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Chrétien, Jean

Publié le 06/12/2021

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1 PRÉSENTATION

Chrétien, Jean (1934- ), homme politique canadien, Premier ministre du Canada de 1993 à 2003.

2 JEUNESSE ET CARRIÈRE MINISTÉRIELLE

Né à Shawinigan (province de Québec) dans une famille de dix-neuf enfants, Jean Chrétien obtient son diplôme de droit à l'université Laval à Québec, puis s'engage dans une carrière politique. Il est élu député libéral au Parlement canadien en 1963, et conserve son siège lors des neuf élections suivantes. Il est ministre dans le cabinet de Lester Pearson en 1967, puis dans tous les cabinets de Pierre Elliott Trudeau. En 1984, il ne réussit pas à prendre la tête du Parti libéral qu'il laisse à un ancien collègue de cabinet, John Turner.

3 LEADER DU PARTI LIBÉRAL

En 1986, Jean Chrétien démissionne de son siège et quitte le devant de la scène politique pour exercer le droit. Après la démission de John Turner en 1990, il est élu pour lui succéder à la tête du Parti libéral. Entre 1990 et 1993, il concentre toute son énergie à la reconstruction du parti, qui n'a pas été au pouvoir depuis 1984. Lors de l'élection générale du 25 octobre 1993, les libéraux battent le Parti progressiste conservateur au pouvoir par une écrasante majorité. Ils remportent, en effet, 177 des 294 sièges de la Chambre des communes.

4 PREMIER MINISTRE
4.1 Premier mandat (1993-1997)

Après sa nomination au poste de Premier ministre (5 novembre 1993), Jean Chrétien cherche à développer la politique étrangère de son pays afin que le Canada puisse remplir un rôle à sa mesure sur la scène internationale et contrebalancer le poids des États-Unis et de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena), vis-à-vis duquel le Parti libéral a manifesté quelque réticence. Sur le plan intérieur, sa politique se consacre à la réduction du déficit annuel du gouvernement fédéral. Adversaire du mouvement séparatiste du Québec car partisan d'une fédération canadienne unie et forte, Jean Chrétien doit également faire face au défi que représente la montée des aspirations indépendantistes dans sa province natale, montée cristallisée par les succès électoraux du Bloc québécois.

4.2 Deuxième mandat (1997-2000)

En 1997, Jean Chrétien provoque des élections législatives anticipées, espérant ainsi tirer parti de la forte popularité dont il bénéficie dans les sondages. Il sort en fait affaibli du scrutin, remporté à une très faible majorité par le Parti libéral, après avoir été accusé par le Parti réformiste de vouloir accorder des privilèges exorbitants aux francophones du Québec. Au lendemain des élections, il s’engage à gouverner « pour l'ensemble du pays, dans l'intérêt de tous les Canadiens «. Le 27 novembre 2000, son parti remporte une large majorité aux élections générales. Avec 41 p. 100 des voix, les libéraux gagnent 12 sièges supplémentaires, totalisant désormais 173 des 301 sièges de la Chambre des communes. Jean Chrétien est reconduit majoritairement pour une troisième fois consécutive, à l’issue d’élections anticipées qu’il a de nouveau lui-même provoquées.

4.3 Troisième mandat (2000-2003)

Affaibli par une série de remaniements ministériels liés notamment à des scandales financiers, le Premier ministre canadien doit faire face au cours de son troisième mandat au mécontentement grandissant des gouvernements provinciaux : tandis que le gouvernement fédéral est parvenu à réaliser des excédents financiers importants, les provinces se disent victimes d’un déséquilibre fiscal et réclament plus de moyens alors que leurs besoins augmentent (en matière de santé et d’éducation notamment).

Ce mandat est également marqué par les tensions qui opposent Jean Chrétien et Paul Martin, son rival au sein du Parti libéral. Elles culminent en juin 2002 avec le limogeage de Paul Martin de son poste de ministre des Finances. Cette manœuvre ne permet cependant pas à Jean Chrétien de sauvegarder son leadership. Il annonce de manière anticipée son retrait de la vie politique en août 2002.

Sur le plan international, la dernière année au pouvoir de Jean Chrétien est marquée par la volonté de se dissocier des positions américaines. Cette détermination se manifeste notamment en matière d’environnement lorsque le Premier ministre canadien s’engage à ratifier le protocole de Kyoto sur les changements climatiques. Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis et le soutien apporté par le Canada dans la lutte contre le terrorisme (notamment l’envoi de troupes en Afghanistan), le gouvernement canadien se démarque de la politique américaine en refusant de participer en 2003 à une guerre en Irak sans l’aval de l’ONU. Cette décision vaut à Jean Chrétien un regain d’estime auprès de la population canadienne, majoritairement opposée à ce conflit (à l’exception du Canada anglais).

Jean Chrétien quitte le pouvoir en décembre 2003. Paul Martin, élu à la tête du Parti libéral avec 96 p. 100 des suffrages, lui succède au poste de Premier ministre. Reconnu pour ses capacités de gestionnaire, Jean Chrétien laisse un pays aux finances assainies et à l’économie remarquablement performante.

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