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Colette Sidonie Gabrielle

Publié le 29/08/2020

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« Colette Sidonie Gabrielle, 1873-1954, née à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) femme de lettres française. Colette fut élevée dans un village de Bourgogne par un père ancien officier et une mère qui lui transmit l'amour des moindres choses de la vie et la curiosité incessante de la nature.

Cette éducation campagnarde et laïque, qui devait profondément marquer la sensibilité de l'écrivain, se poursuivit jusqu'à ce que, à 20 ans, Colette rencontrât à Paris le premier amour de sa vie, celui qui l'initia à la littérature, Henri Gauthier-Villars, chroniqueur, écrivain et critique musical féru de wagnérisme, plus connu sous le nom de Willy.

De dix ans son aîné, Willy fit l'éducation sentimentale, mondaine et littéraire de Colette. C'est sous le pseudonyme de son mari qu'elle publia, entre 1900 et 1905, ses premiers romans, en partie autobiographiques : Claudine à l'école, Claudine à Paris, Claudine en ménage, Claudine s'en va, Minne, les Égarements de Minne. Mais Colette supportait mal les excès de mondanité de Willy et encore moins ses infidélités : ils divorcèrent en 1906.

Colette rencontra alors Mathilde de Belbeuf, avec qui elle eut une étroite relation pendant quatre ans.

C'est la période de la Retraite sentimentale (1907), des Vrilles de la vigne (1908), de l'Ingénue libertine (1909).

Collaboratrice au Matin, elle y fit la connaissance d'Henri de Jouvenel, qu'elle épousa en 1912.

Elle mit au monde une fille en 1913 : Bel-Gazou.

Après la guerre, ce furent les années de la reconnaissance.

Saluée par les plus grands (Gide, Proust, Mauriac, Cocteau), elle fut faite chevalier de la Légion d'honneur.

Elle divorça une seconde fois en 1924 et s'éprit, en 1925, de Maurice Goudeket, de seize ans son cadet, qu'elle épousa seulement en 1935.

Après un roman consacré à sa mère, Sido (1929), elle publia une série d'oeuvres d'inspirations diverses : le Pur et l'Impur (1932), la Chatte (1933), Duo (1934), etc.

Élue en 1936 membre de l'Académie royale de Belgique, membre de l'académie Goncourt, dont elle devint présidente en 1949, Colette partagea son existence d'écrivain entre son appartement du Palais-Royal et sa maison de Saint-Tropez. La prééminence de l'autobiographie. L'écriture de Colette est doublement servie par un goût de l'observation, une insatiable curiosité du monde et une grande rigueur qu'elle doit à l'influence de Willy d'abord, puis à son métier de journaliste.

La livraison de certains de ses romans en feuilletons a été le moteur de la clôture et du dynamisme interne de ses chapitres ; sa pratique de la chronique lui a donné le goût du croquis qu'on retrouve dans tous ses romans.

Mais l'observation chez Colette conduit à la fois à l'introspection, d'où le caractère envahissant de l'autobiographie dans son oeuvre, et à un certain lyrisme dans la célébration de la nature.

Ces deux inspirations tendent d'ailleurs à se rejoindre.

Un grand nombre de ses romans est nourri par son expérience, souvent douloureuse, de l'amour (la Vagabonde, 1910 ; Chéri, 1920 ; le Blé en herbe, 1923 ; etc.), tandis que, dans les autres, l'acceptation sereine de soi-même rejoint celle de la nature et du monde.

Cette réconciliation par le retour à la figure de la nature et de la mère se retrouve dans la Naissance du jour (1928).. »

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