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Chronique du règne de Charles IXChapitre XXI (extrait)Prosper Mérimée-- Le massacre est commencé !

Publié le 23/05/2020

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« Chronique du règne de Charles IX Prosper Mérimée Chapitre XXI (extrait) — Le massacre est commencé ! s'écria la comtesse en portant les mains à sa tête avec effroi. — Quel massacre ? Que voulez-vous dire ? — Cette nuit on égorge tous les huguenots ; le roi l'a ordonné.

Tous les catholiques ont pris les armes, et pas un seul hérétique ne doit être épargné.

L'Église et la France sont sauvées ; mais tu es perdu si tu n'abjures pas ta fausse croyance. Mergy sentit une sueur froide qui se répandait sur tous ses membres.

Il considérait d'un œil hagard Diane de Turgis, dont les traits exprimaient un mélange singulier d'angoisse et de triomphe.

Le vacarme effroyable qui retentissait à ses oreilles et remplissait toute la ville, lui prouvait assez la vérité de l'affreuse nouvelle qu'elle venait de lui apprendre. Pendant quelques instants la comtesse demeura immobile, les yeux fixés sur lui sans parler ; seulement, un doigt tendu vers la fenêtre, elle semblait vouloir s'en rapporter à l'imagination de Mergy, pour lui représenter les scènes sanglantes que laissaient deviner ces clameurs et cette illumination de cannibales.

Par degrés, son expression se radoucit ; la joie sauvage disparut, et la terreur resta.

Enfin, tombant à genoux, et d'un ton de voix suppliant : — Bernard ! s'écria-t-elle, je t'en conjure, sauve ta vie, convertis-toi ! Sauve ta vie, sauve la mienne qui en dépend ! Mergy lança sur elle un regard farouche, tandis qu'elle le suivait par la chambre, marchant sur les genoux et les bras étendus.

Sans lui répondre un mot, il courut au fond de l'oratoire, où il se saisit de son épée qu'en entrant il avait posée sur un fauteuil. — Malheureux ! que veux-tu faire ? s'écria la comtesse en courant à lui. — Me défendre ! On ne m'égorgera pas comme un mouton. — Mille épées ne pourraient te sauver, insensé que tu es ! Toute la ville est en armes.

La garde du roi, les Suisses, les bourgeois et le peuple, tous prennent part au massacre, et il n'y a pas un huguenot qui n'ait en ce moment dix poignards sur sa poitrine.

Il n'est qu'un seul moyen de t'arracher à la mort : fais-toi catholique.. »

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