-arts (1754). Sur la période 2002–2003, l’État a consacré 8,6 % du PNB aux dépenses d’éducation, ce qui situe le Danemark parmi les pays de l’OCDE consacrant le plus fort pourcentage de leur PNB à ce secteur.

4INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE

Le Danemark est une monarchie parlementaire, gouvernée selon la Constitution approuvée par référendum et promulguée le 5 juin 1953.

4.1Organisation des pouvoirs

Le pouvoir exécutif appartient en principe au monarque, mais il est, en réalité, exercé par un cabinet dirigé par le Premier ministre. Celui-ci, nommé par le souverain, doit avoir le soutien d’une majorité à l’Assemblée.

Le pouvoir législatif est détenu à la fois par le souverain et l’Assemblée, le Folketing, dont la cosignature est nécessaire pour la promulgation des lois. Les 179 membres du Folketing sont élus au suffrage universel pour quatre ans ; les îles Féroé et le Groenland y sont représentés chacun par deux membres.

Les mesures proposées par le corps législatif peuvent faire l’objet d’un référendum à partir du consentement d’un tiers des membres. Si au moins 30 % des électeurs refusent la mesure, celle-ci est retirée.

4.2Partis politiques

Les deux principaux partis politiques sont le Parti social-démocrate (SD), de centre gauche, et le Parti libéral (V). Les autres grands partis sont le Parti conservateur (KF), de centre droit, le Parti radical libéral (RV), le Parti du peuple (DF), parti d’extrême droite, le Parti socialiste populaire (SF) et la Liste de l’unité-Alliance rouge verte (E).

4.3Défense nationale

Le Danemark est membre fondateur de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). En 2004, l’armée de terre compte 12 500 hommes. La marine possède une petite flotte, ainsi qu’une force de défense côtière, et compte environ 3 800 hommes. La Royal Danish Air Force, avec 4 200 hommes, est placée sous le commandement de l’OTAN. Service civil et service militaire sont de même durée.

Le pays a renoncé à sa neutralité traditionnelle après la Seconde Guerre mondiale. En 1988, il est devenu le premier pays de l’OTAN à incorporer des femmes dans son armée. En 1992, le Danemark a endossé le statut d’observateur de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) mais il a refusé d’en devenir membre à part entière.

En 2003, l’État a consacré 1,6 % du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de défense nationale.

5ÉCONOMIE
5.1Généralités

Le Danemark a toujours été un pays agricole, et son agriculture est aujourd’hui encore un secteur économique décisif, assurant le quart des exportations du pays. Mais depuis la Seconde Guerre mondiale, l’industrie et surtout les services sont devenus prépondérants, et les exportations, moteur de la croissance nationale, comprennent aussi du pétrole et du gaz ou encore des produits pharmaceutiques.

En 2006, le produit intérieur brut (PIB) était de 275,4 milliards de dollars, tandis que le PIB par habitant s’élevait à 50 650,50 dollars. À la fin des années 2000, le Danemark affiche l’une des économies les plus dynamiques de l’Union européenne, particulièrement compétitive et marquée traditionnellement par un très faible taux d’inflation et un très faible taux de chômage. Cette performance est à mettre notamment sur le compte de la « flexi-sécurité « danoise (un marché de l’emploi très flexible, marqué par des licenciements très faciles pour les entreprises mais avec une sécurité très grande en termes de chômage et de formation continue pour les salariés).

5.2Agriculture, forêts, pêche

En 2006, le secteur primaire occupait 2,9 % de la population active et contribuait à la formation de 1,6 % du PIB.

La politique gouvernementale danoise favorise les petites exploitations. Près de 85 % des fermes du Danemark sont d’une taille inférieure à 50 ha, la plupart étant des exploitations familiales.

Sur plus de 2,2 millions d'hectares cultivés, la majorité produisent des céréales, principalement de l’orge (3,3 millions de tonnes), du blé (4,8 millions de tonnes), de l’avoine et du seigle (130 000 tonnes) ; les pommes de terre (1,4 millions de tonnes), les betteraves à sucre (2,3 millions de tonnes) et le colza font également partie des principales productions danoises (statistiques de 2006). Les productions de viande, notamment de porcins (12,6 millions de têtes), et de produits laitiers sont très importantes et massivement exportées.

Le mouvement coopératif est l’une des caractéristiques de l’agriculture danoise : des coopératives dominent la production de lait et de viande (jambon), et une grande part de la production agricole est vendue par l’intermédiaire de coopératives de vente. La plupart sont organisées en associations nationales, membres du Conseil de l’agriculture, sorte d’agence centrale des coopératives traitant avec le gouvernement, les industriels et les exportateurs.

Les forêts, propriété de l’État depuis 1805, offrent des ressources négligeables. En revanche, la flotte de pêche est nombreuse et joue un rôle économique important. Les prises concernent en majorité les poissons de mer (hareng, saumon et morue).

5.3Mines et industries

En 2006, le secteur secondaire occupait 23,8 % de la population active et contribuait à la formation de 26 % du PIB.

5.3.1Mines et énergie

Les gisements de gaz naturel et de pétrole de la mer du Nord sont exploités depuis les années 1970 ; le Danemark est devenu exportateur de pétrole et est autosuffisant en matière énergétique. Presque toute l’électricité du pays est fournie par des centrales thermiques utilisant du pétrole et du charbon. S’il n’y a aucune centrale nucléaire au Danemark, on y trouve en revanche des éoliennes qui produisent, à la fin des années 2000, 20 % de la consommation électrique nationale.

Les principaux minerais extraits sont la limonite, le lignite, la cryolite, le calcaire, la craie et la marne. On a également découvert de grandes quantités de sel dans le Jutland.

5.3.2Industries

Les principales industries du Danemark concernent l’agroalimentaire (dont les grandes marques de bière Carlsberg et Tuborg), la construction navale, le tabac, la sidérurgie, la métallurgie, l’industrie chimique et pharmaceutique — le secteur des biotechnologies est très actif —, la production de machines, d’appareils électroménagers et d’équipements de transport. L’imprimerie et l’édition jouent également un rôle actif.

5.4Secteur tertiaire

En 2006, le secteur tertiaire occupait 72,7 % de la population active et contribuait à la formation de 72,4 % du PIB. Le secteur bancaire est particulièrement développé.

L’unité monétaire du Danemark est la couronne danoise, divisée en 100 øre (1 couronne danoise = 0,13438 euro en janvier 2005).

Les ferries et les ponts sont des éléments caractéristiques du système de transport danois. Les ferries assurent le trafic entre le Jutland et les îles, d’une part, et avec l’Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni et la Norvège, d’autre part. Deux ponts relient le Jutland à la Fionie. Le pont reliant Sjælland à Falster est le plus long du pays.

Le Danemark compte 2 212 km de voies ferrées. La ligne principale relie le Jutland à Hambourg, en Allemagne. Le système routier est très développé, avec 71 847 km de routes. La compagnie Danish Airlines (Danair), membre de la compagnie Scandinavian Airlines System (SAS), assure les vols intérieurs. L’aéroport international se trouve à Kastrup, près de Copenhague. En août 1991, le Danemark a signé un accord avec la Suède pour la construction d’un système de routes et de chemins de fer franchissant le détroit qui sépare Copenhague de Malmö. Ainsi, un pont sur l’Øresund, reliant les deux villes, a été inauguré le 1er juillet 2000.

5.5Commerce extérieur

Jusqu’au début des années 1960, le bétail, la viande (principalement le jambon) et les produits laitiers constituaient la plus grosse partie des exportations. Les exportations industrielles ont régulièrement progressé et, depuis 1961, dépassent les exportations agricoles. Le Danemark exporte principalement des machines, des métaux de base et des produits métallurgiques, des équipements de transport, du pétrole et des lubrifiants, ainsi que divers biens de consommation. Les principaux partenaires commerciaux du pays sont l’Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni et la Norvège.

6HISTOIRE
6.1Les origines du peuplement

Le Danemark est habité dès le paléolithique, comme en témoignent les vestiges trouvés à Klosterlund et à Esterholle. À partir de 3000 av. J.-C., des peuples indo-européens s’installent en Scandinavie ; l’agriculture et l’élevage font leur apparition. À l’âge du bronze, une société évoluée se met en place en Scandinavie, et notamment au Danemark ; plus de 100 000 pétroglyphes, dans lesquels on peut déjà discerner une cosmogonie proche de celle des Vikings, y ont été retrouvés.

Les migrations des peuples scandinaves (les Cimbres, les Kimbri danois du Himmerland, se dirigent par exemple vers le sud) se produisent entre 400 av. J.-C. et 800 apr. J.-C. ; c’est à la même époque que les Danes, habitant la partie méridionale de la péninsule scandinave, émigrent vers le Jutland et dans les îles proches de la mer Baltique.

6.2L’époque viking
6.2.1La société viking

Le Danemark « viking « est constitué de l’actuel territoire danois, des provinces aujourd’hui suédoises de Scanie, de Halland et de Blekinge, ainsi que du Holstein allemand. Il n’y a jamais eu d’unité ethnique entre les hommes du Nord. De grandes différences existent entre les Vikings danois, norvégiens et suédois : les premiers instaurent très tôt un État relativement centralisé, tandis que les Norvégiens sont des colonisateurs (Islande) et les Suédois surtout des marchands. Cependant, tous les Vikings ont en commun une organisation sociale similaire : la famille au sens large (consanguins, amis, clients et obligés) forment le clan en fonction duquel les hommes se définissent ; à chaque clan correspond une unité territoriale, le Land.

Le critère politique est également important : la société des Vikings danois est fondée sur l’esclavage, mais l’esclave peut facilement racheter sa liberté par son travail. La société repose à la base sur les boendr, des guerriers paysans libres qui ont accès au thing (l’Assemblée saisonnière des hommes libres, qui décide des affaires de la communauté). Au sommet, couronnant l’édifice, une noblesse clanique, les jarls, élit des rois. Cette structuration se retrouve dans toute la Scandinavie.

6.2.2Les premiers Danois

On est assez mal renseigné sur les Vikings danois des vie-ixe siècles ; les sagas islandaises postérieures mentionnent le règne de souverains légendaires ou semi-légendaires comme Dan, Ivar Vidfamne et Harald Hildetand. Vers 700, une première mission chrétienne dirigée par l’évêque Willibrord visite le pays sans rencontrer de succès.

Au viiie siècle, le roi danois Godfred commence l’édification d’un rempart en terre, le Danevirke, à partir de Sliesthorp (au sud-est du Jutland), qui n’est achevé qu’en 1160. Il atteste la présence d’une forte autorité centrale sur la péninsule dès cette époque. C’est au Danemark que le chef des Saxons Widukind se réfugie en 777, et meurt, en 800, à l’abri des poursuites des souverains carolingiens.

Au même moment, les Vikings commencent leurs expéditions maritimes. Du pillage de l’abbaye anglaise de Lindisfarne, en 793, à la dernière expédition norvégienne de Harald Hårdråde et à la chevauchée franco-normande de Guillaume le Conquérant en 1066, l’Occident carolingien se trouve face à un adversaire mobile et redoutable, autant marchand que guerrier, qui s’appuie sur un avantage technologique : le knörr (improprement dénommé en français « drakkar «). Ces bateaux à faible tirant d’eau, très maniables et sûrs, permettent aux Vikings de remonter les fleuves très loin à l’intérieur des terres ou de s’aventurer dans l’Atlantique : au xe siècle, il faut ainsi douze jours pour se rendre de Bergen à Reykjavik.

Les Vikings danois sont parmi les plus organisés ; ils conquièrent l’Angleterre du Nord-Est, pillent fréquemment le royaume franc, s’aventurant jusqu’en Bourgogne et s’installant en Normandie. En Angleterre, ils imposent le système du tribut (le danegeld) en échange de leur protection, et cherchent à s’implanter territorialement.

Sous le règne du roi Harald Ier Blåtand (« à la dent bleue «), baptisé en 965, le pouvoir politique est renforcé, et le Danemark christianisé. Son fils, Sven Ier Tveskæg, conquiert l’Angleterre dont il devient le roi en 1013-1014. Le fils de ce dernier, Knud (dit Canut le Grand), y règne et unit son royaume à la Norvège en 1028. En 1042, l’Anglo-saxon Édouard le Confesseur (demi-frère de Knud) s’empare de la couronne anglaise, mettant ainsi fin à la domination danoise.

6.3La période médiévale
6.3.1L’expansion

À la fin du xiie siècle et au début du siècle suivant, les Danois conquièrent la plus grande partie des côtes orientales de la mer Baltique, jusqu’au golfe de Finlande, soumettant les populations locales et établissant un royaume maritime puissant et prospère, beaucoup plus étendu que le Danemark actuel sous Valdemar Ier le Grand (1157-1182) et Knud VI (1182-1202). Valdemar II le Victorieux (1202-1241) est sans doute le souverain scandinave le plus puissant du Moyen Âge ; il poursuit la politique de conquête de ses prédécesseurs, prenant l’Estonie où les Danois fondent Tallinn.

6.3.2L’affaiblissement du pouvoir

Valdemar II ne peut en revanche échapper à la dynamique féodale des pays germaniques voisins. En 1227, l’armée danoise est écrasée à Bornhöved par un ost de chevaliers d’Allemagne du Nord : le royaume danois de la Baltique s’écroule. Le système féodal est alors introduit au Danemark, mais, fait exceptionnel, la paysannerie libre des boendr survit sous la protection royale jusqu’au xviie siècle. L’Église, organisée sur le modèle anglais, appuie la royauté qui cesse d’être héréditaire. La discorde croissante entre la noblesse et la Couronne danoise déclenche une lutte qui, en 1282, oblige le roi Erik V à octroyer une charte (connue sous le nom de Magna Carta danoise), consacrant le pouvoir de cette nouvelle noblesse féodale. Selon ses termes, la Couronne danoise est régie par la loi et l’assemblée des seigneurs, tandis que le Danehof devient partie intégrante des institutions administratives.

Ces luttes intestines affaiblissent le royaume, et il faut attendre l’arrivée sur le trône de Valdemar IV (1340-1375) pour que le Danemark recouvre sa position de puissance dominante de la Baltique. Les activités commerciales du pays sont cependant sérieusement menacées par la concurrence de la Ligue hanséatique, réunion de cités commerçantes allemandes pour la plupart, et par l’opposition du royaume de Suède et du Holstein à l’expansion danoise.

6.4L’Union de Kalmar et la Réforme
6.4.1Une union politique fragile

En 1380, le Danemark et la Norvège s’unissent sous l’autorité d’un seul souverain, Olav III, petit-fils de Valdemar IV ; la Norvège abandonne l’Islande et les îles Féroé, qui deviennent possessions danoises. Une noblesse de langue danoise s’installe en Norvège et exploite le pays. Lorsque Olav III meurt en 1387, Marguerite Ire, sa mère, lui succède. En 1389, elle obtient la couronne de Suède et, en 1397, unifie les trois royaumes au sein de l’union de Kalmar. Cette volonté de réunir les peuples scandinaves derrière une couronne unique, sous l’égide du Danemark, est une constante de la politique danoise.

La noblesse suédoise réclame constamment l’autonomie à l’intérieur de l’Union, et se révolte sous les règnes de Christian Ier (1448-1481), Jean Ier (1481-1513) et Christian II (1513-1523). En novembre 1520, ce dernier reconquiert la Suède et fait exécuter 80 nobles suédois à Stockholm, épisode resté dans les mémoires sous le nom de Blodbad (« bain de sang «). La révolte nationale, menée par Gustave Vasa, continue pourtant de se propager. Ce dernier est élu roi de Suède en 1523, sous le nom de Gustave Ier.

6.4.2Une nouvelle religion

La même année 1523, Christian II est également chassé du Danemark par la noblesse du Jutland qui offre le trône à son oncle Frédéric Ier, fils du défunt roi Christian Ier. Une grande période d’instabilité s’ouvre alors. Lübeck, la plus puissante des cités hanséatiques, tente d’exercer une influence sur la politique danoise. Aidé du roi de Suède, le nouveau roi Christian III parvient à mettre fin aux prétentions de Lübeck, et est couronné roi de Danemark en 1534. Acquis à la Réforme, il renforce son pouvoir par un véritable coup d’État, faisant arrêter tous les évêques du Danemark en 1536, tandis que Johann Bugenhagen, un réformateur allemand venu de Wittenberg, organise l’Église nationale luthérienne. Désormais, le luthéranisme devient religion d’État au Danemark. Les biens de l’Église tombent dans le domaine royal ; le même phénomène a lieu en Suède. Les souverains scandinaves, endettés auprès de la Hanse, en profitent pour annuler leurs dettes.

6.4.3Des rivalités dans le Nord

La rivalité commerciale et politique avec la Suède pour la domination de la mer Baltique est la cause de plusieurs guerres entre les deux États, notamment la guerre nordique de Sept Ans (1563-1570) sous Frédéric II, et la guerre de Kalmar (1611-1613) sous Christian IV. Pour les Danois, ces conflits aboutissent à un affaiblissement constant de leurs finances et de leurs capacités militaires, ainsi qu’à la perte de leurs dernières possessions en Estonie (à l’exception d’Ösel).

Dans les années 1620, l’intervention de Christian IV dans le conflit religieux allemand pour défendre la cause protestante engage les Danois dans la guerre de Trente Ans (1625-1629 pour la phase danoise du conflit). Puis, entre 1643 et 1645, le pays se retrouve à nouveau la cible des Suédois, lors de la phase française de la guerre européenne. La constante rivalité pour la suprématie du Nord est à l’origine de l’entrée de Frédéric III dans la première guerre du Nord (1655-1660), en 1657. Au terme de ces conflits successifs, le Danemark a perdu un grand nombre de ses possessions dans la Baltique, toutes ses possessions en Suède, et la Norvège est coupée en deux.

6.5La monarchie absolue
6.5.1Le renforcement du pouvoir royal

Ces défaites ont de lourdes répercussions sur l’économie et sur le régime politique du Danemark. La bourgeoisie commerçante, en plein essor mais durement touchée par la perte des marchés étrangers, se range aux côtés de la Couronne pour réduire les pouvoirs et les privilèges des nobles. En 1660, profitant de l’impopularité de la noblesse due aux multiples défaites militaires dans les guerres suédoises, la bourgeoisie et le clergé s’unissent lors d’une diète pour proclamer l’hérédité du pouvoir royal qui est reconnu comme absolu. Frédéric III en profite pour abolir le Rigsrad (Conseil du royaume auquel siège la noblesse laïque du pays), doté du pouvoir de censurer les actes du roi et sans lequel le souverain ne peut gouverner. En 1665, la loi royale introduit l’absolutisme de droit divin. Les privilèges d’exemption d’impôt accordés à la noblesse sont supprimés, et les nobles cèdent peu à peu la place aux roturiers dans l’administration danoise.

En 1781, le stavnsband, forme de servage pesant sur la paysannerie mise en place au début du siècle, est aboli, et les grands domaines nobiliaires sont démantelés afin de procéder à la redistribution des terres : en 1815, 60 % des métayers sont devenus propriétaires terriens.

Au xviiie siècle, le Danemark entame la colonisation du Groenland, qu’il possède depuis 1397. Le commerce danois en Extrême-Orient se développe, et des comptoirs sont établis en Inde, à Tranquebar (aujourd’hui Tamil Nadu) et à Serampore (Bengale), pourtant bientôt absorbés par les Britanniques, tout comme les îles Vierges dans les Antilles.

6.5.2Une « mauvaise alliance « et ses conséquences

Au cours des guerres napoléoniennes, les tentatives britanniques de blocus du continent européen déclenchent des batailles navales avec le Danemark. Copenhague est bombardée en 1801 et en 1807 par la flotte britannique, ce qui provoque la destruction de la marine danoise. Le Danemark est alors isolé de la Norvège, et la monarchie danoise se range aux côtés de Napoléon Bonaparte.

Cette alliance est désastreuse pour le Danemark, lui coûtant, selon les termes du traité de Kiel (1814), la Norvège qui revient à la Suède, et Helgoland qu’il doit remettre au Royaume-Uni. En compensation, il reçoit la Poméranie suédoise, qu’il échange contre le Lauenburg, ancienne possession de la Prusse. Économiquement, les guerres napoléoniennes font perdre au Danemark d’importants marchés extérieurs et génèrent une forte inflation dans le pays. La stabilité économique ne revient qu’avec la fondation de la Banque centrale en 1818, mais la baisse des cours internationaux des céréales maintient l’agriculture danoise en crise jusqu’en 1828.

6.6La monarchie constitutionnelle
6.6.1Les bouleversements territoriaux

Les problèmes économiques ne sont pas sans effet sur la demande croissante d’une réforme politique visant à la mise en place d’une monarchie constitutionnelle. Elle est instaurée par la Constitution de 1849 que promulgue par Frédéric VII, constitution qui garantit les libertés civiles et institue une double Assemblée législative (partageant le pouvoir avec la Couronne).

La question des provinces du Schleswig-Holstein, deux duchés héréditaires, propriétés des rois de Danemark, confronte les Danois à de sérieuses difficultés à l’aube des révolutions de 1848. Ces deux duchés ont leur administration propre. Le roi Christian VIII déclenche la crise en proposant d’institutionnaliser l’usage de la langue danoise, décision unanimement refusée par les germanophones. Écrasés à la bataille de Bov en avril 1848, les indépendantistes du Schleswig font appel au roi de Prusse Frédéric-Auguste IV, qui obtient le soutien du Parlement de Francfort. Les Danois doivent alors reculer, mais la crise s’internationalise : la Suède et la Russie ne veulent pas voir la Prusse contrôler les détroits de la Baltique. Les efforts diplomatiques qui aboutissent au traité de Berlin (juillet 1850) permettent de signer une paix provisoire. Le Danemark reste souverain au Schleswig qui garde sa propre Constitution, le Lauenburg et le Holstein sont occupés par l’Autriche et la Prusse, garantes du statu quo (voir première guerre des Duchés, 1848-1850).

En mars 1863, le Premier ministre du Danemark, Dan Hall, tente à nouveau de réunir les duchés à l’État danois. En 1864, la Prusse et l’Autriche entrent en guerre contre le Danemark pour l’empêcher d’annexer la province du Schleswig. Les Danois, privés du soutien de la Suède et de la Russie, aux prises avec une insurrection en Pologne, sont vaincus le 14 avril 1864 à Dybbol ; par la paix de Vienne (30 octobre 1864), ils perdent les deux duchés, ainsi que le Lauenburg (voir seconde guerre des Duchés, 1864).

6.6.2Les bouleversements sociaux et politiques

En 1866, la Constitution danoise est révisée afin d’accorder plus de pouvoir à la Haute Assemblée, dominée par les grands propriétaires. Mais l’essor industriel des dernières décennies du xixe siècle a entraîné une croissance rapide du prolétariat, en majorité favorable au Parti social-démocrate (PSD), fondé en 1876. Après 1880, le PSD joue un rôle majeur dans le mouvement ouvrier danois et dans la lutte en faveur d’une Constitution démocratique.

Il accède au pouvoir en 1901 et met en place de nombreuses réformes sociales. Carl Zahle, le chef des radicaux, gouverne avec l’appui des sociaux-démocrates. Il fait accorder dès 1915, aux termes d’une révision libérale de la Constitution, le suffrage universel et le droit de vote aux femmes.

6.7Le Danemark contemporain
6.7.1D’une guerre à l’autre (1914-1945)

En 1917, le Danemark, qui demeure neutre durant la Première Guerre mondiale, vend les îles Vierges aux États-Unis. L’année suivante, le pays reconnaît l’indépendance de l’Islande mais continue d’en gérer la politique étrangère, le roi de Danemark restant le chef de l’État islandais. En 1920, la partie septentrionale de la province du Schleswig (à majorité danoise) est intégrée au Danemark après un plébiscite organisé en conformité avec le traité de Versailles ; la partie méridionale se prononce en faveur du maintien dans l’Allemagne.

En avril 1939, le gouvernement danois signe un pacte de non-agression d’une durée de dix ans avec l’Allemagne nazie. Pourtant en avril 1940, au cours de la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes envahissent le pays ; le gouvernement danois réussit toutefois à garder le contrôle des affaires intérieures jusqu’en 1943. Au mois de décembre 1942, la police danoise organise le départ vers la Suède de 6 000 Juifs, parmi lesquels le savant Niels Bohr, à la veille de leur arrestation et de leur déportation.

À cette époque, les influences territoriales évoluent. Le Royaume-Uni occupe les îles Féroé et, en 1941, les États-Unis établissent un protectorat provisoire sur le Groenland, y installant plusieurs stations météorologiques et des bases aériennes. En 1944, après un référendum national, l’Islande rompt les derniers liens qui la lient au Danemark, et proclame sa souveraineté.

6.7.2Les évolutions géopolitiques et institutionnelles de l’après-guerre

En 1948, le Danemark accorde l’autonomie aux îles Féroé. Les Danois rejoignent l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en 1949 et deviennent membres de plusieurs autres organisations internationales, dont l’Association européenne de libre-échange (1959) et la Communauté économique européenne (1972).

En 1953, une Constitution révisée est adoptée : elle instaure un Parlement monocaméral, autorise l’accession d’une femme sur le trône et fait du Groenland une partie intégrante du Danemark. Le territoire ne voit son autonomie reconnue qu’après le référendum de 1979.

6.7.3La fin de la domination du Parti social-démocrate (1968-1993)

Les élections de 1968 mettent fin à quarante années de domination du Parti social-démocrate (PSD). Hilmar Baunsgaard, chef du Parti libéral-radical, forme un gouvernement de coalition qui se maintient jusqu’en 1971, lorsque Jens Otto Krag, ancien Premier ministre issu du PSD, reprend le pouvoir. En janvier 1972, Marguerite II succède à son père, le roi Frédéric IX, à la mort de celui-ci. Quelques mois plus tard, Jens Otto Krag démissionne et est remplacé, à la tête du gouvernement et de son parti, par Anker Jørgensen ; à la fin de 1973, les sociaux-démocrates perdent les élections, et Poul Hartling, un libéral, forme un gouvernement de minorité.

Redevenu Premier ministre après les élections de 1975, Anker Jørgensen dirige, lui aussi, un gouvernement minoritaire. Il se maintient au pouvoir jusqu’en septembre 1982, lorsque Poul Schlüter, conservateur, prend la tête d’une coalition de centre droit. Les élections de janvier 1984 renforcent la coalition, qui est reconduite en 1987, 1988 et 1990.

En 1985, le Folketing, qui prend l’année suivante d’importantes mesures de protection de l’environnement, se prononce contre un projet de centrale nucléaire et pousse le gouvernement à militer en faveur de la constitution d’une zone nordique non nucléaire. Le gouvernement résiste, mais cette querelle interne sur une question aussi stratégique nuit temporairement aux relations entre le Danemark et l’OTAN.

6.7.4Le gouvernement de Poul Nyrup Rasmussen (1993-2001)

Impliqué dans un scandale portant sur les visas d’immigration, le Premier ministre Poul Schlüter démissionne en janvier 1993. Un nouveau gouvernement de coalition est constitué par le social-démocrate Poul Nyrup Rasmussen ; la coalition se maintient au pouvoir après les élections de septembre 1994, mais avec une majorité réduite qui reflète le mécontentement populaire causé par le chômage et les inquiétudes sur l’avenir du système social.

Les Danois se montrent toujours circonspects et divisés vis-à-vis de l’intégration européenne : en mai 1993, alors qu’ils ont rejeté le traité de Maastricht l’année précédente avec 50,7 % de voix contre, ils se prononcent, à 56,8 %, en faveur d’un traité renégocié, exemptant leur pays de certaines dispositions en matière de monnaie, de citoyenneté européenne et de défense.

Malgré une situation économique difficile, la coalition dirigée par les sociaux-démocrates conserve de justesse la majorité aux élections législatives de mars 1998 ; Poul Nyrup Rasmussen est reconduit au poste de Premier ministre. Ces élections sont marquées par la montée du Parti du peuple (DF), parti d’extrême droite, qui obtient également pour la première fois en 1999 un siège au Parlement européen.

La question européenne continue d’être au centre des débats politiques, contraignant le Premier ministre à décider de la tenue d’un référendum sur le traité d’Amsterdam, le 28 mai 1998, que les électeurs entérinent par 55,1 % de voix favorables. Au printemps 1998, un grave conflit social (un demi-million de grévistes) secoue le pays. Des réformes de la fiscalité et du système de retraite anticipée (consistant à reculer l’âge de la retraite afin de remédier à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée) sont annoncées, et des mesures de restriction de la consommation sont prises afin d’éviter la surchauffe économique.

Face à la montée en puissance de l’extrême droite, le gouvernement présente un plan visant à restreindre le regroupement familial et à rendre plus difficile la possibilité des « mariages arrangés « donnant droit à une carte de séjour en février 2000. Outre l’immigration, l’autre grand débat qui divise la société danoise est la question de l’adhésion à la zone euro. À l’issue d’un référendum organisé le 28 septembre 2000, proposant d’adopter la monnaie unique européenne, les électeurs danois votent majoritairement « non « (53,1 % des suffrages). La crainte des Danois qu’une trop forte intégration dans l’Union européenne ne menace leur système de protection sociale a eu raison de la campagne menée en faveur de l’adoption de l’euro par la majorité des partis politiques, la presse et les milieux économiques. En revanche, le Parti du peuple (DF), qui a défendu le « non «, sort renforcé du scrutin.

6.7.5Le gouvernement de Anders Fogh Rasmussen

La majorité parlementaire du Danemark bascule à droite en novembre 2001. Un mois auparavant, le Premier ministre social-démocrate Poul Nyrup Rasmussen, au pouvoir depuis 1993, avait annoncé des élections législatives anticipées, pensant prendre de court l’opposition. Mais les partis de droite emportent la victoire, le Parti libéral devenant la première force politique du pays. Son leader, Anders Fogh Rasmussen, forme un gouvernement de coalition composé de ministres libéraux et de conservateurs, qui doit obtenir le soutien parlementaire du DF. En effet, doublant son score, le parti xénophobe de Pia Kjaersgaard se place en troisième position sur l’échiquier politique. Le thème de l’immigration reste de fait au centre des débats et, en février 2002, une nouvelle loi restrictive sur l’immigration est adoptée par le Parlement.

Après avoir été critiqué pour avoir participé à l’offensive américano-britannique en Irak, le Premier ministre est sanctionné lors du scrutin européen de juin 2004, mais il remporte les élections législatives anticipées de février 2005 et celles de novembre 2007. La coalition minoritaire soutenue par le Parti du peuple et rassemblant le Parti libéral et le Parti conservateur est reformée et, pour la première fois, un chef de gouvernement libéral, en l’occurrence Anders Fogh Rasmussen, est reconduit dans ses fonctions.

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