Cours sur Claude Simon
Publié le 01/12/2023
Extrait du document
«
Séminaire ILa
route des Flandres
La bible de Jérusalem parle du vide et du vague.
Le temps d’origine absolu - qui
précède la création.
-en parlant du langage biblique
La couverture du livre se centre sur l’intrigue ( enquête pour y trouver la vérité)
Roman écrit en 14 mois.
Il dit « il y a 20 ans que ce livre me fait peur ».
Le titre : peut-être un souvenir d’un récit de guerre « La bout des Flandres » , de
Maxi Deauville.
Des Flandres - Le lieu de l’action.
Il y a des toponymes réel : Cannes, Paris, la Capelle - qui envoie à des villes.
À la fin du roman, qq mots, des toponymes des villes plus petits.
La route - vient du latin : la route est la voie qu’on doit suivre.
Dans le roman c’est
ne pas forcement le cas.
Il y a des titres thématiques, mythologiques, méta-textuel, description textuel d’une
désastre.
Le doute se substitue au savoir dans le roman.
Prétendre établir la vérité sur ce
désastre.
-elle fait diptyques avec le roman intitulé l’Herbe de Claude Simon.
George, le perso
principale dans la route des Flandres et aussi un personnage secondaire dans
l’Herbe.
La route des Flandres raconte la pré-histoire de George.
La scène d’ouverture nous montre un personnage, à la province.
Le roman trahit l’expérience de la guerre.
L’écriture est fondée sur des répétitions.
Le stéréotype - la répétions crée des stéréotypes.
La morte symbolique de George.
« La guerre en somme, c’est tout ce qu’on
comprenait pas » ( Céline, voyage au bout de la nuit »)
-
un récit de guerre ne serais jamais que parodique.
L’expression s’est surpasser par l’impression.
La guerre relève la vérité confuse de notre être au monde, de notre perception
Une expérience traumatique.
Modele épique - le héros épique , c’est d’être à la
fois actif et excessif.
La guerre n’existe plus dans la frayeur des guerriers.
- 308 - la description de l’honneur
Le Dimanche de Bouvines : 27 juillet 1214.
Dès la deuxième page du roman - la description du capitane
- la courtoisie: rien de courtoisie entre les relations des personnages du roman.
- Un refus d’héroisation.
- Un refus d’épique : il y a une forme de grandissement.
La guerre met en contact
avec la puissance archaïque de la destruction.
- La dimension épique se trouve déporté d’énoncé vers l’énonciation.
Séminaire 2
Modèle de l'épopée : dimension burlesque et comique, volonté de rabaissement face
à la volonté
d'héroisation, qui marquait une rupture.
Néanmoins, volonté d'honorer quelques
traits de l'épique.
Sur le plan thématique : archaïsme, originelle, le depuis-toujours.
Le temps devient le personnage principal du roman > description du temps comme
une avancée aveugle qui se substitue au cours de l'histoire.
Récit rhapsodique : construit à partir de mémoire, de voix, nombreuses scènes
d'insultes et disputes.
Guerre forme de polémique.
Modèle du roman picaresque :
personnages (Georges, Blum, Iglésia) : antihéros > soldats devenu des gueux à
cause de la guerre.
Georges est un noble, mais déchu incapable de tenir sur une
selle, Blum fait constamment basculer le tragique dans le comique ; Iglésia :
description peu flatteuse
le roman picaresque est un genre nomade (errance) et hasardeux (les aventures se
font au hasard des
rencontres).
Le héros se met en marche, mais ce n'est pas un héros et ce sont les
aventures qui viennent à sa rencontre.
ton d'ensemble : refus de l'intellectualisme.
Mise au premier plan de l'expérience
quotidienne, esprit de
dérision > humour noir, que pratique Blum.
Un picaresque - un auteur se souvient de son passé, il raconte un passé
aventureux , sur un Tone ironique
Tone élegique ; passé plus, présent moins - un auteur nostalgique, le passé est
l’objet d’une nostalgie et le présent est affligé.
Il est incapable de se séparer de son
passé
Le troisième modele : le roman historique.
Le roman parle à a fois des plusieurs
moments historiques.
Il superpose les époques.
Le roman historique ne joue pas
sur la confusion, il suppose une intelligibilité des histoires.
Il repose sur une schéma
triangulaire.
Il traite de l’histoire passé, et un réponse à une anxiété relative à
l’Histoire contemporaine
- commémorer c’est revivre.
- C’est à la fois
Le roman d’un récit historien ? - ne convient pas - car c’est un récit qui suppose un
savoir, une cohérence, restitution d’une logique.
L’histoire militaire : le narrateur n’a
pas plus de prise sur l’évènement militaire que le personnage au moment où il l’a vit
- crise du savoir militaire ( historien)
Eg: page 334-336 : représentation de la crise insatisfaisante : trois effets d’ironie et
donc l’invalidation.
« Hammeconer », « ligne » - isotopie de la pêche : la guerre se ramène à une
forme de pèche : les hameçons
Genre critique de l’histoire : (événements passés) et de l’histoire des événements
passés.
Le roman impose une sortie de l’histoire.
Le roman s’élance à dévaloriser les
références à l’ancien et nouveau Testament.
Modèle d’un récit religieux ?
Le récit de la passion de Christ : passion crucifiante ; le capitaine vie avec sa
femme.
Corine est la Marie Magdalaine
Tirer le sens de la guerre en la replaçant sous une Providence ( dans la propagande
de Vichy) p.210 « la Providence inuisable face »
Il y a un geste d’affranchissement des croyances intégrées dans l’enfance de la part
de l’écrivain.
Intertexte avec l’Ancien Testament
P.29 renvoie aux Psaumes et au livre de David « tes jours sont comptées »
( divisées) mais il y a la différence au niveau de langage « ils ont numérotés mes
abattis », argot militaire
George n’est plus qu’une volaille envoyé à la mort, on a numéroté ses membres que
dans l’attente de son démembrement.
p.329 : « nous étions comme une seule bête apocalyptique », selon Saint-Jean, une
bete à plusieurs têtes venant de la mer et de la terre - reprise dans une dimension
érotique, clin d’oeil à la bête à deux bras.
Modele chevaleresque ?
La bataille est une épreuve dans laquelle il convient de triompher pour accéder à la
Dame.
Dans « La route des Flandres » : nombreux emprunts à la culture
médiévale.
Au XIIe siècle, en Occident double phénomène : naissance de l’amour courtois.
Ca
sera achever par l’hérésie des cathares - hérésie qui condamne la chaire et qui
promeut un culte de la Femme ( fortement idéaliste) culte d’amour purifié.
- le culte de la Vierge :1140 : établissement d’une fête de l’immaculée conception.
- L’église oppose le culte de Notre Dame à celui de la Dame, qui est centrale dans
tous les pays de langues d’OC.
Dans la Route des Flandres : Corine fait porter ses
couleurs aux hommes qui l’entourent ( page 26; George accomplit la chevauchée
dont le but est une femme , p46) - quête de la dame, de l’amour et de la lumière.
- Le Héros va à la quête de Graal.
George va en effet boire à cette coupe - car il
lèche Corine à l’endroit où elle est anatomique fendue —- parodie de l’amour
courtois : possession charnelle de la Dame.
( Lancelot n’aurait pas pu car il a
connu intimement Guenièvre).
L’amour curtois a été crée pour affirmer une culture populaire contre la culture des
prêtres.
Si le jeu de l’amour en périlleux , c’est parce que la Dame est abonnement
interdite car l’adultere est le pire des péchés à cette époque là.
pourquoi le code de
l’amour courtois était-il nécessaire ? Permettait de régler les relations difficiles entre
les deux scènes : certaines femmes mariées très jeunes ( dès 12 ans) et des
hommes de la haute voulant avoir une femme.
Qui est ici le messager des morts dans le roman ? Qui fait revenir la chasse
sauvage?
- un échec de pluralité narrative
Séminaire 3
L’origine du roman se trouve dans le souvenir de la guerre : l’instant de
remémoration.
Conclusion paradoxale : un mémoire, le narrateur relate les blancs d’oublie.
L’auteur crée un sorte de tension à l’intérieur de son texte.
Séminaire 4
Il y a 5 scènes qui décrivent le père de George.
Il y a la description de
l’obésité du personnage - a une valeur symbolique transparente : il est
nourri et épaissi de tout le savoir possible, est bouffi par la mauvaise de la
culture.
L’écriture est présentée ( p.37) comme un « sous produit , de
remplacement , de prothèse omnipotente ».
Corps qui ne fonctionne pas
normalement , L’écriture est ainsi liée au corps, il y a écriture pour pallier
l’expérience du corps.
Il lie les journaux, erreur pour Simon qui ne cesse
de rallier le contact superficiel de la presse avec l’histoire, et le regard du
père est perdu dans le vide derrière des lunettes inutiles.
En opposition;
George voit un métayer sur un tracteur qui remonte et descend la pante de
la colline qui fauche la grande....
»
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