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Chapitre 8 - Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ?

Publié le 23/04/2024

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« Chapitre 8 - Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ? I- Les principales caractéristiques de la crise financière de 29 et de 2008 A- La crise financière des années 1930 1/ L’effondrement bousier Chute de la valeur des cours boursiers (titres financiers : action, obligation…). Par exemple, le cours boursier de General Motors (secteur automobile) passe de 71,8 en août 1929 à 7,8 en 1932. Dans les années 1920, il y a une forte spéculation (bourse de NY augmente de 12% par an, soit augmenté de 3 en 10 ans) notamment dans l’immobilier.

Cette spéculation est soutenue par le développement du crédit de consommation à court terme qui entraîne l’endettement pour investir et revendre à prix + élevé afin de toucher une plus-value (bénéfice) et ainsi rembourser leur crédit et faire du profit en plus. Mais la FED instaure une politique monétaire restrictive pour limiter la hausse des prix des actions.

C’est l’une des causes du krach boursier d’octobre 1929.

Les cours baissent de 20% jusqu’à 40% à la fin de l’année 1929. 2/ Les faillites bancaires en chaîne Début de la crise en octobre 1929 – fin en 1933.

En 1933 ? Roosevelt déclare la fermeture temporaire de 10 jours des banques.

Cette fermeture s’avère définitive pour 1500 d’entre elles.

Au final, le nombre de banques est divisé par 2 dans cette période (on passe de 25 000 à 12 000 banques).

Les cours poursuivent leur effondrement : en 1932, les cours ont perdu 90% de leur valeur par rapport à 1929. La faillite bancaire + l’effondrement des cours boursier entraine une réduction du patrimoine des ménages  diminution de la consommation et de l’investissement (logement). La baisse de la C et I entraine la baisse de la demande  baisse des prix (délation) dont le prix et l’immobilier  réduction supplémentaire au patrimoine des ménages. 3/ Chute du PIB et montée du chômage La chute des cours boursiers et les faillites bancaires entraine de l’incertitude – > report des achats des biens.

Les faillites bancaires causent la réduction de l’épargne (S) des ménages et la réduction du financement et de l’économie.

Globalement, lai baisse de l’investissement et la baisse de la production entrainement des licenciements. Selon la SDN, la production industrielle entre 1929 et 1932 a diminué de 46% aux USA, de 42% en Allemagne, de 23% en France et 16% en UK.

Le chômage passe de 3% à 15%£ de la pop active aux USA, 26,6% UK en 1931 et 33,7% en Allemagne en 1930. B- La crise financière de 2008 David Bowie en 97 décide au lieu de toucher des Royalties après avoir commercialisé son nouvel album, de vendre des titres financiers (Bowie Bonds) avant l’enregistrement.

Ceux qui les achetaient recevaient une partie des futurs revenus de l’artiste (les royalties).

Les investisseurs achetant les BB ont donc reçu une partie des revenus futurs de l’artiste (Royalties) : il en récolte 55M de $.

Ce phénomène s’appelle la titrisation. 1/ La titrisation Il est possible de transformer des revenus futurs en titres financiers (comme des actions ou des obligations).

On appelle les titres financiers issus de ce phénomène des ABS = Assed Backed Securitues : titres adossés à des actifs. Parfois les banques ont besoin d’actifs très liquides (argent ou cash) ou elles veulent alléger leur bilan en y sortant les créances  plus de prêts possibles. La banque commerciale qui veut vendre ses créances sous forme d’actifs (en réalité c’est un organisme appelé SPV : special purpose vehicule) va le regrouper et les classer en fonction de leurs risques (senior -, mezzanine, junior +) Les banques peuvent donc revendre les titres très risqués à des investisseurs (investisseurs institutionnels, Hegde Funds, Banques d’investissement, banques commerciales concurrentes…) ayant une aversion au risque.

Ces investisseurs viennent du monde entier : le risque est disséminé mondialement.

Que vont donc faire les banques ? Prêter à des individus peu ou pas solvables ! une opération de titrisation est une opération financière par laquelle une banque transforme des créances qu’elle possède à son bilan en titres financiers. 2/ Les subprimes Lorsqu’un emprunteur veut faire un crédit, son dossier va être scrupuleusement examiné.

S’il est peu risqué la BC va lui accorder un crédit dit prime : de premier choix.

Par opposition : crédit subprime : crédit en dessous de la normé, destiné à une clientèle peu fortunée : les NINJA (No Income No Job No Asset).

Ceux-ci ont une capacité de remboursement quasi-nulle.

Les crédits SP sont caractérisés par la variation du taux d’intérêt.

Les premières années, il est fixe (teaser rate).

Les années d’après, il devient variable en fonction des taux de la FED. Exemple : pour qu’un ménage pauvre ayant emprunté 120 000$ pour 40 ans. Structure d’un crédit taux Remboursement mensuel subprimes 2 premières années Teaser rate (1%)taux 100$ variable (10%) 38 années suivantes Taux variable (10%) 1000$ 26% des crédits accordés en 2006 étaient des crédits subprimes Facilité d’emprunt : hausse de l’investissement immobilier Hausse de la demande de maison, donc hausse des prix : l’investissement immobilier paraît donc être un bon investissement, même pour ceux qui étaient insolvables.

 Dette du ménage américain passe de 50% du PIB en 2000 à 100% en 2007. Cette montée des prix est aussi intéressante pour les investisseurs d’ABS : si les prix augmentent, les risques de non-remboursement diminuent.

Pour y venir à bout, les taux d’intérêt de la FED passent de 1% en moyenne depuis 2000 à 3,3% en 2007.

Or on se souvient que le taux d’intérêt des emprunteurs de crédits subprimes variaient en fonction des taux de la FED : 13% des emprunteurs se retrouvent du jour au lendemain insolvables. Pour récupérer les pertes, les banques vendent les maisons achetées par les emprunteurs ( hypothèque = collatéral ).

Ainsi, cela entraine une augmentation intense et soudaine de l’offre : les prix chutent. Les investisseurs se retrouvent avec des actifs ne valant plus rien et qui ne leur rapporte pas d’argent ( les ABS ).

Les titres sont vendus massivement et les prix chutent.

Les banques de dépôt sont souvent aussi des banques d’investissements et se sont ainsi vendues entre elles des ABS. Au final, les banques se retrouvent aussi avec des actifs n’ayant plus de valeur ( pertes ).

Il y a donc une crise du système financier et bancaire.

En conséquence, il y a des ruées bancaires : les banques se retrouvent sans liquidités, certains ménages ne peuvent pas retirer leur argent.

La garantie des dépôts en cas de faillite bancaire s’élevait à 70 000 euros.... »

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