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Commentaire sur le lombric de Roubaud

Publié le 17/05/2020

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« Commentaire sur le lombric de Roubaud Jacques Roubaud est né en 1932 à Lyon.

C'est un grand mathématicien membre de L'Oulipo.

C'est un homme qui s'interroge sur la poésie et pense même que lapoésie traditionnelle est morte.

Il écrira « Le lombric » en 1990 qui est un extrait de « Les animaux de tout le monde ».

Celui-ci est adressé à un enfant de 12 ans, onpeut donc déjà voir la fonction de ce poème qui est de décrire et de définir le rôle du poète.

Ce poème est un sonnet composé d'Alexandrins, où Roubaud compare unlombric à un poète.

Dans un premier temps, nous verrons pourquoi ce poème est-il à la portée de tous et que nous apprend-il.

Puis nous nous attacherons dans unsecond temps, sur la construction du poème. Ce poème destiné à donner des conseils à un poète de 12 ans se doit d'être compréhensible, ce qui en fait sa simplicité.

Roubaud s'adresse même directement àl'enfant avec « Vois-tu ».

Pour que le langage soit d'un abord plus simple pour l'enfant, il y compare même le poète à un lombric qui est un ver de terre.

On retrouvecette comparaison dans les fables de la Fontaine qui mettent en scène des animaux pour une meilleure compréhension auprès des enfants. Roubaud cherche à nous démontrer à travers des comparaisons simples que les poètes sont « esclaves de la société » en l'assimilant à un ver de terre qui n'est pas unanimal très noble faisant plutôt éprouver du dégoût et se rapportant à la misère d'un pauvre ouvrier travaillant la terre tel un « valeureux lombric ».

Ils travaillent durpour être mal traités : « Où les hommes récoltent les denrées langagières ».

Cependant, il fait également voir que sans la joie et les belles paroles des poètes, le mondeserait sans vie et mort : « Le monde étoufferait sous les paroles mortes ».

Mais à force de travail sans récompense, les poètes finissent par être découragés et ne sontplus inspirés : « Mais la terre s'épuise à l'effort incessant ». Le poète est comparé de manière explicite avec le ver de terre, qui dès le début est personnifié à la manière des hommes, « baille, travaille, étirant, etc ,,, ».

Le poètetravaille ici en l'occurrence les mots : « Il laboure les mots, qui sont comme un grand champ ».

Et ce travail est nécessaire pour les hommes : « Sans le lombric et l'airqu'il lui apporte ».

Mais les hommes n'accordent pas d'importance à la poésie, et c'est sûrement ce qui fait penser à Roubaud que la poésie traditionnelle est morte. Ce poème est sous forme de sonnet composé de deux quatrains et de deux tercets.

Les rimes sont embrassées.

Dans les deux premiers quatrains, Roubaud parleexclusivement du Lombric et le personnalise pour nous décrire son devoir et son travail envers la société et montrant à celle-ci la véritable utilité qu'il apporte à laterre : « Il travaille, il laboure en vrai Lombric de France ».

Puis dans les deux tercets, le poète fait sont apparition et Roubaud affirme que le poète à une existencesemblable à celle d'un Lombric : « Le poète, vois-tu, est comme un ver de terre ». On retrouve dans « L'albatros » de Baudelaire, cette même comparaison avec un animal, mais l'albatros est à l'opposé du lombric, car autant celui-ci peut apparaîtrecomme un animal majestueux, libre et s'élevant dans le ciel et l'air, prenant plutôt une valeur symbolique plus plus proche du paradis, autant le lombric apparaîtcomme une animal visqueux, vivant dans la terre et donc plus à proximité de l'enfer.

Ces deux milieux nous indiquent néanmoins une vie opposé à leur élément avecl'un plus proche de Dieu mais pourtant hors de la société et souffrant de cette solitude, alors que l'autre vivant dans la terre et néanmoins très entourés d'hommes,accomplit son devoir avec fierté.

Donc Roubaud fait un choix différent de celui de Baudelaire. Ce poème est destinée aux jeunes pour leur faire choisir cette voie : celle d'être poète.

Pour lui c'est un métier comme un autre à la portée de tous et il peut mêmeamener de la gaîté chez les gens.

Pour lui, les poètes ont un rôle qu'ils se lèguent de génération en génération : « Comme, avant lui, ses père et grand-père ; son rôle, ille connaît ». Ce sonnet nous en apprend donc beaucoup sur le rôle des poètes et touche les plus jeunes.

Pour Roubaud, être poète est un devoir mais également une nécessité pourle monde.

Il aborde ce sujet en comparant le poète à un Lombric travaillant dur comme lui, montrant qu'à force de travail, devenir poète peut être accessible à tous.. »

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