COCTEAU (Jean)
Publié le 18/05/2020
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«
COCTEAU
(Jean), écrivain et cinéaste
français (Maisons-Laffitte 1889-Milly
la-Forêt 1963).
D'abord attiré par les
chat�
nes de .la société atistocratique, il
p
� lie l
e_ Pnnc e_ frivole ( � 91 0), poésies
qu Il remera mms dont le titre le poursui
vra.
Il se tout·ne vers les dadaïstes avec
lesquels il organise des spectacl �s de
choc (Parade, 191 7 ; le Bœuf sur le toit,
19 �0; ,� es Mariés de la tour Eiffel, 1924).
Mms !Idylle n'est pas longue : Cocteau
est suspect, puisqu'il est de toutes les
avant-gardes et de toutes les évasions
( > ).
L'instabilité l'habite et le brûle.
Du feu
d'at·tifice de la prime jeunesse (Plain
Chant, 1923) aux interrogations de la
mat11r·ité (Allégorie, 1941; la Cruci-
fixion, 1946; Clair-Obscur 1955
·
• 1
,
Requzem, 1962), c'est une même > (selon un mot de Fonte
nelle que Cocteau reprend comme titre
d'un essai autobiographique de 194 7) qui
est au centre de son œuvre et conm1e
il le dit lui-même, s'il saute sa':n s cesse
d'une branche à l'autre, c'est toujours
dans le même arbre : s'il publie des
romans (le Potomak, 1919), la poésie n'en
est jarnais exclue.
Le Grand Écart
(1923), Thomas l'Imposteur (1923) et les
Enfants ter·1·ibles ( 1929) lui assurent la
notoriété.
Mais c'est le théâtre (la
Machine infernale, 1932 · les Parents
terribles, 1938 ; la Mach ine à écrire
1941 ; l'Aigle à deux têtes, 1946) el
surtout 1� cinéma (le Sang d'un poète,
1930 ; l'Eternel Retour, 1944 ; la Belle
et la Bête, 1946 ; Orphée, 1949 ; le
Testament d'Orphée, 1959) qui lui vau
dront la gloire.
La leçon que donne son
génie multiple (il fut aussi illustrateur,
créateur de
cost11 111es de ballet et décora
des chapelles à Villefranche-sur- Mer
Fréjus et Milly-la-Forêt) est, somn1
�
toute,
classique : den"i�I+ la mondanité
et le jeu des mots se profilent, incontour
nables, l'inquiétude, la douleur et la
fatalité qu'avouent parfois des essais
comme le Sec r_et professionnel (1922), le
Jou n:zf!-1 d'un znconnu (1953), le Cordon
ombzlzcal ( 1961).
Po�> qw ecla1rent une époque, et la
transfot·tnent, en lui donnant, avec le
goût de la liber t:é, l'occasion de regarder
sans cesse > • Son élection à
l'Académie française en 1955 n'est
qu'une Sllt·prise de plus dans cette méta
morphose ininterrompue qu'est sa vie
d'esth�L+ et qui apparaît comme la
rép ?nse à l'exhortation qu'en 1913 lui
avmt adressée Diaghilev : « Étonne
moi! >>.
»
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