CRIMINOLOGIE
Publié le 05/12/2021
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Cette science vise non à la répression, mais à la prévention des crimes et délits. Elle groupe les techniques de la médecine légale, de la police scientifique, de la criminalistique, de l’anthropologie criminelle. Elle recherche les causes des crimes et des délits et les moyens de défense, mais elle tend à substituer à la notion moralisante de « châtiment «, celle de prophylaxie, ensemble de mesures propres à éviter la criminalité.
Le criminel « d’habitude «, décrit par Lombroso comme « criminel-né «, présenterait, selon lui, un type morphologique particulier. Les influences du milieu social rejoignant souvent les influences héréditaires, il existerait un terrain psychologique sur lequel se développerait la criminalité En dehors des malades proprement dits (débiles mentaux, épileptiques), les statistiques ont montré que 90 % des récidivistes étaient des buveurs ou des « dégénérés «, c’est-à-dire des pervers, amoraux, etc.
Le criminel « d’occasion « peut être un individu normal que des situations exceptionnelles (misère, colère) amènent à commettre un délit explicable, sinon excusable. Mais il existe aussi des crimes incompréhensibles qui relèvent peut-être de la psychanalyse. La presse citait récemment le cas d’un jeune homme qui, par des lettres anonymes, avait provoqué la mort d’une amie de sa mère.
Selon les psychanalystes, l’acte criminel n’est pas le résultat d’une pulsion néfaste qui romprait brusquement un barrage. Au contraire, le crime résout un conflit, d’une manière symbolique. Le criminel se caractérise par l’immaturité affective , souvent, il recherche inconsciemment la condamnation.
La psychologie peut apporter des éclaircissements sur l’origine d’un crime ; elle peut dire si la rééducation est possible, si l'internement psychiatrique est nécessaire. Elle ne peut prendre position sur le problème de la responsabilité : la liberté échappe de droit à toute investigation psychologique.