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CORNEILLE

Publié le 15/05/2020

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« CORNEILLE 1606-1684 CoRNEILLE est l'écrivain de toutes les chances: bonnes ou mauvaises il fut comblé; l'histoire a gravé son visage dans le bronze de la médaille romaine; elle nous a imposé à la fois la légende d'une vie bonhomme et celle d'une œuvre exemplaire, illustration et maxime des vertus morales, patriotiques et civiques.

Double mythe, critique et biographique, sur quoi s'est établie une universelle renommée.

Heureuse fortune après tout si Corneille peut aujourd'hui vaincre sa légende, rentrer dans ses domaines et commencer enfin une authentique carrière.

A vingt-trois ans il remet au comédien Mondory son manuscrit de Mélite (1629) qui inau­ gure avant Molière la comédie de mœurs et de caractères, remplace le décor de rocaille, le costume et l'âme de l'idylle pastorale qui n'en finissaient plus d'être à la mode, par une intrigue parisienne, jouée dans la langue et sous l'habit bourgeois des contemporains.

Dans cette neuve formule il donne coup sur coup la Veuve, la Galerie du Palais, la Suivante; puis deux comédies, forte: la Place Royale et étrange : l'Illusion comique; et entre temps deux essais de tragédie disparate et sans aplomb: Clitandre et Médée.

Huit ans après Mélite, second coup de gong du génie: le Cid (1637) fonde la tragédie française.

Suivent des chefs-d'œuvre : Horace, Cinna, Polyeucte, Pompée, le Menteur, Rodogune, Don Sanche d'Aragon et ce peu convaincant mais singulier Nicomède où la tragédie s'exténue et refuse le tragique.

A ces succès s'ajoute une précieuse disgrâce : le triomphe du Cid suscite l'Histoire de la critique en France par ces Sentiments de l'Académie française sur le Cid où des gens de métier, pour la première fois, exercent l'art de donner des conseils au génie, et quelques années plus tard, cette magistrale réplique des Discours sur le poème dramatique, qui demeurent un des exposés les plus lucides de la dramaturgie classique.

Sans désemparer, Corneille confère la noblesse du drame à la pièce à camouflage d'identité, imbroglio et reconnaissances, découvre la formule et la technique de la pièce à machines (Andromède), puis celle de l'opéra (Œdipe, la Toison d'at) et jusqu'au livret d'opérette (Agésilas).

Dans cette dernière pièce, en novateur toujours, il abandonne le distique alexandrin et la rime suivie, use avec bonheur du vers libre et fait l'essai d'un nouvel équilibre rythmique.

On lui doit même l'invention du programme officiel du spectacle qu'il met à la mode dans ces sortes de Dessein dont il fait précéder les représentations d'Andromède et de la Toison d'or.

Après l'échec de Pertharite (1652) et sept années de solitude quasi monacale où il achève de traduire l'Imitation de Jésus-Christ (plus de treize mille vers), il revient au théâtre à la demande de Foucquet, donne jusqu'en 1672, entre dix pièces à canevas dynastique, Sertorius, Sophonisbe, Othon, Attila, Tite et Bérénice, Pulchérie que couronnent l'admirable et ultime Suréna et le délice d'un dialogue d'amour (Psyché), le plus tendre de notre langue.

Mais il ne parvient que rarement, et par places seulement, à ressaisir le sens et la grandeur de ses premières créations.

Le réalisme versaillais de 1 66o instruit déjà le procès de la génération précédente, dénonce le mythe de. »

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