CODE
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
CODE.
Tiré du latin codex, le mot apparaît en français
au début du xme siècle.
C'est longtemps un mot de droit,
désignant un recueil de lois.
Depuis le xrxe siècle, code
désigne aussi un recueil de conventions formelles (code
secret).
Mais sa valeur scientifique, liée à la théorie de
l'information, vient de l'anglais code (de même origine)
et ceci vers les annnées 1950.
Le concept
Le code, au niveau de généralité le plus haut, est un
système de relations internes contraignantes, une struc
ture obligatoire permettant l'échange d'information.
En sciences humaines et notamment en sémiotique,
on désigne par là tout système convenu de symboles
permettant de transmettre une « information » (au sens
formel) au moyen de « messages ».
Le code du système
sémiotique privilégié que constitue une « langue natu
relle» (comme le français, le chinois, etc.) correspond
d'un point de vue particulier à ce que l'on nomme depuis
Saussure la langue, considérée comme un pur « schéma »
(Louis Hjelmslev), une structure : il permet la production
en nombre indéfini de messages, qui constituent le dis
cours (chez Saussure : «parole»).
C'est le partage du
code qui fait que l'émetteur et le récepteur des messages
peuvent «se comprendre ».
On a pu parler plus ou moins métaphoriquement de
codes dans tous les domaines où l'échange d'information
suppose une constance du support structural; ces applica
tions du concept vont du non-humain (code génétique)
et des systèmes formels (par ex., la musique tonale,
dodécaphonique ...
) où la comparaison avec les systèmes
mathématiques initialement visés par le mot est plus
valide, à l'ensemble des objets étudiés par les sciences
sociales ou les sciences humaines (codes socio
culturels ...
).
En littérature, code s'applique aux systèmes de
contraintes qui se superposent à celui de la langue pour
engendrer la communication littéraire, de l'écriture à la
lecture, à 1' « interprétation » de l'œuvre.
Ces systèmes
sont flous, partie�v
complexes : ils sont à la fois formels
et sémantiques («codes» narratifs [voir NARRATIVITÉ];
« codes >> rhétoriques, poétiques, etc.) ou plutôt sémanti
ques (tels les divers « codes » distingués par Barthes
dans un texte balzacien : SIZ).
Malgré les critiques, plus ou moins impertinentes et
en général réactionnaires, formulées contre l'emploi de
cette notion -et surtout des notions dérivées : déco-.
»
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