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Claude Simon, La route des Flandres. Commentaire

Publié le 02/07/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Claude Simon, La route des Flandres. Commentaire. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« ...Tout l'été ils le passèrent une pioche (ou, quand ils avaient de la chance, une pelle) en main à des travaux de terrassement, puis, au début de l'automne, ils furent envoyés dans une ferme arracher les pommes de terre et les betteraves, puis Georges essaya de s'évader, fut repris (par hasard et non par des soldats ou des gendarmes envoyés à sa recherche mais - c'était un dimanche matin - dans un bois où il avait dormi, par de paisibles chasseurs), puis il fut ramené au camp et mis en cellule, puis Blum se fit porter malade et rentra lui aussi au camp, et ils y restèrent tous les deux, travaillant pendant les mois d'hiver à décharger des wagons de charbon, maniant les larges fourches, se relevant lorsque la sentinelle s'éloignait, minables et grotesques silhouettes, avec leurs calots rabattus sur leurs oreilles, le col de leurs capotes relevé, tournant le dos au vent de pluie ou de neige et soufflant dans leurs doigts tandis qu'ils essayaient de se transporter par procuration (c'est-à-dire au moyen de leur imagination, c'est-à-dire en rassemblant et combinant tout ce qu'ils pouvaient trouver dans leur mémoire en fait de connaissances vues, entendues ou lues, de façon — là, au milieu des rails mouillés et luisants, des wagons. noirs, des pins détrempés et noirs, dans la froide et blafarde journée d'un hiver saxon — à faire surgir les images chatoyantes et lumineuses au moyen de l'éphémère, l'incantatoire magie du langage, des mots inventés dans l'espoir de rendre comestible — comme ces pâtes vaguement sucrées sous lesquelles on dissimule aux enfants les médicaments amers — l'innommable réalité) dans cet univers futile, mystérieux et violent dans lequel, à défaut de leur corps, se mouvait leur esprit; quelque chose peut-être sans plus de réalité qu'un songe, que les paroles sorties de leurs lèvres : des sons, du bruit pour conjurer le froid, les rails, le ciel livide, les sombres pins... Claude Simon, La route des Flandres (1960). Pour l'essentiel, l'action se situe durant la débâcle de l'armée française en 1940, et durant la période de captivité qui s'ensuivit pour nombre de soldats. Dans l'extrait qui vous est proposé, l'auteur met en scène un groupe de soldats français prisonniers en Allemagne. Vous pourrez, dans un commentaire composé, montrer comment, par son écriture, l'auteur traduit l'accablement des prisonniers en même temps que leurs rêves et leurs espoirs. Vous serez sensible à la ponctuation, aux liaisons, aux tournures grammaticales et à la syntaxe. Corrigé REMARQUE ...»

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Tout l'été ils le passèrent une pioche (ou, quand ils avaient de la chance, une pelle) (ln main à des travaux de terrassement, puis, au début de l'automne, ils furent envoyés dans une ferme arracher les pommes de terre et les betteraves, puis Georges essaya de s'évader, fut repris (par hasard et non par des soldats ou des gendarmes envoyés à sa recherche mais -c'était un dimanche matin -dans un bois où il avait dormi, par de paisibles chasseurs!, puis il fut ramené au camp et mis en cellule, puis Blum se fit porter malade et rentra lui aussi au camp, et ils y restèrent tous les deux, travailla nt pendant les mois d'hiver à décharger des wagons de 2 / 2. »

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