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Commentaire littéraire : Les pauvres gens, Victor Hugo

Publié le 16/05/2020

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« À travers cet extrait, Victor Hugo cherche à toucher le lecteur en racontant la vie du pêcheur.

Ensuite, il transformera ce marin en un hérosépique dans un combat contre les éléments naturels. Pour toucher le lecteur, l’auteur présente d’abord l’image pathétique du marin et de sa famille.

Par exemple, on remarque queles enfants ont ‘’faim’’ (v.4) et qu’ils sont ‘’petits’’ (v.4).

On présente donc une image d’enfants fragiles, en misère.

On remarque aussiqu’il y a ‘’cinq enfants’’ (v.10), qui renvoi à la pauvreté, mais aussi sur un plus grand besoin de nourriture.

Ensuite, au vers quatre, il y aune mise en valeur de la cause du départ du pêcheur, grâce à l’enjambement de ‘’il part le soir’’ et ‘’car’’ (v.5) qui est placé au début duvers.

Au vers neuf, on dit qu’on bout de la ‘’soupe au poisson’’, suggérant que le pêcheur ne travaille pas pour son propre profit, maissimplement pour pouvoir nourrir ses enfants et sa femme.

De plus, on note une énumération du vers sept au vers neuf, des actions de lamère, touchantes du fait qu’elle est seule.

On voit aussi l’expression de la solitude au vers six, où il est dit que le marin gouverne ‘’à luiseul’’ sa ‘’barque’’.

On revoit l’allusion à la solitude par l’apposition de ‘’seul’’ au vers onze et ‘’désert’’ (v.20).

L’utilisation du mot‘’barque’’ met en valeur davantage la pauvreté de la famille.

On remarque que les toiles que la femme est entrain de coudre sontqualifiés de ‘’vielles’’ (v.7), renvoyant encore à la pauvreté de la famille.

Le texte propose que la femme, malgré son angoisse et sa peuressaye de cacher ceci de ses enfants en priant ‘’sitôt que les enfants dorment’’.

Par contre, au vers vingt-sept, la femme arrive plus àretenir son angoisse, comme on le voit dans l’expression ‘’en pleurant’’.

L’auteur présent donc une famille misérable, pauvre etpathétique. Par ailleurs, l’auteur fait le récit réaliste des actions quotidiennes du marin, mais aussi de sa femme.

L’auteur insiste surl’obligation, la responsabilité du pêcheur à sortir, comme le suggère le vers trois, avec l’anaphore de ‘’il faut’’.

Dans le même vers, onparle des conditions climatiques défavorables dans lesquels le marin est obligé de travailler, dans ‘’la pluie ou bourrasque’’.

Au vers dix-neuf, on revoit la description du climat défavorable, montré par ‘’dans l’ondée et la brume’’, et aussi par ‘’en décembre’’, renvoyant aufroid.

Le cas est le même au vers vingt-six où on parle de ‘’mers glacées’’, donnant une image d’un endroit presque périlleux.

Onremarque même une admiration du marin par l’auteur, à travers les phrases exclamatifs ‘’Dur labeur!’’ (v.13), ‘’Comme il faut calculer lamarée et le vent!’’ (v.21) et ‘Comment il faut […] manœuvres!’’ (v.21).

Il est amplifié par la répétition anaphorique de ‘’Comme il faut’’dans les deux phrases mentionnés précédemment.

On valorise ici les compétences et les efforts du marin.

Ainsi que le marin, Hugoprésente le travail de la femme, et le partage des responsabilités familiales avec elle.

On voit le travail de la femme notamment parl’énumération (mentionné dans le premier paragraphe) du vers sept à neuf.

On peut aussi déduire qu’elle s’occupe des enfants, etprépare leurs repas, comme le suggère le fait qu’elle surveille ‘’l’âtre où bout la soupe de poisson’’.

Victor Hugo décrit donc le travailpartagé, réalisé au quotidien par le marin et sa femme. Finalement, l’auteur touche le lecteur en faisant du marin et de sa famille des représentants des ‘’pauvres gens’’.

On remarquetout de suite, au vers un, qu’on ne nomme pas le marin, il est simplement désigné par le nom ‘’homme’’, ou par sa profession ‘’matelot’’,placée à la rime.

Le cas est le même pour sa femme, qui est désignée par ‘’femme’’ ou par ‘’Jeannie’’, un simple prénom, un diminutifaffectueux.

L’utilisation de ces désignations génériques transforme le marin et sa femme en délégué de la classe populaire, desreprésentations de la vie misérable des pauvres gens à l’époque.

Leur anonymat permet de les interpréter comme des cas universels.

Onnote aussi qu’Hugo utilise dans ce texte le présent de l’indicatif, ayant valeur de présent de vérité générale.

Ceci suggère encore que tousles marins vivent dans ces conditions, et que le texte parle d’une population, non pas d’une personne.

Le présent donne aussi un effet deréel, donnant l’illusion qu’assiste en direct à la situation décrite.

Victor Hugo ici fait un appel à la condition des pauvres gens en touchantle lecteur, grâce a deux représentants de la vie des marins et de leurs familles, ce qui est commun au mouvement romantique auquelappartient l’auteur. En conclusion, la description pathétique d’une famille misérable, et la présentation réaliste des responsabilités des parents,représentants de la classe populaire, permet à Hugo de dresser un portrait de cette classe sociale.

En effet, l’auteur va plus loin, entransformant le marin en un héros épique. Afin de dramatiser et donner une tonalité épique à la situation du pêcheur, Victor Hugo décrit la mer et la nuit comme hostileset dangereux.

On voit par exemple des expressions hyperboliques comme ‘’tout est noir, tout est froid’’ (v.13) qui amplifie l’effet d’unemer sinistre.

De plus, le champ lexical de l’obscurité crée une atmosphère inquiétante, avec ‘’nuit’’ (v.12), ‘’obscur’’ (v.16), ‘’nuit’’ (v.19),et ‘’ondée et la brume’’ (v.19).

L’auteur rend encore plus menaçante la mer en la personnifiant, comme on le voit dans les expressions‘’l’eau monte’’ (v.5), ‘’battu des flots’’ (v.11), et ‘’lames en démence’’ (v.16).

On remarque que ‘’démences’’ est rimé avec ‘’immense’’(v.15), ce qui met en valeur la puissance et la grandeur de la tempête.

Les vers quatorze à seize donne l’image d’un endroit périlleux,grâce au champ lexical de la violence et une énumération des dangers, avec ‘’brisants’’ (v.14), ‘’lames en démence’’, ‘’lieu mobile, obscur,capricieux, changeant’’ (v.16).

Le rythme irrégulier dans ces vers amplifie l’idée de ‘’lieu mobile’’.

On revoit le champ lexical de la violenceau vers vingt-quatre et vingt-cinq, avec ‘’tord ses plis démesurés’’ (v.25), ‘’râler d’horreur’’ (v.26) et ‘’effarés’’ (v.26).

La métaphore‘’vertes couleuvres’’ (v.23) montre un aspect fourbe de la mer.

L’utilisation du serpent apporte une connotation péjorative qui fait penserau danger, la peur. Hugo rend encore plus épique le poème en transformant le travail du marin en combat.

Par exemple, au vers deux, dès ledébut du poème, l’auteur utilise la métaphore ‘’rude bataille’’ pour la sortie en mer.

On remarque que ‘’bataille’’ est accentuée par le faitqu’il est placé à la rime, et amplifié par l’adjectif ‘’rude’’.

Hugo insiste aussi sur le courage, la détermination du marin.

On voit ceci dansdes expressions comme ‘’à lui seul’’ (v.6) et l’anaphore de ‘’il faut’’ au vers trois qui montrent un homme courageux et prêt à prendre desrisques, ‘’s’en va’’ qui est placé au début de chaque hémistiche au vers douze qui insiste sur sa détermination, ou ‘’gouverne à lui seul’’(v.6) qui montre qu’il tient son destin.

De plus, on dit qu’il s’en va dans ‘’l’ondée et la brume’’ (v.19) et aussi dans ‘’l’abîme’’ ce dernierayant une tonalité épique.

On voit que le marin doit combattre pour se rendre à l’endroit où il pourra pêcher, où on trouve des ‘’poissonsaux nageoires d’argent’’.

On dit par exemple que c’est un lieu ‘’mobile, obscur, capricieux, changeant’’ (v.16) et on répète que cet endroitn’est qu’un ‘’point’’ (v.18 et 20).

On remarque aussi un écho du vers seize avec ‘’désert mouvant’’ (v.18).

Finalement, son combat est misen valeur par les exclamations admiratives, et la répétition anaphorique de ‘’Comme il faut’’ au vers 21 et 22. L’auteur dramatise davantage la situation en présentant un héros sensible, qui puise sa force sur l’amour.

Par exemple, auvers un, il y a une anaphore de ‘’il faut’’, ce qui implique la nécessité de ses sorties de pêche pour nourrir sa famille De plus, on remarqueque l’auteur utilise un possessif à ‘’sa Jeannie’’ (v.26) pour mettre en valeur l’amour et la tendresse du couple.

Jeannie est transforméede la mère à l’épouse.

D’autre part, les deux personnages sont évoqués en alternance dans les vers vingt-six et vingt-sept, et sontensuite unis par la métaphore ‘’divins oiseaux de la nuit’’ au vers vingt-huit.

Cette métaphore utilise l’oiseau, un être fragile, qui estcontraire à la mer et à l’atmosphère qui règne, ce qui produit un effet émouvant.

La croisée des pensées du couple est mise en valeur parl’enjambement entre les vers vingt-sept et vingt-huit.

On voit véritablement que la motivation du marin est l’amour, ce qui met en valeurla noblesse de ses actions.. »

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