Ch 9 – La complexification du génome et la diversification non génétique du vivant
Publié le 25/05/2025
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Ch 9 – La complexification du génome et la diversification
non génétique du vivant
La reproduction sexuée participe à la diversification des
génomes, mais elle ne peut à elle seule expliquer la grande
diversité intraspécifique et les ressemblances interspécifiques.
D’autres mécanismes contribuent à complexifier les génomes.
I- Les transferts horizontaux d’ADN chez les organismes
unicellulaires
La transmission d’ADN entre individus d’une même
génération pas forcément apparentés, constituent un transfert
horizontal, à distinguer du transfert vertical, qui se produit lors de
la reproduction d’une génération à une autre.
1- Mise en évidence
Expérience historique de Griffith
Frederick Griffith (1879-1941) a réalisé en 1928 une série
d’expériences en utilisant une bactérie pneumocoque responsable
de la pneumonie.
Il a injecté deux souches bactériennes différentes
à des souris :
→ une souche S pathogène.
Les pneumocoques de cette souche
sont entourés d’une capsule qui les rend résistants au système
immunitaire.
→ une souche R non pathogène.
Les pneumocoques de cette
souche ne possèdent pas de capsule.
Expériences
État de la souris après
quelques jours
Injection
Pneumocoques S
vivants
Morte
Présence de nombreux
pneumocoques S vivants
Absence de
pneumocoques
Injection
Pneumocoques R
vivants
Analyse du sang de la
souris
Survie
Injection
Pneumocoques S morts,
+ Pneumocoques R vivants
Mort
Absence de
pneumocoques
Injection
Pneumocoques S morts
Présence de nombreux
pneumocoques R vivants
possédant une capsule
Survie
→ Que montrent ces expériences ?
→ Quelle hypothèse peut-on faire pour expliquer ces résultats ?
Les expériences d’Avery et Mac Léod (1944)
Dans les années 1940, la nature chimique du matériel
génétique fait encore l’objet de recherches intensives.
Dans ce
contexte, Avery et Mac Léod réalisent les expériences ci-dessous.
L’observation de la transmission du phénotype pathogène
entre souches de bactéries différentes à mis en évidence le
transfert d’information génétiques entre les individus d’une même
génération.
2- Les mécanismes de transfert
Il existe plusieurs mécanismes de transfert du matériel
génétique chez les bactéries :
- La transformation : de l’ADN libre dans le milieu, suite à la
destruction de cellules, peut être incorporé au génome des
bactéries.
- La conjugaison : les bactéries établissent des ponts
cytoplasmiques entre elles par lesquels elles échangent des
molécule dont de l’ADN sous forme de plasmides.
Remarque : Les bactéries possèdent de l’ADN sous forme de
chromosomes mais aussi sous forme de plasmides.
Ce sont de plus petites
molécules d’ADN, de forme circulaire, et qui portent souvent des gènes de
résistance.
- La transduction : lors de l’infection d’une bactérie par un virus
(bactériophage) de l’ADN viral est intégrer au génome de la
cellule hôte et y rester.
Réciproquement, des fragments d’ADN de
la bactérie hôte peuvent être emportés par le virus et intégré au
génome de la prochaine bactérie infectée.
3- Les conséquences des transferts de gènes chez les organismes
unicellulaires.
Voir Tp 1 – ECE résistance antibiotique
Les transferts horizontaux sont très fréquents chez les
organismes unicellulaires et participent à la diversification du
monde vivant en faisant acquérir de nouveaux caractères aux
lignées qui les reçoivent.
La fréquence élevée des échanges génétiques pose un
problème de santé publique, car l’usage intensif d’antibiotiques
dans l’élevage et en santé humaine favorise la sélection de gènes
de résistance qui sont ensuite largement dispersés dans
l’environnement et transféré entre bactéries.
Les biotechnologies mettent à profit ces propriétés pour
transférer et faire s’exprimer des gènes d’intérêt dans un autre
organisme que celui de départ.
Par exemple des levures peuvent
être utilisées pour leur faire produire des molécules utiles à l’être
humain.
II- Les transferts horizontaux d’ADN chez les organismes
pluricellulaires
Les transferts génétiques sont observés même entre groupes
d’êtres vivants très éloignés du point de vu phylogénétique.
Ceci
s’explique par l’universalité de la molécule d’ADN.
Le séquençage et la comparaison des génomes révèlent que
toutes les espèces contiennent des gènes provenant d’autres
espèces y compris d’espèces très éloignées sur le plan
phylogénétique.
Par exemple....
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