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Carter, Jimmy

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Carter, Jimmy (1924- ), homme d'État américain, 39e président des États-Unis d'Amérique (1977-1981), lauréat du prix Nobel de la paix en 2002.

Guidé par sa foi dans les valeurs chrétiennes et démocratiques, Jimmy Carter a tenté de mener une politique sociale à l’intérieur et en faveur de la paix et des droits de l'homme à l'extérieur. Après son mandat, il a continué à défendre ces objectifs en faisant office de médiateur dans de nombreux conflits internationaux, ce qui lui a valu de recevoir le prix Nobel de la paix.

2   UN OUTSIDER EN POLITIQUE

Né à Plains (Géorgie), au sein d’une famille de fermiers, James Earl Carter Jr., dit Jimmy Carter, l’aîné de quatre enfants, est le premier de la famille à poursuivre des études. Après un rapide cursus universitaire, il intègre l'United States Naval Academy d’Annapolis (Maryland) en 1943. Diplômé en 1946, il est affecté comme officier de marine sur un sous-marin nucléaire. À la mort de son père en 1953, il quitte la marine pour reprendre l'entreprise familiale de culture de cacahuètes à Plains.

Jimmy Carter se lance alors dans la politique locale. Élu sénateur de Géorgie en 1962 et en 1964, il est battu en 1966. Dans la perspective des élections au poste de gouverneur en 1970, il mène une campagne teintée de racisme afin de recueillir les votes des fermiers conservateurs. Mais, après son élection, il déclare dans son discours inaugural : « Le temps de la discrimination raciale est terminé « et agit en ce sens en nommant des Noirs à des postes de responsabilité au niveau fédéral.

Quoique dépourvu de larges soutiens politiques et d’audience nationale, Jimmy Carter s’impose comme le candidat démocrate pour l’élection présidentielle de 1976. Dans un contexte politique encore marqué par l’affaire du Watergate, il mène une campagne axée sur sa volonté de restaurer la morale et l’honnêteté au sein du gouvernement fédéral. En novembre 1976, il est élu avec 51 p. 100 des voix face au président sortant, le républicain Gerald Rudolph Ford.

3   PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS (1977-1981)
3.1   Politique étrangère

Alors que la guerre du Viêt Nam est terminée depuis peu, la présidence de Jimmy Carter correspond, en politique étrangère, à un relatif retrait des États-Unis. Jimmy Carter remporte néanmoins plusieurs succès sur le plan diplomatique. En 1977, il signe deux nouveaux traités avec le Panamá qui remplacent l’accord de 1903 et accordent à celui-ci la souveraineté sur la zone du canal de Panamá. Il participe surtout de manière décisive à la conclusion des accords de Camp David, signés le 17 septembre 1978 par le président égyptien, Anouar al-Sadate et par le Premier ministre israélien, Menahem Begin, prélude au traité de paix signé entre l'Égypte et Israël le 26 mars 1979 à Washington. En 1979, il rétablit les relations diplomatiques avec la Chine, et signe avec Leonid Brejnev le traité Salt II (Négociation sur la limitation des armes stratégiques).

Mais la politique étrangère de Jimmy Carter, marquée par une volonté moralisatrice, trouve ses limites sur les questions afghane et iranienne. En 1980, il est critiqué pour avoir répondu à l'intervention soviétique en Afghanistan par un embargo sur les exportations de blé et le boycott des jeux Olympiques de Moscou, qui restent sans effet. Son impuissance à obtenir la libération du personnel diplomatique pris en otage à l'ambassade américaine de Téhéran (Iran) le 4 novembre 1979 lui fait finalement perdre toute crédibilité.

3.2   Politique intérieure

Sur le plan intérieur, en opposition avec le Congrès pourtant majoritairement démocrate, Jimmy Carter ne parvient pas à traduire un plan ambitieux de réformes économiques et sociales en législations concrètes. Il réussit cependant à établir un programme énergique visant à réduire la dépendance pétrolière des États-Unis en favorisant le développement d’autres ressources énergétiques. À la fin de son mandat, la situation économique du pays reste médiocre, et les taux d'inflation et de chômage ont largement augmenté — le taux d’inflation a atteint son niveau le plus élevé depuis 1945.

À l’approche de l’élection présidentielle de 1980, le candidat républicain Ronald Reagan trouve donc une large audience en faisant campagne sur la nécessité de relancer l’économie, de restaurer la place des États-Unis sur la scène internationale et de retrouver les valeurs traditionnelles américaines. Recueillant 41 p. 100 des voix, Jimmy Carter est largement battu par Ronald Reagan qui l’emporte avec 51 p. 100 des voix, et dont l’investiture, le 20 janvier 1981, coïncide avec la libération des otages détenus en Iran.

4   LE PÈLERIN DE LA PAIX

Jimmy Carter revient sur le devant de la scène diplomatique à partir de 1982. Il continue de militer en faveur de la démocratie et des droits de l’homme en fondant une organisation non gouvernementale, le Centre Carter, à Atlanta (Géorgie), visant à favoriser le règlement des conflits internationaux, à promouvoir l’aide au développement et l’aide humanitaire. Il intervient ainsi comme médiateur dans de nombreux conflits. En 1994, il se rend en Corée du Nord qui accepte à l’issue de sa visite de mettre fin à son programme nucléaire en échange de pétrole et de la livraison de deux centrales nucléaires modernes et contribue aux négociations qui permettent le retour du président Jean-Baptiste Aristide en Haïti. En 1995, il intervient notamment en Bosnie-Herzégovine et au Soudan. En 2002, il effectue une visite historique à Cuba, devenant le plus haut dignitaire américain à rencontrer Fidel Castro depuis 1959.

En 2001, Jimmy Carter reçoit le Prix international Zayed pour l’environnement (PIZE) et en 2002 le prix Nobel de la paix lui est décerné « pour ses efforts infatigables en faveur d’une résolution pacifique des conflits internationaux, de la démocratie, des droits de l’homme et du développement économique et social «.

Jimmy Carter a publié de nombreux livres dont le Meilleur de nous-mêmes (1976), Mémoires d’un président (1984) et le Sang d’Abraham (1986).

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