Commentaire- "L'adversaire" de Carrère (Ch.4 pages 35-36)
Publié le 18/10/2022
Extrait du document
«
Emmanuel Carrère, né en 1957 à Paris, est un écrivain, scénariste et
réalisateur français qui se forme à l’Institut d’études politiques de Paris.
Il
débute professionnellement comme critique de cinéma en 1982 et un an
après il publie son premier roman intitulé « L’amie du jaguar ».
Mais c’est en
1993 que Carrère commence l’écriture du récit « L’adversaire », une œuvre
du genre de la non-fiction qui finit par se publier sept ans plus tard le 31
janvier 2000.
L’histoire de ce récit tourne autour de Jean-Claude Romand,
un homme qu’après d’échouer la carrière de médicine crée un mensonge qui
se désenchaine à des grandes échelles.
Romand se fait passer par un
médecin de l’OMS à Genèvre pendant 18 ans alors qu’il n’avait pas de travail
et lorsque l’un des membres de sa famille commence à voir à travers sa
fausse vie il décide de tous les éliminer.
Emmanuel Carrère découvre ce fait
et c’est là ou commence son insatiable intrigue sur les motifs de Jean-Claude
Romand pour commettre ce crime étant apparemment un homme ordinaire,
banal et sans histoire.
Carrère se postule comme l’auteur et le narrateur qui
cherche comprendre vraiment qui est Jean-Claude Romand en présentant
son travail comme une « quête narrative d’une forme de vérité ».
L’extrait
analysé se trouve aux pages 35 et 36 du livre, au quatrième chapitre ou
Emmanuel Carrère raconte le déroulement de son enquête.
On va alors nous demander comment cet extrait désenchaine-t-il un conflit
sentimental entre l’auteur et le personnage et comment son altérité est-elle
présentée.
On va tout d’abord commencer par expliquer la relation entre Emmanuel
Carrère et Jean-Claude Romand pour ensuite analyser les sensations et
pensées de l’auteur durant son enquête.
Pour mener son enquête, Emmanuel Carrère établit une certaine relation
pour essayer de comprendre qui est Jean-Claude Romand et quels étaient
ses motifs pour commettre tel crime.
Dans un premier temps, on y voit l’essaie de se mettre dans la peau de
Romand.
D’entrée, on y voit un parallélisme dans le premier paragraphe ou
la première personne et la troisième sont dans la même phrase, « J’ai voulu
voir les lieux où il avait vécu en fantôme » (l.
1) et « J’ai traîné seul là où il
trainait seul » (l.
11).
Ici Carrère crée un lien qui l’unissent avec Romand et
montre qu’il cherche mettre « mes pas dans ceux de cet homme » (l.
1819).
Aussi on voit une énumération de lieux importants pour Romand « J’ai
vu le hameau de son enfance, le pavillon de ses parents, son studio
d’étudiant à Lyon, la maison incendiée à Prévessin, la pharmacie Cottin où
sa femme faisait des remplacements, l’école Saint-Vincent de Ferney.
» (l.
6-9), cela insiste sur l’objectif de se mettre sous la peau du criminel.
On
remarque aussi la métaphore « où il avait vécu en fantôme » (l.
1) et une
autre énumération de lieux « sur des chemins forestiers du jura et, à
Genève, dans le quartier des organisations internationales où se trouve
l’immeuble de l’OMS » (l.
12-13) que Carrère arrive à sentir la solitude et la
monotonie de la vie de Romand, une monotonie qui se soutenait sur une
compilation de mensonges.
Carrère affirme cette solitude et renforce son
idée d’incarner romand avec les phrases affirmatives « Je n’ai parlé à
personne.
J’ai traîné seul là où il trainait seul ses journées désœuvrées ».
Deuxièmement, on a une contribution à cette relation de la part de Romand.
On voit d’entrée.
D’emblée, on remarque une énumération d’instructions
donnés par Romand « Je suis parti une semaine, /muni de plans qu’à ma
demande il avait dessiné avec soin, d’itinéraires commentés que j’ai suivis
fidèlement, en respectant même l’ordre chronologique qu’il me suggérait.
»
(l.
1-4).
Ce procédé met en évidence l’investissement de Romand étant
minutieux avec ses instructions comme s’il les faisait lui-même.
Aussitôt,
l’auteur écrit un message entre parentaises « (« Merci de me donner
l’occasion de reparcourir cet univers « familier, parcours très douloureux
mais plus facile à partager avec quelqu’un qu’à refaire seul… ») » (l.
4-6).
Ce
message s’agit d’un remerciement où rentre une énumération de sujets
personnels et compliqués pour Romand, ce qui montre le respect que
Carrère lui a et sa gratitude pour lui confier ce type d’information.
Ce qui
parallèlement montre la confidence et la relation qui a Romand avec
l’auteur, une relation basée sur la confidence et le respect.
On voit bien que Carrère cherche une relation avec Romand pour se mettre
sous ses pas.
Il ne lui manque pas de la gratitude et du respect.
Mais on
aperçoit que Romand s’implique aussi dans cette relation en donnant les
informations nécessaires comme si lui-même allait les suivre.
C’est avec
l’incarnation en Romand que Carrère découvre sa solitude et la monotonie
de sa vie encore si elle était fausse.
Emmanuel Carrère ressent des sentiments que durant l’écriture de cette
œuvre l’obligent à réflexionner.
Premièrement, on y voit une collision entre
rejet et empathie.
On y voit dans....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Chapitre VII (Pierre et Jean, pages 170-171): commentaire (Maupassant)
- Chapitre VI (Pierre et Jean, pages 162-163): commentaire (Maupassant)
- Chapitre V (Pierre et Jean, pages 140-141): commentaire (Maupassant)
- Gargantua : Chapitre 29, lettre de Pantagruel à son fils, pages 235-237. Commentaire
- LES ACHARNIENS, Aristophane. COMMENTAIRE DU PROLOGUE Pages 35 à 47