carnet lecteur: La Curée Zola
Publié le 29/04/2025
Extrait du document
«
Objet d’étude : La littérature d’idées du XIX è au XXI è siècle.
->"La Curée" est un roman écrit par Émile Zola, publié pour la première fois en
1871.
Il s'agit d'un roman naturaliste, qui cherche à décrire de manière réaliste
la société parisienne sous le Second Empire, avec ses intrigues politiques, sa
corruption et sa décadence.
Zola utilise une écriture précise et détaillée pour
décrire lesLa Curée aspects les plus sombres et les plus dérangeants de la nature
humaine, offrant une vision impitoyable de la quête de pouvoir et de richesse.
Le
titre "La Curée" fait référence à la partie de la proie qui est réservée aux chiens
après une chasse à courre, symbolisant la manière dont les personnages du
roman se disputent les richesses et les privilèges de la société parisienne, au
détriment de leur propre moralité et de leur intégrité.
->Émile Zola était un écrivain français né en 1840.
Il est considéré comme l'un des fondateurs
du mouvement littéraire naturaliste, qui cherchait à représenter la réalité telle qu'elle est, sans
embellissement ni idéalisation.
Zola a écrit de nombreux romans qui explorent les aspects les
plus sombres et les plus dérangeants de la société française de son époque.
Il a également été
un défenseur important de la justice et de la vérité lors de l'affaire Dreyfus dans les années
1890.
Comme mentionné précédemment, "La Curée" fait partie du mouvement littéraire naturaliste,
qui a émergé en France dans les années 1860.
Les naturalistes cherchaient à créer des œuvres
réalistes, qui reflétaient la vie quotidienne et les comportements humains tels qu'ils étaient
réellement, sans cacher les aspects les plus sombres et les plus cruels de la nature humaine.
Les naturalistes ont été influencés par les travaux de Darwin sur l'évolution et par la méthode
scientifique.
"La Curée" se déroule sous le Second Empire, qui était le régime politique en place en France
de 1852 à 1870.
Ce régime était autoritaire et conservateur, dirigé par l'empereur Napoléon
III.
Sous le Second Empire, la France a connu une modernisation rapide, avec la construction
de nouveaux bâtiments et de nouvelles infrastructures.
Cependant, ce régime était également
marqué par la corruption et les inégalités sociales.
->Le roman suit la vie d'Eugène Rougon et d'Aristide Saccard, deux hommes qui
cherchent à réussir dans la haute société parisienne sous le Second Empire.
Ils
utilisent des méthodes illégales et immorales pour réussir, mais leur quête de
pouvoir et de richesse les consume.
Renée, la belle et jeune épouse de Saccard,
est présentée comme une femme égoïste et froide, obsédée par ses propres
désirs.
Le roman se termine par la chute financière de Saccard, qui est forcé de
fuir Paris pour échapper à la prison, et par la perte de tout ce qu'Eugène avait
gagné.
"La Curée" est une critique impitoyable de la société parisienne de
l'époque, soulignant les conséquences désastreuses de la cupidité et de la
corruption.
Personnages :
Angèle Rougon-Saccard, Aristide Rougon (appelé Saccard), Clotilde
Rougon-Saccard, Eugène Rougon, Larsonneau, Louise de Mareuil, Maxime
Rougon-Saccard, Pascal, Renée Saccard, Sidonie Rougon-Saccard et Worms.
Impressions et émotions au cours de la lecture :
Le livre est vraiment bien construit.
Si les changements d'époque m'avaient un peu
déboussolée dans la fortune des Rougon, ici j'ai beaucoup aimé le fait qu'on commence à
raconter l'histoire au milieu si j'ose dire.
Cela permet de placer les enjeux, notamment au
niveau de la romance incestueuse, puis de voir comment on en est arrivé là et offrir ensuite
une conclusion à cette histoire.
Alors tout ça est forcément tragique, mais tout le corps du roman, entre l’ascension d'Aristide
grâce à quelques « magouilles » et un bon mariage, Paris qui se fait critiquer et la romance
impossible, Zola arrive vraiment à son but.
Il réussit parfaitement à critiquer le second
Empire, et à donner vie à cette époque qu'il n'aime pas.
C'est un livre qui se savoure.
Et si je
n'ai pas nécessairement été subjugué par la beauté de la langue, le plaisir de la lecture est là,
puisqu'il y a tout...
l'amour, le drame et surtout le tragique.
->Mon passage préféré est la scène de la chasse à courre, qui donne son titre au
roman.
Ce passage décrit de manière très réaliste et brutale la violence et
l'effervescence de la chasse à courre, qui symbolise la quête effrénée de richesse
et de pouvoir des personnages principaux.
Les chiens qui déchirent leur proie et
se battent entre eux évoquent la violence et la rivalité entre les personnages,
tandis que les cavaliers qui passent comme un ouragan représentent leur
ambition et leur détermination à atteindre leurs objectifs, quel qu'en soit le coût.
Ce passage est une métaphore de la quête effrénée de richesse et de pouvoir des
personnages principaux, qui se livrent à une véritable curée pour obtenir ce qu'ils
désirent, au mépris de leur moralité.
-> J’ai été particulièrement marquée par la phrase "Le mal, ce devrait être quelque chose
d'exquis, mon cher...".
Elle est prononcée par le personnage d'Aristide Rougon dans le
chapitre 5 du livre d'Émile Zola.
Plus précisément, cette phrase apparaît dans la première
partie du chapitre, lors d'une conversation entre Aristide Rougon et son ami Georges Saccard.
Dans ce passage, Aristide Rougon expose sa vision du monde en soulignant que le mal est
souvent associé à l'idée de laideur ou de vulgarité, alors qu'en réalité, il pourrait être quelque
chose de raffiné et de subtil.
Cette vision du mal est en phase avec l'éthique du personnage,
qui cherche à satisfaire ses désirs et à atteindre le pouvoir en usant de tous les moyens
nécessaires, y compris les plus immoraux.
->avis :
Le style d’écriture de Zola est très spécifique.
Zola dresse pourtant un portrait
tout à fait réaliste d’une époque et d'une catégorie sociale, j'avoue n’avoir pas
réellement réussi à m’entrainer dans cette histoire.
J'ai simplement eu
l'impression d'être un spectateur qui assistait à un travail d'horloger auquel il
n'est pas vraiment convié.
Plutôt bien fait, mais finalement peu stimulant pour le
lecteur.
Mais ce n’est l’avis que d’une simple lectrice.
"La Curée" reste tout de même un roman fascinant qui offre une plongée sombre
et dérangeante dans le monde corrompu et cruel de la politique et de la société
parisienne du Second Empire.....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Carnet du Lecteur Mignonne, allons voir la rose de Pierre de Ronsard
- Dans son roman, les Faux-Monnayeurs, Gide prête à son personnage de romancier, Edouard la réflexion suivante : « Il se dit que les romanciers par la description trop exacte de leurs personnages, gênent plutôt l'imagination qu'ils ne la servent et qu'ils devraient laisser chaque lecteur se représenter chacun de ceux-ci comme il lui plaît ». Partagez-vous ce jugement ? Vous expliquerez et discuterez le point de vue énoncé par André Gide en vous appuyant sur vos lectures personnelles et l
- Zola, La Curée, chapitre II. Commentaire
- Zola: deuxième chapitre de La Curée. Commentaire
- Zola, La Curée : Quelle leçon peut-on tirer du roman? Argumenter.