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Cinq Grandes Odes de Paul CLAUDEL (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Ecrites de 1904 (Les Muses) à 1908 (La Maison fermée) et publiées en 1910, les Cinq Grandes Odes consacrent latechnique du verset et retracent l'itinéraire spirituel du poète.

11 utilise, à cette époque féconde de son art, diversmodes d'expression : dramaturgie, réflexion, lyrisme.

A travers toutes ses œuvres, on retrouve la même unitéd'inspiration.

Le poète puise son imagination aux sources les plus diverses, la Bible, Pindare, Eschyle, pour rendrecompte de la découverte de Dieu qui va de pair avec la découverte des pouvoirs du poète. Dans une vaste fresque lyrique, le poète propose un art poétique aux images cosmiques et chante avecenthousiasme le sens de la vie universelle. Un chant universel sur l'inspiration Dans la première ode, le poète évoque les neuf muses, décrit leurs attributs et les situe dans l'ordre de l'inspiration.

Ainsi se déploie un véritable art poétique qui s'accorde au rythme de lavague, utilisant l'image de la mer et de son triomphe.

On retrouve ce symbolisme de l'eau, objet de méditation dupoète, dans la deuxième ode, L'Esprit et l'Eau ; le poète, prisonnier des murs de Pékin, y voit l'unité du monde, del'homme et de Dieu, facteur de libération.

Cela le conduit tout naturellement à élever un chant de reconnaissance àDieu, inépuisable, père, libérateur des idoles, dans l'ode suivante, Magnificat.

Claudel revient alors au thème desmuses dans la quatrième ode, La Muse qui est la Grâce ; il y évoque la difficulté à combler la distance entre sesvocations de poète et d'homme.

Enfin, dans La Maison fermée, l'écrivain montre que la poésie est au diapason del'âme, fermée, gardée par les quatre vertus cardinales qui préservent sa liberté et son intériorisation.

Le lyrisme de l'âme et de l'esprit Claudel livre ainsi sa vision de l'Univers : le poète est l'imitateur de Dieu, et la poésie l'imitation de la création.

Aussi ses vers s'emplissent-ils tout naturellement d'images charnelles et cosmiques, concrètes etabstraites, dans une intime communion du visible et de l'invisible.

Là réside le lyrisme comme une manière d'être etde parler, mue par un enthousiasme mystique.

Des parentés établies par le poète entre la parole et le mouvementde la mer, « la dilatation de la houle », et la respiration, « réception et restitution de l'esprit », naît la forme duverset qui n'est ni versification ni prose rythmée.

Le poème est une progression en spirale autour d'une même idée,qui lui donne un aspect litanique.

Cela n'exclut pas pourtant la métrique : le rythme est donné par les assonances etles rimes intérieures, quelle que soit la longueur du verset ; ce qui apparente la poésie claudélienne aux musiques deHonegger et de Darius Milhaud. 1 • LE CONTEXTE Paul Claudel est tout à fait représentatif du renouveau spirituel qui a imprégné le début du xx'siècle.

Comme Péguy ou Bloy, Claudel est animé d'une foi catholique fervente.

De 1904 à 1908, il compose les CinqGrandes Odes, alors qu'il est diplomate au Japon, puis en Chine.

Durant cette même période, il écrit Partage de Midi.Il invente alors sa rhétorique originale, le verset claudélien : le « souffle » du poète y retrouve et reproduit lesouffle, ou esprit, divin. 2 o LE TEXTE Première ode : Les Muses affolent et pressent le poète.

Deuxième ode (L'Esprit et l'Eau) : l'élémentliquide est infini ; c'est la matière première qui symbolise l'esprit de Dieu soufflant la sagesse au poète.

La troisièmeode (Magnificat) est un chant de reconnaissance à Dieu : un petit enfant est né au poète, cet enfant est Dieumême.

Quatrième ode (La Muse qui est la grâce): le poème éloigne le poète de la terre, de ses amours charnelles,des autres hommes.

Dans la cinquième ode (La Maison fermée), le poète est fermé sur lui-même, mais à l'intérieurest la lumière, à l'extérieur les ténèbres. 3 • LES THÈMES MAJEURS Le poète et le poème « Ô mon âme, il ne faut concerter aucun plan ! Ô mon âmesauvage, il faut nous tenir libres et prêts ! » C'est l'inspiration qui emplit le poète.

Sans elle, il ne serait qu'un « aiglesans art ».

Le poète profère le nom de chaque chose : il répète ce qui est créé, et par là le crée à nouveau.

C'estsa façon d'être avec Dieu.

Le poème n'est pas « un sac de mots ».

Ce n'est pas une suite de mots signifiants, maisun objet se suffisant à lui-même.

Cependant le poème éloigne le poète des autres hommes, des amours charnelles.Parfois le poète trouve son rôle ingrat : « J'attendais que l'âge me délivrât des fureurs de cet esprit bachique.

»Mais l'âge n'a fait que le murer dans sa passion : « Ô passion de la parole ! Ô retrait ! Ô terrible solitude ! séparationde tous les hommes !» La mort Le poète échappe au temps : « Je fais l'eau avec ma voix.

» Et l'eau est leprincipe premier, pur et éternel : « Je ne puis rien nommer (lue d'éternel.

» Le poète fait une oeuvre qui ne connaîtpas la mort et aspire à être son oeuvre même.

Il ne mourra donc pas.

Dieu Il est partout, au centre de chacunede ces odes.

La troisième ode est tout entière de reconnaissance à Dieu.

C'est lui qui délivre de la mort, qui donneun sens au travail du poète, qui l'a gratifié d'un enfant : « Mon Dieu qui au principe de tout et de vous-même avezmis la paternité.

» 4 • L'ÉCRITURE Le verset Le verset claudélien est une longue coulée, qui paraît ne pas reprendre son souffle.

Néd'une puissante respiration, il fait alterner les longues phrases, largement ponctuées, aux nombreuses propositionscoordonnées, qui vont jusqu'à épuisement, et les très courtes phrases, en contraste.

Parfois le rythme s'accélère,dans une succession de versets plutôt réguliers, rapides, courts, anaphoriques.

Le lyrisme Forgé dans ledynamisme du verset, nourri d'inspiration biblique, il s'exprime dans la métaphore et la mobilisation des éléments(l'eau, la terre), pour se mettre au service du mysticisme de l'auteur.. »

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