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COMMENTAIRE RÉDIGÉ :Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1851 : poème À une passante

Publié le 02/03/2021

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« COMMENTAIRE RƒDIGƒ : Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1851 : pome Ë une passante La ville, par la multiplicitŽ de spectacles et les possibilitŽs de rencontres quÕelle offre devient un puissant excitant pour lÕimagination au XIX s.

Ainsi, Baudelaire dans la partie du recueil Les Fleurs du Mal , intitulŽe Ç Tableaux parisiens È, peint des scnes de la vie quotidienne, scnes prises sur le vif.

Le pome Ç A une passante È est un sonnet qui narre la rencontre ŽphŽmre et impossible entre le pote et une femme.

En quoi ce pome rend-il compte dÕune rencontre amoureuse paradoxale ? DÕabord, le texte Žvoque une rencontre aussi inattendue que violente.

Il propose par ailleurs lÕimage dÕune femme ˆ la fois belle et mystŽrieuse.

Enfin, le pote voue cette relation amoureuse ˆ lՎchec avant mme quÕelle ait pu commencer.

Tout dÕabord, cette rencontre baigne dans une atmosphre violente.

Le titre de la partie du recueil concernŽe (Ç Tableaux parisiens È) et celui du sonnet nous indiquent quÕil sÕagit dÕun univers urbain.

En effet, Baudelaire arrte son regard sur Ç une passante È aperue dans Paris.

Dans ce pome, cÕest aussi sa propre vision de la ville que le pote nous invite ˆ partager, vision plut™t pŽjorative.

La premire phrase traduit lÕagressivitŽ de cette atmosphre.

La co•ncidence du vers et de la phrase fait ressortir le tumulte environnant : Ç la rue assourdissante autour de moi hurlait È.

Le vocabulaire choisi montre ˆ quel point le vacarme semble insupportable au pote.

Il accentue lÕidŽe dÕenfermement en plaant lÕexpression Ç autour de moi È au milieu de deux termes relatifs au bruit : Ç assourdissante È et Ç hurlait È.

Le choix des sonoritŽs, en particulier les assonances en Ç u ; ou È et les allitŽrations en Ç r ; s È, renforcent lÕimpression dÕun bruit intolŽrable.

De plus, une violence latente appara”t ailleurs dans le sonnet, notamment au travers de termes comme Ç extravagant ; ouragan ; tue ; soudainement È.

Elle nÕest donc pas seulement relative ˆ la rencontre elle-mme, elle caractŽrise aussi lՎtat dÕesprit du pote et ce quÕil peroit dans le regard de la femme quÕil contemple.

LՎcriture baudelairienne, dans Les Fleurs du Mal en particulier, contribue ˆ mettre en relief ces tensions internes, entre deux points extrmes : le bien et le mal, la vie et la mort, lÕamour et la violence...

Au milieu de cet environnement agressif, la rencontre fait lÕeffet dÕun vŽritable choc, dÕun coup de foudre : Ç un Žclair...

puis la nuit ! È.

Toute la violence de la vision est rŽsumŽe dans cette expression qui associe de manire antithŽtique deux termes qui Žvoquent des univers opposŽs.

A la lumire fulgurante et brutale de Ç lՎclair È, Baudelaire oppose immŽdiatement le noir et lÕobscuritŽ totale du mot Ç nuit È, comme si une lumire dÕune telle intensitŽ lÕavait Žbloui et rendu aveugle.

Cette impression est confirmŽe par lÕutilisation de lÕadverbe Ç puis È prŽcŽdŽ des points de suspension qui semble indiquer la succession des ŽvŽnements dans le temps.

La violence de cette apparition est encore soulignŽe par le point dÕexclamation.

Enfin, le pote prend soin de placer le mot Ç nuit È ˆ la cŽsure et de le faire suivre dÕune pause dans la lecture indiquŽe par lÕemploi dÕun tiret.

Il le met ainsi particulirement en relief et insiste sur le vide, la sidŽration qui succde ˆ cet Žblouissement.

Par ailleurs, dans ce sonnet, lÕimage de la femme appara”t troublante.

Par sa beautŽ, dÕabord.

Dans les trois derniers vers du premier quatrain et le premier vers du deuxime, Baudelaire dŽcrit la passante quÕil observe.

Il souligne sa beautŽ en mettant dÕabord en valeur sa silhouette longiligne avec les adjectifs Ç longue È et mince È.

Le rythme du vers lui-mme semble insister sur la gr‰ce de cette femme.

En effet, les groupes syllabiques vont croissant ; cette cadence majeure fait ressortir la noblesse de sa dŽmarche, sa distinction.

La mme idŽe est reprise dans le premier vers du deuxime quatrain : Ç agile et noble, avec sa jambe de statue È.

La mŽtaphore utilisŽe par Baudelaire qui rapproche cette femme dÕune oeuvre dÕart met en relief sa beautŽ parfaite, sculpturale.

Le pote met en lumire la lŽgretŽ des mouvements de cette passante qui font une grande part de son charme : Ç soulevant, balanant ; agile È.

Sa dŽmarche ressemble ˆ une danse gracieuse.

Le pote dŽtaille Žgalement sa tenue vestimentaire dont il montre lՎlŽgance : Ç le feston et lÕourlet È.

LÕadjectif Ç fastueuse È, bien quÕil qualifie la main de la femme, connote le raffinement, la richesse.

De plus, lÕexpression Ç en grand deuil È qui indique que cette passante est habillŽe de noir, contribue encore ˆ mettre en Žvidence son allure distinguŽe et digne dÕune reine : on peut ainsi relever lÕemploi de lÕadjectif Ç majestueuse È.. »

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