comices
Publié le 06/12/2021
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comices, terme utilisé pour désigner à Rome les assemblées formelles législatives ou électives du peuple, qui se distinguent d'un contio, un rassemblement, ou d'un concilium, un conseil de membres choisis. Les comitia curiata (comices curiates) datent peut-être de la fin du VIe siècle av. J.-C., lorsque la royauté fut remplacée par la République. Cette assemblée regroupait les trente curies (en latin, curiae) ou groupes religieux fondés sur la parenté ; les membres de chaque curie votaient en bloc sur des questions comme la succession royale ou une déclaration de guerre.
Les comitia centuriata (comices centuriates) furent l'assemblée dominante du Ve au IIIe siècle av. J.-C. Elles se fondaient sur une unité militaire, la centurie (en latin, centuria). Le vote se faisait par centuries et était pondéré en fonction de l'âge ou de la richesse. Une nouvelle assemblée, le conseil de la plèbe (en latin, concilium plebis), composé uniquement de plébéiens, qui avaient peu de pouvoir dans les comices, se développa au cours du Ve siècle et accrut petit à petit son autorité. Les réunions s'appelaient des plébiscites (en latin, plebiscita), mais après 287 av. J.-C., on leur accorda le statut de lois valables pour l'ensemble du peuple romain.
Vers 357 av. J.-C., un autre corps législatif, les comices tributes (en latin, comitia tributa), fut reconnu, et en 287 av. J.-C. il adoptait des lois, appelées généralement leges, qui s'appliquaient à l'ensemble du peuple romain. Les comices tributes étaient fondées sur les tribus, divisions territoriales plus larges que les curies. Dans les temps précédant la République, seules existaient trois tribus, mais au temps où les comices tributes furent organisées, quatre tribus se trouvaient dans la ville même, et entre 17 et 31 à la périphérie du territoire romain. Chaque vote était équivalent, sans considération pour la propriété, et les membres de chaque tribu votaient en bloc.
Sous la République, les comices curiates virent leur importance diminuer. Dans les derniers temps de la République, les comices centuriates et tributes possédaient un pouvoir législatif. Sous l'Empire romain, ces assemblées perdirent de leur importance et de leur pouvoir.
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