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CHATEAUBRIAND, Mémoires d'outre-tombe.

Publié le 01/07/2020

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« Le couvercle de l'échelle de l'entrepont s'ouvre ; une voix effrayée appelle le capitaine : cette voix, au milieu de la nuit et de la tempête, avait quelque chose de formidable. Je prête l'oreille; il me semble ouïr des marins discutant sur le gisement d'une terre. Je me jette en bas de mon branle ; une vague enfonce le château de poupe, inonde la chambre du capitaine, renverse et roule pêle-même tables, lits, coffres, meubles et_ armes ; je gagne le tillac à demi noyé. En mettant la tête hors de l'entrepont, je fus frappé d'un spectacle sublime. Le bâtiment avait essayé de virer de bord ; mais n'ayant pu y parvenir, il s'était affalé sous le vent. A la lueur de là lune écornée, qui émergeait des nuages pour s'y replonger aussitôt, on découvrait sur les deux bords du navire, à travers une brume jaune, des côtes hérissées de rochers. La mer boursouflait ses flots comme des monts dans le canal où nous nous trouvions engouffrés ; tantôt ils s'épanouissaient en écumes et en étincelles ; tantôt ils n'offraient qu'une surface huileuse et vitreuse, marbrée de taches noires, cuivrées, verdâtres, selon la couleur des bas-fonds sur lesquels ils mugissaient. Pendant deux ou trois minutes, les vagissements de l'abîme et ceux du vent étaient confondus ; l'instant d'après, on distinguait le détaler des courants, le sifflement des récifs, la voix de la lame lointaine. De la concavité du bâtiment sortaient des bruits qui faisaient battre le cœur aux plus intrépides matelots. La proue du navire tranchait la masse épaisse des vagues avec un froissement affreux, ' et au gouvernail des torrents d'eau s'écoulaient en tourbillonnant; comme à l'échappée d'une écluse. Au milieu de ce fracas, rien n'était aussi alarmant qu'un certain murmure sourd, pareil à celui d'un vase qui se remplit. CHATEAUBRIAND, Mémoires d'outre-tombe. Sous la forme d'un commentaire composé, vous rendrez compte de la lecture personnelle que vous avez faite de cette page. Vous pourriez par exemple - mais cette indication vous laisse libre de choisir votre démarche - étudier comment alternent dans le texte le récit dramatique d'un naufrage et la description d'un « spectacle sublime ».plan Introduction • Chateaubriand, Malouin, et la mer. • Mémoires d'Outre-Tombe : sincérité d'expériences vécues. • Effets stylistiques. Épopée lyrique. • Grandeur du spectacle d'un naufrage. • Présentation des thèmes. I. Un récit « formidable » (= qui inspire terreur). • Le marin Chateaubriand. • Le romancier dramatique peint : - le héros de la scène : navire ; - avec art de créer et entretenir l'intérêt ; - incertitude inquiète ; - montée de la peur ; - ses raisons : écueil ? ; violence des vagues, du vent ; tangage et roulis qui provoquent chaos ; - situation critique du bâtiment. • Atmosphère dramatique entretenue par - art des phrases, de la période ; - choix du vocabulaire. IL Description grandiose d'un « spectacle sublime ». • Chateaubriand, grand artiste en prose et préromantique. • Impression émotive et esthétique immédiate. • « Frappé » par la beauté. • Véritable tableau : une marine. - mouvements, - lignes et formes, masses, - tons et couleurs, - + peintures auditives, - harmonies imitatives, - tableau centré sur navire qui lutte. • cf. structure des tableaux romantiques ; tel Delacroix. ...»

« Le couvercle de l'échelle de l'entrepont s'ouvre; uye voix effrayée appelle le 'capitaine : cette voix, au milieu de la nuit et de la tempête, avait quelque chose de formidable.

Je prête l'oreille; il me semble ouïr des ma�IT^ discutant sur le gisement d'une terre.

Je me jette en bas de mon branle ; une vague enfonce le château de poupe, inonde la chambre du capitaine, renverse et roule pêle-même tables, lits, coffres, meubles et_ armes ; je gagne le tillac à demi noyé.

En mettant la tête hors de l'entrepont, je fus frappé d'un spectacle sublime.

Le bâtiment avait essayé de virer de bor_d ; mais n'ayant pu y pa,i:venir, il s'était affalé sous le vent.

A la lueur de là June écornée, qui émergeait des nuages pour s'y replonger aussitôt, on découvrait sur les deux bords du navire, à travers une brume jaune, des côtes hérissées de rochers.

La mer boursoullait ses flots comme des monts dans le canal où nous nous trouvions engouffrés ; t;intôt ils s'épanouissàient en écumes et en étincelles ; tantôt ils n'offraient qu'une surface huileuse et vitreuse, marbrée de taches noires, cuivrées, ver,!lâtres, selon la couleur des bas­ fonds sur lesquels ils mugissaient.

Pendant deux ou trois minutes, les vagissements de l'abîme et ceux du vent étaient confondus ; l'instant d'après, on distinguait le détaler des courants, le-sifflement des récifs, la voix de la lame lointaine.

De la concavité du bâtiment sortaient des bruits qui faisaient battre le cœur aux plus intrépides matelots.

La proue du navire tranchait la masse épaisse des vagues avec un froissement affreux, et au gouvernail des torrents d'eau s'écoulaient en tourbillonnant; comme à l'échappée d'une écluse.

Au milieu de ce fracas, rien n'était aussi alar­ mant qu'un certain mu�RkY6 sourd, pareil à celui d'un vase qui se rèmplit.

CHATEAUBRIAND, Mémoires d'outre-tombe. Sous la forme d'un commentaire composé, vous rendrez compte de la lecture personnelle que vous avez faite de cette page.

Vous pourriez par exemple -mais cette indication vous laisse libre de choisir votre démarche -étudier comment al­ ternent dans le texte le récit dramatique d'un naufrage et la description d'un« spectacle sublime».. »

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