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Comment j’ai vidé la maison de mes parents

Publié le 11/12/2022

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« COMMENT J'AI VIDÉ LA MAISON DE MES PARENTS LYDIA FLEM (2004) BIOGRAPHIE AUTEURE: Lydia Flem, née le 15 juillet 1952 à Bruxelles.

Ecrivain, psychanalyste et photographe, Lydia Flem est traduite dans une vingtaine de langues.

Publiée au Seuil, elle a écrit des essais sur Freud, Casanova, et l'amour à l'opéra, mais elle a surtout rencontré le succès avec "Comment j'ai vidé la maison de mes parents" ou "La Reine Alice". Ses compositions photographiques ont été exposées à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine (IMEC), à la Biennale de Berlin, à la Maison européenne de la photographie et à la Fiac (galerie Françoise Paviot). Elle est Membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, elle vit à Paris et à Bruxelles. La mère de Lydia Flem, déportée de Lyon à Auschwitz, par le convoi no 78, le 11 août 1944.

Elle y survivra. Son père, Boris Flem (1923-2001), russe, est né à Saint-Pétersbourg dans une famille d'intellectuels qui s'exile en Allemagne puis aux Pays-Bas. Les parents de Lydia Flem se rencontrent en Suisse après la guerre, et s'installent en Belgique, où elle naît. Après des études de sciences politiques et de sociologie à l'université libre de Bruxelles, Lydia Flem obtient une licence en psychologie à Nice.

Elle est l’assistante de Menie Grégoire à RTL en 1974 et 1975 pour son émission La Responsabilité sexuelle (sujet de son mémoire de sociologie).

Entre 1977 et 1980, elle travaille et se forme à la psychanalyse d'enfants à l'université catholique de Louvain, dans un centre supervisé par Françoise Dolto. Invitée par Bernard Pivot à Apostrophes en 1986 pour son livre La Vie quotidienne de Freud et de ses patients, elle connaît son premier grand succès public. -> https://fr.wikipedia.org/wiki/Lydia_Flem ŒUVRE : Sa trilogie familiale — Comment j’ai vidé la maison de mes parents, Lettres d’amour en héritage, Comment je me suis séparée de ma fille et de mon quasi-fils —, saluée comme un haut lieu de l'autofiction raconte « l’orage émotionnel » que chacun peut ressentir au moment de perdre ses parents ou de voir ses enfants quitter la maison.

Dans un style limpide et pudique, par petites touches successives, à la manière des peintres impressionnistes, Lydia Flem cherche à exprimer la complexité des sentiments humains. RÉSUMÉ DE L’ŒUVRE : 129 PAGES Cette épreuve, qui arrive à chacun de nous (ne devient-on pas orphelin à tout âge ?) est ici l'occasion d'un livre bouleversant, écrit avec sensibilité, humour et sans tabou.

A l'écart de toute douleur, un livre au ton juste qui formule avec autant de lucidité que de tendresse « des sentiments inavouables ».

Les choses d'une maison occupent dans l'imaginaire de ceux qui les gardent une place singulière.

Ce livre est aussi une traversée du monde des choses de l'enfance, des objets perdus et retrouvés…. Lydia Flem aborde un sujet grave, celui du deuil des parents.

Nous, tous, un jour, du moins dans la logique plus ou moins naturelle des choses nous perdrons nos parents, et la séparation se marque notamment par une autre forme de présence, qui pourrait se révéler encombrante.

En effet, l’héritage qu’ils nous légueront.

Cela se ressent, notamment par ses références à Freud, dans la réflexion approfondie qu’elle mène sur la mort des parents quand on est un adulte déjà accompli, sur l’ambivalence des sentiments qui peuvent survenir : « Comment oser raconter à quiconque ce désordre des sentiments, ce méli-mélo de rage, d’oppression, de peine infinie, d’irréalité, de révolte, de remords et d’étrange liberté qui nous envahit ? Une des premières réalités les plus visibles de ce travail de deuil est l’héritage, c’est-à-dire se retrouver tout à coup propriétaire légal de biens que les parents ne nous ont pas nécessairement transmis, donnés clairement de leur vivant.

Que faire des objets, des papiers, des souvenirs personnels, de cette maison à vider ? » Face à cette tâche, elle est d’abord et avant tout une fille, une fille unique qui prend d’abord le temps de raviver les derniers jours, les derniers instants de ses deux parents, et surtout de sa mère partie en dernier, et dont elle a respecté les dernières volontés.

Un respect qui apaise un peu sa douleur et l’aide à trouver grâce aux yeux de cette mère jamais satisfaite des efforts de sa fille pour se faire aimer telle qu’elle était. Une maison où ses parents ont accumulés et gardés les papiers, les objets, les souvenirs de toute une vie, sans jamais rien jeter.

Une tâche gigantesque, presque insurmontable et pourtant libératrice pour une fille qui n’avait jamais vraiment trouvé sa place dans la lignée familiale marquée par la Shoah et les nombreux membres déportés et gazés à Auschwitz. Une histoire que ses parents n’avaient jamais racontée clairement à Lydia, comme pour se protéger et pouvoir recommencer une nouvelle vie malgré l’horreur.

Non plus être le contenant passif d’une trop grande douleur mais assumer l’histoire qui avait précédé ma naissance, comprendre l’atmosphère dans laquelle j’étais née. Son père et sa mère avaient peut-être inconsciemment cherché à ensevelir l’horreur sous l’abondance de l’anecdotique, du quotidien, des petits bonheurs soutirés à la vie, au coup par coup.

En témoignent les listes, les longues listes d’objets trouvés dans la maison, le.... »

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