CREVEL (René)

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : CREVEL (René). Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Encyclopédie

---

CREVEL (René), écrivain français (Paris 1900 -id. 1935). Durant son service militaire, il crée avec Arland, Lim-bour, Vitrac, la revue Aventure, ce qui le met en contact avec les dadaïstes. Ami fidèle de Tzara, il prend son parti à la fin de Dada. Néanmoins, il introduit dans le groupe d'A. Breton l'expérience des sommeils provoqués, essentielle à la genèse du surréalisme. Très critique à l'égard du mouvement, il n'en est pas moins l'un de ses auteurs exemplaires. Doutant des révélations qu'apporterait l'écriture automatique, sceptique à l'égard des apôtres français de la psychanalyse, il adhère, avec ses compagnons, au parti communiste, mais refuse de le quitter lorsque celui-ci met en cause le surréalisme (il signera cependant le tract Paillasse, en 1933, contre Aragon). Il travaille à un rapprochement entre communisme et surréalisme, en particulier à l'occasion du Congrès international pour la défense de la culture, mais son échec, s'ajoutant à l'annonce de l'aggravation de sa maladie (une tuber-culose rénale), le conduit au suicide, « la plus vraisemblablement juste et définitive des solutions », préconisée dès 1924. L'ensemble de son œuvre [Détours, 1924 ; Mon Corps et moi, 1925 ; la Mort difficile, 1927 ; Babylone, 1927 ; Êtes-vous fous ? 1929 ; les Pieds dans le plat, 1933) définit le récit

 

surréaliste comme un genre refusant les conventions romanesques, mêlant l'obsession autobiographique au désespoir et à la révolte, accordant la création artistique à l'action révolutionnaire par la subversion de l'écriture. Ses attaques radicales contre la société bourgeoise, incarnée par sa mère, se retrouvant exaltées dans ses essais polémiques [l'Esprit contre la raison, 1927 ; le Clavecin de Diderot, 1932) où il revendique la libération du désir, s'efforçant d'articuler le marxisme à la psychanalyse.