Consuelo
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
GEORGE
C'est en 1842 que George Sand écrit
Consuelo, année où elle vit pleinement sa
passion pour Frédéric Chopin et approfondit
le système philosophique de
Pierre Leroux.
Celui-ci, philosophe
et homme politique,
apôtre de la solidarité humaine et
d'un socialisme religieux, devient l'ami de
George
Sand avec qui il fonde La Revue
indépendante,
dans laquelle paraît
Consuelo.
Consuelo
Gravures de Tony Johannot et Maurice Sand
Consuelo
Pour la passion de la musique
P
etite bohémienne élevée pauvrement à Venise, la
pure et innocente Consuelo partage sa vie entre
ses cours de chant et les tendres visites de son fiancé,
le pêcheur et chanteur Anzoleto.
Ébloui
par leur
talent, le comte Zustiniani les prend sous sa protec
tion et leur ouvre les portes de son théâtre.
Anzoleto,
ensorcelé par les plaisirs d'une vie facile, en oublie
l'art pour ne devenir qu'un chanteur à la mode.
Mais
Consuelo, dont le génie ne fait que s'affirmer
à force
de travail, refusant ce type de corruption après une
nouvelle tromperie de son ami, fuit vers la Bohême
où son maître
Porpora la fait engager au château de
Rudolstadt.
Là, dans une atmosphère de sombres
légendes et de cauchemars tourmentés, elle fait la
connaissance du jeune comte Albert de Rudolstadt,
dont la raison n'est pas sûre mais dont les crises de
démence
s'espacent sous l'apaisante influence de
l'artiste.
Lors d'une dernière crise, pendant laquelle Albert se
croit la réincarnation
d'un de ses ancêtres, Consuelo
le retrouve dans la montagne où il recouvre défini
tivement ses esprits.
Garante de sa raison, elle refuse
pourtant de l'épouser et part pour Vienne où elle est
engagée par le Théâtre Impérial.
Elle ne revient au
château de Rudolstadt que lorsqu'elle apprend
qu'Albert est sur son
lit de mort.
Elle accepte enfin
de
l'épouser mais il meurt après la bénédiction
nuptiale.
Veuve, elle reprend sa vie vagabonde.
Une
errance initiatique
G
eorge Sand nous donne ici l'image d'une
certaine Europe du XVIIIe siècle, baroque et
épique, pour laquelle
l'art sous toutes ses formes,
avec ses parures brillantes et ses luttes pour la gloire,
est le
fil conducteur.
Mais le thème central, l'errance,
celle des héros qui voyagent, se veut plutôt le reflet
d'un monde de génies marginaux (Consuelo trans
cendée par sa voix divine, Albert par ses visions pro
phétiques, Haydn par la quête de sa musique) qui se
rejoignent aux frontières mystérieuses de la musique
qui, plus qu'un art, est une consolation (consuelo),
une façon de vivre et le symbole de l'expérience in
térieure.
Consuelo a eu une suite,
La Comtesse de Rudolstadt
(1843-1845) dont le récit est alourdi par des considé
rations humanitaires.
XIX" Slt:CLE
Dans l'Europe
du XVIIIe siècle, Consuelo,
une jeune cantatrice, erre d'Italie
en Bohême pour fuir les cours
mondaines et rencontrer en
chemin la folie et le génie
des passionnés
de musique.
« Consuelo ( ••• ) traça le nom de Bertoni ..• ,..
»
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