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Commentaire Les 2 amis

Publié le 18/03/2022

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« Etude linéaire n°2 « Les deux A mis » Fables (VIII, 11) , Jean de La Fontaine , 1578 « Parce que c’était lui ; parce que c’était moi » écrit Montaigne à propos de son amitié pour Etienne de La Boétie dans ses Essais , en 1572, en lui rendant un hommage posthume.

Il présente une amitié rare, fusionnelle.

Un siècle plus tard, Hean de La Fontaine s’attache lui aussi à ce sentiment dans ses Fables .

En effet, le poète du XVIIe, inscrit dans le Classicisme, évoque notamment ce thème dans deux fables qui se sui vent, dans le livre VIII : « L’Ours et l’amateur des jardins » et « Les deux amis ».

(Structure )Nous pouvons repérer trois mouvements dans ce tte fable hétérométrique qui utilise surtout les alexandrins et les octosyllabes.

Dans le premier (v.

1 à 4), l’a uteur introduit l’apologue, en présentant le cadre , puis , des vers 5 à 23, le récit prend place .

Pour finir , les vers 24 à la fin développent la morale .

Comment cet apologue valorise -t-il l’amitié, en présentant ses différentes manifestations ?  Prem ier mouvement : le cadre de la fable (v.

1 à 4) L’auteur insiste tout d’abord sur les deux personnages : en effet, ils donnent son titre à la fable et forment le groupe nominal sujet dans le premier vers.

L’allitération en [v] « Deux vrais amis vivaient » souligne l’harmonie qui règne, d’emblée, LF utilise l’adjectif mélioratif « vrais » pour qualifier ces amis sincères. Le terme « amis » est encore répété au vers 3, et sous -entendu avec la reprise par le pronom « ceux » v.

4.

Après l’évocation des personn ages, c’est l e cadre spatio -temporel qui apparaît : un cadre passé (emploi de l’imparfait « vivaient ») qui insiste sur l’aspect lointain (presque révolu comme dans les contes de fées) de ce lieu exotique : le Monomo tapa désigne une région encore peu connu e d’Afrique de l’est.

L’onomastique (= étude des noms propres) crée un effet dépaysant avec un nom long de 5 syllabes et d es sonorités peu communes et une assonance en [o] .

D’emblée, on voit donc que n ous ne sommes pas loin d’un monde imaginaire , voire uto pique. Dès le vers 2, LF indique : « L’un ne possédait rien qui n’ appartînt à l’autre », la réciprocité forte du sentiment est valorisée par le chiasme.

L es deux hémistiches de l’alexandrin sont réunis par l’assonance en /in/ : l e premier se termine par « rien » qui pourrait induire le lecteur en erreur mais il est complété par le second (« rien est l’antécédent de la subordonnée relative au subjonctif imparfait ) « qui n’appartînt à l’autre », ce mode s’explique par l’impossibilité d’envisager une disparit é entre eux (le subjonctif est le mode du virtuel, du doute, de l’exception). Le fabuliste crée aux 2 vers suivants une connivence avec le lecteur en employant un pronom possessif du « nôtre ».

Il crée aussi une distance avec l’incise « dit-on » comme pou r s’en détacher .

On peut voir qu’il se situe ici sur le terrain de la doxa (de l’opinion généralement admise) comme pour se dédouaner de ce jugement (ce n’est pas moi qui le dis…) Notons une hétérométrie aux vers 3 et 4 qui sont des octosyllabe s, ce change ment attire l’œil et les met en valeur, par leur brièveté ne sont -ils pas à lire comme une antiphrase ? Les amis contemporains de Jean de La Fontaine ne ressemblent peut -être pas aux personnages de la fable.

Il est aussi remarquable de voir que « l’autre » rime avec « le nôtre » pour insister sur la différence qui existe entre les amis du Monomotapa et ceux du royaume de France.  Deuxième mouvement : le récit (v.

5 à 23) La situation initiale et l’élément modificateur v.

5 à 9 D’abord, la situation initial e se situe dans un cadre spécifique : le complément circonstanciel de temps qui débute le vers 5 « Une nuit » introduit un champ lexical qui associe sommeil et rêve (« sommeil » v.

5, « lit » v.

7, « éveille » v.

8, « Morphée » v.

9, « couché » v.

10, « on dort » v.

12, « somme » v.

13, « en dormant » v.

21, « songe » v.

23 ).

L’imparfait de durée insiste sur une occupation paradoxale puisque le CO= du verbe transitif indirect « s’occuper à » est «au sommeil » = s’occuper à n’avoir aucune occupation.

Notons la périphrase amusante du vers 6 où la nuit est remplacée par « l’absence du soleil », l’astre du jour est synonyme d’activité incessante, de dur labeur (sauf pour les nobles) , l’antithèse soleil/sommeil insiste dessus. L’élément modificateur est l’inquiét ude de l’ami relatée au vers 7 « Un de nos deux Amis sort du lit en alarme ».

On peut remarquer l’absence de nom propre, on ignore de quel amis il s’agit, ils sont interchangeables, aussi aimants l’un que l’ autre, néanmoins, n otons que le nom « Amis ». »

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