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Commentaire du Manifeste du parti Communiste, Chapitre 1 : "Bourgeois et Prolétaires"

Publié le 12/11/2023

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« Commentaire de texte 3/10/23 Karl MARX, Friedrich ENGELS, Le manifeste du parti communiste, Chapitre 1 : « Bourgeois et prolétaires ». Introduction : Né en Prusse en 1818 et décédé à Londres en 1883, Karl Marx aura été le penseur contemporain des grands bouleversements socio-économiques induits par la révolution industrielle et le développement du capitalisme.

Marx est un auteur Holiste, il forme sa pensée de manière systémique, en utilisant plusieurs disciplines (d’où son statut de philosophe-sociologueéconomiste).

Il avance avec Engels la théorie du matérialisme historique, selon laquelle les rapports sociaux et l’impact de l’évolution des moyens de production sur les mentalités sont le moteur de l’histoire humaine.

Au moment de la rédaction, le communisme est déjà un sujet d’inquiétude pour la classe dominante en Europe, tant il commence à représenter une force politique, « Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme » (l1 du préambule).

Ainsi, l’œuvre concentre la majorité des idées qui fondent le marxisme, on y retrouve la définition des classes sociales, du socialisme, du communisme ou encore de l’aliénation de l’ouvrier.

Le manifeste fixe à la fois les grands principes et les grands projets qui guident le communisme.

Ce premier chapitre s’attelle à définir les classes sociales antagonistes au 19ème siècle ainsi que leur rôle fondamental dans la société.

Marx y décrit le processus permettant d’atteindre un concept majeur de l’idéologie communiste : la dictature du prolétariat. Dès lors, il serait pertinent de se poser la question suivante : En quoi ce chapitre fait-il le tableau de l’histoire de la lutte des classes, à l’origine de la pensée communiste ? Dans une réflexion linéaire, nous traiteront d’abord de la vision déterministe de l’histoire par Marx, puis de la bourgeoisie comme classe sociale dominante révolutionnaire dans l’histoire des sociétés. Ensuite, nous verrons en quoi le système porte en lui la révolution, avant de comprendre les tenants de la lutte du prolétariat. I/ La lutte des classes comme moteur de l’histoire Le point du départ du communisme est cette phrase célèbre : « L’histoire de toute société jusqu'à nos jours est l'histoire de luttes de classes » (l1) .L’idée principale développée ici est une remise en question de la téléologie classique de l’histoire de Friedrich Hegel, pour laquelle la guerre est principal générateur de mouvement.

Pour les communistes, les hommes sont déterminés par leur position dans le système productif et sont en perpétuelle opposition pour la domination d’une classe POTHAIN Oscar L1 SSEP Commentaire de texte 3/10/23 sur l’autre.

On retrouve cette lutte entre homme libre et esclave, patriciens et plébéiens dans la Rome antique ou encore serfs et seigneurs au moyen âge. Cependant, selon Marx, la singularité de son époque tient dans la dualisation des classes sociales,« La société se divise de plus en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes diamétralement opposées : la bourgeoisie et le prolétariat » (l17, p3).

De ce fait, le premier critère de définition des classes sociales correspond à la position dans le processus productif.

La société est donc scindée, d’un côté les bourgeois détiennent les moyens de production et exploitent les prolétaires, une classe dominée et construite avec la révolution industrielle, qui se veut le dernier échelon du groupe social.

Ils ne possèdent pas les moyens de production mais les utilisent en louant leur force de travail en échange d’un salaire versée par les bourgeois capitalistes.

Un mode de production inédit qui place a sommet un classe tout aussi nouvelle. II/ La bourgeoisie, une classe dominante révolutionnaire dans l’histoire des sociétés Les auteurs communistes tente d’effectuer une chronologie de l’histoire de la bourgeoisie afin d’essayer d’en trouver ses traits caractéristiques, ils en retiennent deux : le rôle révolutionnaire de la bourgeoisie ainsi que son désir d’accumulation et de surproduction.

Ces deux notions sont intrinsèquement liées puisque c’est dans sa recherche constante du profit que la bourgeoisie révolutionne les rapports sociaux.

En effet, les capitalistes sont rendus puissants par le progrès et la croissance économique continue, ce besoin d’accaparement et de profit traduit l’impérialisme de leur classe et s’illustre selon Marx dans des révolutions : la révolution de la division du travail ; l’ouverture des marchés mondiaux et la mondialisation de la production ; le progrès technique.

Le manifeste fonde l’une des premières critiques de la croissance économique comme nécessité pour assurer la pérennité du système capitaliste. De plus, ces besoins se traduisent aussi par une révolution constante de l’appareil socio-économique et de la superstructure, « La Bourgeoisie n'existe qu'à la condition de révolutionner sans cesse les instruments de travail, ce qui veut dire le mode de production, ce qui veut dire tous les rapports sociaux.

» (p5, L25) C’est là que réside la singularité de la bourgeoisie comme classe sociale, à l’inverse de la noblesse féodale qui avait besoin de normes stables pour prospérer, elle nait dans la révolution et grandit avec elle.

La bourgeoisie capitaliste révolutionne les normes sociales héritées du moyen âge : la religion, les relations familiales, la valeur du travail… « Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange […] à la place de l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale » (p5, L2-15) Aussi, elle révolutionne l’appareil politique, selon Marx la superstructure est systématiquement au service de la structure.

Ce discours très critique envers l’état est représentatif POTHAIN Oscar L1 SSEP Commentaire de texte 3/10/23 de l’idéologie communiste originelle, l’état est vu comme un instrument pour protéger les intérêts de la classe dominante et doit lui aussi être aboli.

La bourgeoisie chamboule aussi tout sentiment nationaliste, la concurrence brise les firmes nationales, la mondialisation transforme les villes en centres cosmopolites, puisque le capitalisme a vocation à s’étendre au niveau mondial.

Enfin, la bourgeoisie « a soumis la campagne à la domination de la ville » (p6, L39).

Marx se réfère à la création d’usines dans les banlieues qui entraîne un exode rural.

Un phénomène vu positif, une forme de libération car il permet « d’arracher une partie importante de la population à l’abrutissement de la vie des champs » (p7, L3).

Ainsi, la société bourgeoise se construit et s’impose dans un climat d’instabilité et d’évolution constante, mais selon Marx c’est ce même dynamisme qui va mener la bourgeoisie à sa perte. III/ Une révolution qui prends ses racines dans le système capitaliste En outre, le système capitaliste décrit par Marx et Engels mènera inévitablement à sa chute. S’il est encouragé par la bourgeoisie qui en profite très largement, il se fonde pourtant sur l'exploitation sociale et son évolution naturelle entrainerait sa disparition, tant il est immoral et irrationnel.

« Sous nos yeux il se produit un phénomène analogue » (p8, l3), la classe bourgeoise porte en elle la graine de la révolution, qui fera basculer les rapports de.... »

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