Dai Sijie, Le complexe de Di
Publié le 21/02/2024
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L2 LETTRES ET ARTS
Dai Sijie, Le complexe de Di
COURTE INTRODUCTION
Au titre de l’œuvre, nous pouvons penser que le complexe dont on parlera est le
même que celui D’oedipe.
Cependant, Dans le complexe d’Œdipe, il est question de
preux chevalier qui tue accidentellement son père et se marie et féconde avec sa
mère.
Le chevalier n’a pas choisi de tuer son père et de se marier avec sa mère, tout
cela est dû au destin d’après Freud.
Tandis que le complexe de Di relève d’un
complexe existentiel car ici c’est l’un des personnages qui a fait le choix d’avoir ce
complexe.
De plus, Muo se demande si la femme qu’il aime ne souffrait pas du
complexe de d’Œdipe.
Si les hommes qu’elle a aimés ne sont pour elle un substitut
de son père.
Problématique : Qu’est-ce que le complexe de Di ? Est-ce le complexe de l’auteur
Dai Sijie ? Est-ce le complexe de Muo ? Ou bien est-ce le complexe du juge Di ?
Quelle est ce complexe ?
I.
QUELQUES COMPOSANTES FONDAMENTALES DE L’HISTOIRE
Premièrement, nous pouvons constater que le roman comporte les quatre
composantes fondamentales de l’histoire cependant, nous allons en parler que de
deux.
La première composante fondamentale de l’histoire est le personnage principal
de l’œuvre.
Dans ce roman intitulé Le complexe de Di, le personnage principal est un
jeune psychanalyste qui se nomme Muo.
Celui-ci est un personnage dépourvu d’un
certain charme et qui est décrit misérablement par l’auteur comme on le précise au
début de l’œuvre avec la citation suivante : « dépourvue de charme et de beauté, avec son
mètre soixante-trois, sa maigreur mal charpentée, ses yeux globuleux, légèrement exorbités, que les
verres épais de ses lunettes fixent en une immobilité toute « muosienne », ses cheveux hirsutes et
fourchus, »i.
De plus, nous pouvons également remarquer que ce personnage est un
psychanalyste intellectuel et brillant car il connaît tous des psychanalystes et
philosophes qui l’ont précédé comme Voltaire ou encore Freud.
Nous pouvons le
prouver en nous plongeons dans l’œuvre à la page 14 avec la phrase suivante : « Je
vais vous raconter une histoire à propos de Voltaire, un philosophe français du XVIII ème siècle.
»
ii
Et également à la page 22 où nous pouvons comprendre que Muo a en sa
possession un livre de Freud intitulé L’interprétation des rêves.
Nous retrouvons à
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TEANA
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l’intérieur de l’œuvre, un Muo naïf, craintif, méfiant et à la fois prudent car lorsqu’il
était dans le train en direction de la Chine, celui-ci se fait voler sa valise Delsey qu’il
avait laissé dans le porte-bagage et depuis ce jour-là, il ne fait plus confiance à
personne.
La deuxième composante fondamentale est l’intrigue du roman de Dai Sijie.
L’intrigue principale que l’auteur met en avant c’est un objectif que Muo s’est fixé qui
consiste à trouver un moyen afin que son amie dont il est tombé amoureux dans ses
années de lycée soit libérer de prison.
La raison pour laquelle elle y est, c’est la
divulgation de photographie politique aux journalistes.
Le seul moyen de libérer sa
bien-aimée de prison est de chercher et trouver une jeune femme innocente afin de
l’offrir au juge Di.
Comme l’indique l’ami restaurateur sorti tout droit de prison à la
page 119 dit : « Mais il ne veut pas d’argent.
Il en a déjà trop.
La seule chose qu’il te demande, en
récompense, c’est une vierge avec qui coucher.
Une fille qui n’a pas encore perdu sa virginité, iii ».
C’est alors qu’avec cette réponse que Muo comprit qui était le juge Di.
Ce que je
veux dire par qui était le juge Di, c’est que c’est un homme corrompu qui accepte des
pots de vins qu’on lui propose mais pas n’importe quels pots de vins et nous
pouvons le constater dans la citation ci-dessus.
Et c’est donc pour cela que Muo
s’est mis à la recherche de femme qui n’a pas encore été percé afin de libérer son
amie de lycée qui se nomme Volcan de la Vieille Lune.
II.
LE COMPLEXE DU JUGE DI
Dai Sijie met en place un nouveau complexe que même Freud ne l’a pas étudié.
Ce complexe est présenté en quelque sorte comme le « complexe de castration »
(p.123), une sorte de « vampirisme sexuel ».
Dans son roman, le juge Di ne souhaite pas
avoir une jeune fille vierge pour le simple plaisir mais c’est plus par appétit.
Alors,
qu’est-ce que le « vampirisme sexuel » ?
Selon Catherine Paradis, « le vampirisme sexuel », c’est un « appétit sexuel » qui marque
« cette soif et cette faim insatiable que certains amants éprouvent l’un pour l’autre »,
cependant
dans ce roman, « l’appétit sexuel » ne provient que d’une seule personne et n’est pas
réciproque venant de l’autre personne.
En prononçant ces termes, nous pouvons
faire un rapprochement avec une phrase du roman de Dai Sijie disant « Une fille qui n’a
pas encore perdue sa virginité, dont le melon rouge n’a pas été fendu ».
Dans cette phrase, il
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parle de « melon rouge » qui pour moi représente « la défloration d’une vierge » ainsi qu’une
image associée à la gastronomie.
De plus, Catherine Paradis invoque dans son
article que « la nourriture elle-même est un objet érotique, catalyseur du désir ».
Dans cette
représentation de la nourriture, Volcan de la Vieille Lune est associée à de la
nourriture et donc comme un objet érotique.
Ce que je veux dire c’est que lorsque
cette nourriture se fait engloutir, le juge en prend plaisir.
Mais, lorsqu’il n’y a plus de
nourriture, celui-ci n’en ressent plus de désir, donc il est obligé d’avoir une nouvelle
nourriture afin de se rassasier.
Ce qui signifie que le juge Di a besoin d’avoir des
relations sexuelles avec de....
»
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