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Colette, Sido

Publié le 16/05/2020

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« Colette, Sido Sidonie, la mère de Colette, lui a appris à priser les bonheurs simples de la nature, qui la consoleront toujours auxtemps difficiles. «(...) Car j'aimais tant l'aube, déjà, que ma mère me l'offrait en récompense.

J'obtenais qu'elle m'éveilla à troisheures et demie, et je m'en allais un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dansle pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues.À trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin desable, le brouillard retenu par son poids baignait d'abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait meslèvres, mes oreilles et mes narines plus sensibles que tout le reste de mon corps...

J'allais seule, ce pays malpensant était sans dangers.

C'est sur ce chemin, c'est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d'unétat de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encoreovale, déformé par son éclosion.» Cette évocation poétique de l'aube, vécue au sein, de la nature, en harmonie et en «connivence» même avec elle,est un moment pur de cette «poésie de la mémoire» inaugurée par Rousseau dans Les Confessions, à propos del'étude à Bossey par exemple : des détails aussi infimes qu'une mouche ou que le balancement des framboisiers à lafenêtre faisaient renaître le bonheur de cette période heureuse de sa vie.

Dans Les Rêveries du promeneur solitaire,il se montrera sensible à des états encore plus délicats, comme le bercement d'une barque.

Ici, c'est une sensationinfiniment ténue qui revient à la mémoire de Colette : le contact du brouillard.

La sensualité est le maître-mot de quiveut se sentir exister : la petite fille prend alors conscience de son propre «prix», de son être-au-monde.

Elle naîten même temps que le jour, son corps s'éveille graduellement, comme parcouru par une sève de vie qui jaillit de laterre.

Cette intimité avec la nature et cette prose poétique sont certainement un héritage de Rousseau.. »

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